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Barnabé


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Vraiment...

Vraiment...

Vraiment, t'as une mine à dégueuler ton quatre heures, Barnabé.

Avec ton sourire à demi-forcé,

Avec tes dents mal rangées,

Tu dois voir un toubib, t'es foncedé...

Aaaaah... Barnabé !

T'es comme une poire à moitié rongée,

T'es comme un mec complètement usé

Par son cancer, sa lutte, sa fatigue,

Tu fais pitié...

Mon Barnabé, cher Barnabé...

Ta voiture, on a changé sa peinture,

Tes proches pensent à te faire les poches

Et ton chien, lui, il va chez le voisin.

T'es dans la merde, Barnabé,

Même ta femme, Barnabé...

Elle t'a cocufié.

2 Commentaires


Commentaires recommandés

Il m'a fait rire ce texte, bien qu'il ne faille pas. C'est surtout le prénom, Barnabé, qui est complètement à l'ouest, tout comme le personnage d'ailleurs.

Cependant, il y a un point où j'ai tiqué quand même :

" T'es comme un mec complètement usé par son cancer, sa lutte, sa fatigue... Tu fais pitié ".

Une personne cancéreuse fait-elle nécessairement pitié ? Je sais que lorsque mon père à chopper son cancer du poumon, c'est pas de la pitié que j'ai eu, c'est de la peur. La peur de le voir s'amaigrir, la peur de le voir s'affaiblir, la peur de le voir crever, tout simplement.

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Il m'a fait rire ce texte, bien qu'il ne faille pas. C'est surtout le prénom, Barnabé, qui est complètement à l'ouest, tout comme le personnage d'ailleurs.Cependant, il y a un point où j'ai tiqué quand même : " T'es comme un mec complètement usé par son cancer, sa lutte, sa fatigue... Tu fais pitié ".Une personne cancéreuse fait-elle nécessairement pitié ? Je sais que lorsque mon père à chopper son cancer du poumon, c'est pas de la pitié que j'ai eu, c'est de la peur. La peur de le voir s'amaigrir, la peur de le voir s'affaiblir, la peur de le voir crever, tout simplement.

Bonjour Quentin13 et merci pour ton commentaire.

Quand je parle de cancer dans ce texte, il ne s'agissait pas de l'évoquer dans son sens littéral mais littéraire, bien que les interprétations puissent être diverses et je suppose que la tienne prend aussi sens. Barnabé est un personnage fatigué et éprouvé par les mésaventures qu'il vit, comme une personne qui subit une longue et terrible maladie. Au stade terminal de sa convalescence, il a le regard implorant, et la pitié que l'on peut ressentir à son égard... est immense. La pitié, bien-sûr, au sens empathique du terme. Car si le narrateur méprise le faible, libre au lecteur de partager ses griefs et faire preuve de compassion.

Ou comment essayer de sortir du point de vue narratif pour se mettre à la place de l'autre.

Je comprends que tu as immédiatement fait le lien avec ton père, une personne que tu aimes et à laquelle tu tiens. Et dans le calvaire de Barnabé, tu as peut-être reconnu les malheurs de l'être chéri. Cette subjectivité est aussi une richesse pour la lecture et l'interprétation du texte.

Barnabé est une sorte de figure Christique, dont le visage reste tordu et balafré par les épreuves de la vie. À toi d'y voir ce qui te chagrine le plus.

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