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chirona

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Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 48ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 202 messages
48ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Quelques mots couchés en ce 1er jour d'automne... :rolle:

Il y a des jours où tout nous semble futile...

Promise à une destinée toute tracée,

Aussi légère qu’un battement de cil,

Qu’un grain de sable vient enrayer.

Ainsi court la vie mystérieuse et amère.

Ramassant l’écume de nos jours noirs,

Et emmenant nos passions éphémères.

Laissant la mélancolie envahir nos soirs

Bercée par des émotions vagabondes

Soudain l’envie de libérer ces mots,

Mon cœur s’envole de rêves en songes...

Seul lui en a la faveur... mon eldorado.

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Membre, Posté(e)
Anabel26 Membre 9 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les fleuves

Nous sommes temps. Nous sommes la fameuse

parabole d'Héraclite l'Obscur,

nous sommes l'eau, non pas le diamant dur,

l'eau qui se perd et non pas l'eau dormeuse.

Nous sommes fleuve et nous sommes les yeux

du grec qui vient dans le fleuve se voir.

Son reflet change en ce changeant miroir,

dans le cristal changeant comme le feu.

Nous sommes le vain fleuve tout tracé,

droit vers sa mer. L'ombre l'a enlacé.

Tout nous a dit adieu et tout s'enfuit

La mémoire ne trace aucun sillon.

Et cependant quelque chose tient bon.

Et cependant quelque chose gémit.

Jorge Luis Borges

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Membre, Piment doux, 103ans Posté(e)
Out of Paprika Membre 22 120 messages
103ans‚ Piment doux,
Posté(e)

Au pied d'un château de sable

Bâti par trois enfants aux cheveux d'or

S'endort un conteur de fable

Charmé par la danse d'une aurore boréale

Rêve, rêve bâtisseur de cathédrales

Rêve de lumière, de poussière

Et de tourbillon d'étoiles filantes

En ce beau château de sable

Bâti par trois enfants aux cheveux d'or

Arrive en bel équipage

La divine et sauvage magicienne

Celle qui d'un seul coup d'archet,

D'une caresse du bout des doigts

Sur le corps hanté de son violoncelle

Peut envouter le cœur et l'âme

Du haut du château de sable

Bâti par trois enfants aux cheveux d'or

L'enchanteur et la magicienne

Sablent le champagne à la gloire

De l'éphémère.

JH

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le web, c’est comme un gros crisse de koan

Une multiplication exponentielle d’apories

Où se joue l’éclatement de la pensée

Un collage absurde de tout et n’importe quoi

Brodés par des fils de vide

Une petite brocante de chaos pour ne rien dire

Le dépotoir de la raison abandonnée

À la caresse d’une lueur multitask sur ton visage ahuri

À la tendresse de tes mains sur l’écran touch

Il n’y aura pour seule illumination

Que le nirvana d’un pixel

Dans le bruissement sourd d’un appareil électronique

Le web, c’est comme un gros crisse de koan

Il épuise la capacité d’analyse intellectuelle

Pour t’offrir des réflexions-cupcakes

Sur fond de soleils couchants et de chatons qui gambadent

Dans un fil de niouzes Facebook

Il t’apprête tes classiques à coup d’quotes

Faciles à partager pour performer ton branding

Tu t’effaces dans le paradoxe de tes désirs égocentriques

Pendu à la sur-réprensation virtuelle d’un moi

Programmée pour toujours te faire périr un peu plus

Dans une réalité qui n’est plus qu’une histoire vaguement drôle

Qui a donné lieu à une surenchère de comments

Étendus à l’horizon des petits néants

Le web, c’est comme un gros crisse de koan

Il pleut des likes en amour

et des monologues de sourds dans l’adversité

Tu prends des paris sur une course contre le sens

Entre une vraie et une fausse nouvelle

Remportée haut la main par un radoteux de mensonges à grande écoute

T’émerveille de la démocratisation du spectacle de soi à portée de la main

D’un dude qui capture la banalité à flan de cam de iPhone

Dans l’absolu, je me dis qu’internet, c’est

Une lecture de l’esprit humain happée par l’artifice du regard

L’expression sans le boundage de la censure

Et qui réclame le droit de blesser au nom de la liberté

C’est un rhizome de savoir et d’imbécilité à armes égales

Le web c’est comme un gros crisse de koan

Je réécrirais des vieux aphorismes chinois

Pour que le doute désarticule l’image

Un peu trop tissée serrée de déni

Pour semer des failles dans les certitudes :

Si un chroniqueur moyen soliloque seul

Dans le fin fond du fond du far far web

Et qu’il n’y a personne pour l’entendre,

Soliloque-t-il encore?

Quel est le bruit de la parole

Lorsqu’elle ne s’écrit plus?

Est-ce qu’un mot auquel on a retranché le sens

Peut encore périr sur la bout de la langue?

