Lumière noire
La douce rêverie que j'entreprenais sur le retour me confrontais à mes pires peurs, mes plus grandes angoisses, comme si j'ouvrais le talisman de Black. Devant moi se dressait le voile insaisissable de l'invisible. Transparent, presque ectoplasmique, ce qu'il cachait était déformé par ses mouvements, causés par un courant d'air inexistant.
Devant moi, je sentais la honte, la peur, l'angoisse. J'avais l'impression d'avoir la boîte de Pandore. J'avais la possibilité de découvrir ce qu'elle renfermait, mais une chose inexplicable, une force supérieure, retint mon geste. J'essayais d'entrevoir son contenu à travers la boîte opaque. Je restais assis, près de cet immense et majestueux voile mystérieux.
Je n'étais pas humain. Aucun homme n'aurait ce contrôle. Je ne cédais pas à la tentation de passer derrière. Pendant un long instant j'admirais les ondes, quand soudain une lumière transperça la cape. Une voix interpella mon esprit. C'était celle d'une femme... Une jeune femme. Elle citait mon nom, avec lenteur, avec douceur, avec tendresse... Avec amour.
La chaleur de cette lumière percuta mon corps, avant de s'évanouir dans les ténèbres de la nuit. Ainsi, je me leva, et traversa le voile. Une vague m'arracha à mon sommeil. Suant de chaleur, je me dirigeais dans la salle de bain, afin de me rafraîchir. Par-dessus la fenêtre, le soleil était déchiré ; la lune était morcelée ; la ville était enflamée ; et moi, j'étais une âme vagabonde, voguant sur l'infinité de la Terre, pour l'éternité.
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