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Or


lalibulle

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L’aube entrecroisée de fils d’ors les regardaient d’un œil lumineux, et les remous de l’eau allaient et venaient, comme le souffle d’un dormeur. Clo clop clop… saccadait le doux fracas de la mer sur le rivage. Ils fermaient les yeux et n’écoutaient pas cette douce complainte funèbre, aux notes encore ensommeillées. L’air frai, coulait sur leur corps insensibles, et leurs yeux perdus dans le bleu de l’eau et du ciel ne renvoyaient qu’une ombre pâle et morne. Autour, les oiseaux chantaient, la vie s’éveillait et peuplait de ses bruits et de sa présence une nature encore sauvage et fraîche. On voyait très haut, comme un ombre discrète de la lune, qui achevait de se retirer, définitivement. Le sable ondulait et crissait, le vent soufflait, et l’aurore s’agitait à les rappeler. Ils ne voulaient pas les entendre, et laissent le sel dévorer leur chair. La rosée perlait sur les feuilles, comme un pétale rouge naissait au coin de leur bouche. Mutant, l’océan les englobait, l’écume blanche lavait leurs membres sanglants et leurs esprits torturés. Calmes et glacés, apaisés, cadavres exquis qui couraient sur la mer entraînés par une vie folle et délirante, fondu dans le lointain horizon de la mort, agonisant dans le ballet multicolore la mer aux reflets jaunes, rouges, violets. Ils naissaient.

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