Quand on s'ennuie le matin
Eclaire le monde
D'un phare illuminé.
Lance cette ronde
D'un fou endiablé.
La lumière est sombre :
Je me sens renaître ;
Mon coeur fait de l'ombre
A mon seul connaître.
Si, de sens, il manque,
Ce n'est que le chantre
D'une âme qui flanque
La mort de son antre.
Le Soleil, en vain,
Crie de n'être, enfin,
L'oubli du malsain
Et le chant en fin.
O noirceur divine
Prends-moi en témoin
Dès lors que, si loin,
Je meurs fort indigne.
Vendu comme chien,
Frappé par les ans,
Il fait du rien sien,
Perfide en dedans.
De cette soif ivre
Il titube ici,
Ineffable livre
D'un art que voici.
Aucun ne se dit,
Nul n'y légifère,
Mais de ce non-dit
Né ce cimetière.
Paradis Enfer,
Creuse dans cette âme
A coup sec de fer :
Meurs, vil et infâme.
De ces larmes nues
Efface la vie
Vers qui vont tes vues,
Pieux d'hydres embellies.
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