Chamonix
Dans Chamonix, je traverse, je marche le temps.
Sur les nets chemins, ruelles éclairs, le dôme blanc mêle nuages et halos pointus. La brume et le soleil se noient en des glaces intérieures : ma vue de dedans est déjà sur Montenvers. J'y monte la grandeur de mon adoration et quand j'en descends, c'est la gloire du Magnifique.
Il y a de curieux aux détours des bâtisses ; au loin suspendu aux virages de ses sentiers et du village, petit centre riche et actif ; l'attrait du temps que l'on a peur de ne plus voir.
Je regarde alors souvent, au gré de mes inquiètudes, de mes promenades ; le Mont Blanc de peur qu'il n'y soit plus, de peur de ne plus le voir, qu'il ne se montre plus à moi ou bien, que je parte de cette ville comme ce fut le cas de beaucoup d'autres, de toutes les autres.
Alors, le souvenir dans le dos, je me retourne pour m'assurer qu'il est toujours là, qu'il m'assure toujours, là. Là pour ne pas perdre le temps a regarder ailleurs ce que cet immense éphémère disparaîtra un jour certain - éternellement et tout comme moi. Et avec lui mourir peut-être sur la charpente du toit de l'Europe... Peut-être.
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