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Chapitre 3


#Florent#

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Arrivé chez moi, je ne pus résister à l'envie de me jeter dans mon confortable fauteuil rouge. J'y restais des heures, des heures à faire tourner en boucle mes états d'âmes les plus profonds. Un lieu de tranquillité en quelque sorte. Je lisais aussi beaucoup. De tout, des romans, n'importe quoi qui me passait sous la main, du moment que ce n'était pas ennuyeux. Je lisais aussi beaucoup les journaux. J'avais ce besoin de m'informer sur le monde qui m'entoure, un monde où personne n'y comprenait un rien, un monde qui tournait beaucoup trop vite, un monde où on a de la peine à dire je t'aime. Un monde, qui au fil des années et des crises, était devenu de plus en plus noir, de plus en plus inquiétant. En temps de crise, au lieu de tous s'unir, nous nous écartions les uns les autres, avec des chaînes et autres obus, nous entre-tuants pendant que ce du haut nous manipulait. Et depuis quelques temps, c'était les juifs auquel beaucoup de personnes et surtout l'Allemagne nazie en avait. On les reprochait de piller nos richesses, de faire avancer le chômage et la précarité. Et au lieu d'accuser les banques, on accusait toute une communauté entière. Comment est-ce que le barbier du coin pouvait t'il être confronté à toutes ces responsabilités ? La plupart des juifs n'étaient pas hauts placés, certes, ils y en avaient quand même, qui occupaient un poste à haut responsabilité, mais ils n'étaient pas aussi nombreux que les autres. On nous manipulait avec la haine. On dit souvent que la haine rend aveugle. Celle ci rend même sourd. Certaines personnes affirmait même que l'armée nazie voulait envahir la Pologne, que Hitler avait déjà tout prévu et que ces rangs se renforçait chaque jour. Dans les journaux, on se voulait plus rassurant, en disant que même si ils y avaient eus des propos antisémites, ce n'était que des dérapages qu'on aurait accentué pour ne pas approuver la suprématie de l'Allemagne nazie. Pour mon cas, tout ceci me faisait peur. Notre président semblait tellement impuissant. J'avais peur, comme beaucoup de personnes, et comme l'orage, nous avions honte de notre crainte.

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