Du plomb dans l'aile
Du plomb dans l’aile
Les hommes ont inventé la logique
Et défient pourtant tout bon sens physique,
Quand, pesant un kilogramme de plomb
Et un de plum's, leurs balances indiquent
Que le premier est plus lourd que l' second ;
Quand ils se livrent des guerres au nom
D'un dieu, d'une nation ou de l'or noir ;
Quand la paix s'instaure à coups de bombes ;
Quand le petit poucet sème des tombes
Pour sa patrie qui le laissera choir ;
Quand les hommes arrachent à la colombe
Ses plumes afin d'écrire l'histoire
De l’espèc’ qui voue du matin au soir
Un culte à Mars, toute l’année durant,
Homo entropius*, en lettres de sang ;
Quand la camarde fait preuve de zèle
Car on lui rend son fardeau moins pesant.
Puisse une colombe qui bat de l’aile
Présager autre chose que l’immonde,
Si de simples papillons vol’nt causant
Des tornades à l’autre bout du monde ?
Ce poème est une gerbe de fleurs
Pour celle qui est tombée à la guerre,
Qui n’ s’en relèvera pas, j’en ai peur ;
Ce texte est une couronn’ mortuaire,
Peu importe qui gagne une guerre,
C’est toujours l’humanité qui perd.
*Dans La Théorie Gaïa, Maxime Chattam évoque Homo entropius comme ce quoi Homo economicus tend à être et ce n'est pas joli joli.
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