Méthode Coué
Méthode Coué
C'est vrai, je mens comme un arracheur de dents,
Mais pas à n'importe qui, c'est évident ;
Or, cette fois-ci, c'est à ma propre poire
Que je dois faire avaler quelque salade ;
Conseil d'une personne que je vais voir
Dans l'espoir de soigner mon esprit malade.
Alors, puisque ça m'est permis, prescrit même,
J'écris ce que je ne pense pas : je m'aime.
C'est vrai, je fabule comme je respire,
Mais rien que pour tromper autrui, à vrai dire ;
Or, cette fois-ci, c'est à ma propre pomme
Que je dois faire avaler quelque couleuvre ;
Conseil prodigué contre une telle somme
Que je le considère tel un chef d'œuvre.
Alors, puisque ça m'est permis, prescrit même,
J'écris ce que je ne pense pas : je m'aime.
C'est vrai, j'invente des faits sans retenue
Mais juste comme alibis, bien entendu ;
Or, cette fois-ci, c'est à mon propre esprit
Que je dois mentir de manière éhontée ;
Conseil dont je ne suis certes pas épris
Mais je ne sais quoi faire, sans volonté.
Alors, puisque ça m'est permis, prescrit même,
J'écris ce que je ne pense pas : je m'aime.
C'est vrai, je suis souvent de mauvaise foi
Mais que quand il le faut, cela va de soi ;
Or, cette fois-ci, c'est bien mon propre moi
Que je suis encouragé, par ce Coué,
A l'aide de mensonges, à secouer ;
Mais pour ça, je ne suis vraiment pas doué.
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