Les tenanciers "du temple démocratique"
En deposant pour la premiére fois de sa vie son "séant" sur un fauteuil moelleux ,lui qui est habitué à user les nattes par ses pétes intempestifs,lui le nouveau "élu" prend ses nouvelles fonctions avec un "bi ismi Ellah" (au nom de D'Allah) tout en "cirant du regard" les chaussures brillantes de sa subalterne .
"Même avec leurs claquettes,mes pieds ne cadrent pas avec la pointure de cette femelle" , se dit-il intérieurement en affichant un profil bassement "macho".
, "Lui", qui a usé l'arriére de sa gandoura en chauffant inutilement pendant plusieurs années la même natte,en passant tout son temps accroupi à réciter les "sourates" en dandinant de la tête, lui le marchand d'épices et de pacotilles chinoises, semble tomber des nues en devenant du jour au landemain "M'siou l'élu", grace à la providence et à la loi du nombre qui a propulsé son clan sur le perchoir de la république du douar.
Le programme de "m'siou l'élu" est clair et simple : gérer la république comme on gére une mosquée ou une épicerie en étalant toute sa médiocrité, en comptant sur ses mentors et ses relations privilégiées avec la " Providence" qui ne laisse jamais tomber les siens.
Ainsi,dans l'esprit saugrenu de "m'siou l'élu", la "Providence" gére l'univers,le douar, et les hommes ,une calculette dans la main et un crayon à mine bien taillé à cheval sur le pavillon de l'oreille ,comme le fait l'épicier du douar.
Trés souvent,la gomme intervient pour effacer les erreurs de parcours ,et on repart de nouveau confiant ,sur le même itinéraire ,vers les mêmes horizons bouchés, pour atteindre les mêmes résultats,toujours négatifs.Une sorte de vis sans fin qui tourne sur elle même ,inutilement, sans arrêt et sans but précis.
Dés son intronisation, "m'siou l'élu" prend la décision de muter hors de sa vue la belle assistante tri-lingue dont la tenue vestimentaire et le "look so sexy" ne répondent pas à ses goûts salafistes.En fait,cette décision convient parfaitement à la demoiselle qui ne peut pas "piffer" le barbu barbant et, c'est avec une joie non dissimulée qu'elle a ramassé vite fait ses derniéres affaires pour quitter le soir même les lieux pour laisser sa place au cousin du nouveau parvenu, ramené dans les bagages de ce dernier pour servir à la fois de garde du corps,de conducteur et de "porte burnous".
L'administration du dour est une affaire de famille,de croyances,d'accointances et de connivences.
Le landemain matin de bonheur, le "frére-cousin" pris possession de son "fief" et s'installa en position "sphinx" face au PC ,une boite de chique toute neuve sous la main.
Le "cousin-fréro" qui n'a jamais déposé son "auguste" sur un fauteuil pivotant, trouvait celui-ci à son goût et ne cessait de tester sans arrêt et sans géne la force centrifuge ou plutôt "centripéte", de son "arriére train" ,en faisant pivoter son siége pour jouer au manége sur le dos de la république.
Les visiteurs de passage , habitués à l'accueil charmant de la demoiselle "dégommée", se demandent ce que vient faire un "épouvantail " déguisé en fonctionnaire dans les bureaux de la république du douar.
Les premiéres actions qui seront entreprises par l'arrivant consisteront d'abord à marquer rigoureusement son nouveau territoire en crachant ses boulettes de chique tout autour de lui.Certaines sont expédiées directement par la fenêtre pour atterrir un peu partout sur les rebords des baies et même sur les capots et pare-brises des véhicules en stationnement..
Le "cousin-fréro" est un expert en tabac à chiquer. Il lui arrive même d'ouvrir et de refermer d'une seule main sa boite de tabac,la petite membrane de papier collée sur la lévre , l'oeil rivé sur l'écran du PC pour voir défiler les lettres pointées de son indexe crochu.
Il calle sa chique alternativement , une fois sous la lévre supérieure et l'autre fois sous la lévre inférieure pour former une boule assez caucasse qui lui donne un air encore plus abruti.
Cà fait bientôt plus de deux heures qu'il "tapote" sur le clavier ,le museau en sueur frolant de sa barbe le petit écran.
Aprés presque une demi journée, Il vient enfin de réaliser son rêve ,celui d'inscrire son nom et celui de "zoubida" , réunis ensemble ,côte à côte ,sur l'écran du computer dans un projet politique qui lui tient à coeur depuis fort longtemps.
Fort de cet exploit inédit, il enléve son turban pour aérer sa "caboche" en ébullition,cure sa lêvre en expédiant sa éniéme boulette de chique, avant de caller une autre, rapproche un peu plus son museau de l'ecran ,et se met à taper au hazard sur le clavier républicain avec dix doigts comme un pianiste chevronné.
salafoumalcheet it groconpianotesurleqdezoubidardar......biiip!.. *$alamaléqkcj rouhatsdargadh ..biiip!!... zouuuu biiii ...daa ... biiiip??. ...dardar zenga zenga cpi ...biiip !!! chachariatellah akbar.. biiiip???!....
chariaa... ... biiiiiip?!!!
CHARIA......BIIIIIIIIIIIIP!!..........
"bip".....
Détraquée ,la machine républicaine vient de rendre son dernier "bip" avant d'éteindre ses lumiéres pour laisser "le cousin barbant" interrogatif seul en compagnie de sa boite de chique .
Et dire qu'il éxiste quelque part en ce bas monde, des "conjurés illuminés" qui ont la prétention de guider leurs démocraties naissantes vers le progrés universel ,avec comme seul viatique ,une boite de chique dans la poche de leur kamis !
Ho! my God ! non ,merci!
.... Biiiiiiip.!!!!!.
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