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Colle et Gomme

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Notes de train.


Invité

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Le réel... une sorte de bouillon, comme un magma, insaisissable, immense pour notre petit esprit, fulgurant pour notre lenteur, létal pour notre craintif besoin de stabilité. Aucune subsistance de la matière, exit les causalités, les successions d'évènements ; en ce lieu le langage est obsolète, totalement inadéquat. Notre tête, pour reprendre le mot de Giono, n'a pas les dimensions de l'univers et comme Langlois, il nous faudrait périr pour accomplir cette hybris. ÿ l'état brut, le réel serait le chaos ; son paysage de prédilection serait le Marais ; croupissement fertile, lieu de toutes les putréfactions et de toutes les naissances, là où éclosent les feux follets (l'art des fous).

Charabia de "lignes", rectitude introuvable, aléa maître, pointillés déconstellés ; les balles du Loto avant tirage. Puissions-nous jamais pénétrer dans ton ventre vierges de la nostalgie des géométries ?

Ce que permet l'explosion du moi et avec lui du monde, quand le miroir brisé reflète en guise de ciel mille éclats incongrus, quand la perception a abdiqué tout principe toute coagulation : voyant la Nuit, nous pouvons l'affronter et commencer à y puiser des noms pour enfin forger de véritables choses. Voleurs de feu, de formes ; les Idées nagent dans l'esprit, quoiqu'elles n'existent pas plus dans le Chaos que ces formes qu'on aperçoit crée par paréidolie n'existent dans les nuages.

Le délire... On appelle ainsi ce stade de pénétration dans le Chaos où toute forme aperçue se meut sans cesse en autre chose, où tout, absolument tout, fait signe et donc indique autre chose, ou bien quand l'être lui-même ne parvient plus à se donner au monde engoncé dans un costume bien défini.

La limite entre le moi et le monde est abolie, de même que la persistance de la matière. Pour faire le parallèle avec des phénomènes visuels, la persistance rétinienne fait place à l'illusion d'optique et plus particulièrement à l'anamorphose. Plasticité, réversibilité.

L'esotériste regarde la Nature comme une stéganographie ; le scientifique comme un texte de loi.

4 Commentaires


Commentaires recommandés

Alors.

La paréidolie, c'est tout silplement le fait de voir des formes connues dans un truc qui ne veut rien dire. Les animaux dans des nuages, des dessins d'animaux dasn des taches d'encre, etc. En gros, c'est cette tendance qu'on a instinctivement, dans notre perception même, de voir du connu là où est l'inconnu.

L'anamorphose c'est un art typiquement baroque. ÿa consiste à dessiner des figures qui peuvent être vu comme ceci ou comme cela, selon le focus que tu préfères. J'aime beaucoup celle-ci, pour sa perfection autant que pour son sujet : http://lamemoirenecropolitaine.fr/aa%20mem...au%20miroir.jpg

La stéganographie enfin, c'est l'art de crypter des messages, ce qui les rend lisibles pour ceux qui connaissent le code ou qui le trouvent.

J'espère que c'est clair. :)

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Heu, la stéganographie c'est surtout l'art d'insérer un message secret dans un message qui fait lui aussi sens, afin que l'existence-même du code ne soit pas évidente ; ainsi, seul quelqu'un qui sait qu'il y a un message secret peut l'y trouver et le décoder. L'art en lui-même de crypter un message, qu'il soit dissimulé de cette façon, ou pas dissimulé (c'est-à-dire que l'on voit très bien que c'est un message secret/crypté, sans pouvoir pour autant le décoder), constitue la cryptographie.

:)

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Invité
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