Le web c’est comme un gros crisse de koan

Où nos amours dématérialisés, dont l’obsolescence programmée

N’a rien à envier à Apple,

Agonisent dans le crochet d’un message vu à 10:06

Sans réponse depuis que l’absence s’acharne

À supprimer les liens de nos fictions

Pour faire de nous les métadonnées du meat market

Entre la pornographie des corps et l’obscénité des êtres

Nous sommes, dialectiquement, baisés

Dis-moi si un mot peut finir en attentat-suicide

Sur tes lèvres quand la douleur qui gît sur mes doigts

Fait résonner le clavier à défoncer ce qui sur-communique en nous?

Marie-Christine Lemieux-Couture

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Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 48ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 202 messages
48ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Herman me dit de te demander si tu pouvais nous le remettre en français :smile2:

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Invité
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Invité
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Posté(e)

Que voulez-vous ma bonne dame, c'est pas d'ma faute, vu qu'on s'exprimions comme au 17ième siècle. Heureusement d'ailleurs que vous êtes pas obligés de m'entendre, parce-que, comme l'a dit votre Ardisson, y'a rien de moins sexy que notre accent. Mais, toutes mes excuses, j'vas essayer de pus poster des poéteurs de chez-nous.

"nous sommes un peuple inculte et bègue

mais ne sommes pas sourds au génie d'une langue"

Modifié par Lucy Van Pelt
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Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 48ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 202 messages
48ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Que voulez-vous ma bonne dame, c'est pas d'ma faute, vu qu'on s'exprimions comme au 17ième siècle. Heureusement d'ailleurs que vous êtes pas obligés de m'entendre, parce-que, comme l'a dit votre Ardisson, y'a rien de moins sexy que notre accent. Mais, toutes mes excuses, j'vas essayer de pus poster des poéteurs de chez-nous.

"nous sommes un peuple inculte et bègue

mais ne sommes pas sourds au génie d'une langue"

Ah mais non ne vous privez pas de nous en apprendre sur votre dialecte langue, au contraire ;) On arrive tout de même à saisir de quoi il en retourne... et c'est toujours amusant de vous lire (comme de vous écouter ! :blush:

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Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 48ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 202 messages
48ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

pensées du jour...

Le temps file, témoin de notre vie

On pense à tout ce qu’on a raté

Puis à tout ce à quoi on a rêvé

Sans avoir pu un jour le réaliser

Constat amer, jeunesse enfuie

Le poids des années lourd à porter

Pèse sur nos lointains souvenirs

Sur tous ces instants de plaisir

Et la réalisation de nos désirs

Si seulement on pouvait l’alléger

Retrouver ce qui nous est le plus cher

Reconquérir notre jeune insouciance

Avant que ne survienne son évanescence

De tous ces bonheurs prendre conscience

Et mettre un mouchoir sur nos colères

:zen:

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Invité
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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour Fifi! :)

Nous sommes 27 peut-être, à retenir nos confusions, à retenir si l’on pouvait les battements incessants de nos silences cachés.

Silences en paille, semaines emboitées, nos bonheurs ressemblent à nos bonheur ainsi, une harmonie puis le contraire de la vie.

Nous n’aurons plus jamais la certitude d’un nous. Un sommeil à ravaler nos rassurances, nous sommes fous. Une avalanche de couleurs inquiétantes, cachées comme à l’heure des bombardements. Nous sommes fous, enfuis dans nos doutes miroitants, nous sommes fous.

Et moi je voudrais bien parfois, casser nos têtes sur une vérité peut-être dérangeante.

« Embrasser le chaos », dit-elle

« un bain de sève

la vie

un bain de sang aussi »

Nous sommes 27 peut-être à sourire par la bouche parfois, les yeux polis, un silence et une harmonie… une harmonie ? Un bain de sang peut-être. Ma haine n’est même pas mesurable.

On déborde c’est certain, on déborde. D’avoir oublié l’importance de nos dents et des morceaux d’amertume. Je ne voudrais pas me sentir responsable de nos vides voulus. On est dimanche matin de toute façon, une fois par semaine au moins.

Nos mains serrées ne retiendront jamais le son de nos couleurs indécentes.

Anaïs Palmers

Modifié par Lucy Van Pelt
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Membre, ♪ ♫ ♪ ♫, Posté(e)
Herman1 Membre 10 169 messages
♪ ♫ ♪ ♫,
Posté(e)

Bonsoir les filles....

Les pas

Tes pas, enfants de mon silence,

Saintement, lentement placés,

Vers le lit de ma vigilance

Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,

Qu'ils sont doux, tes pas retenus !

Dieux !... tous les dons que je devine

Viennent à moi sur ces pieds nus !

Si, de tes lèvres avancées,

Tu prépares pour l'apaiser,

A l'habitant de mes pensées

La nourriture d'un baiser,

Ne hâte pas cet acte tendre,

Douceur d'être et de n'être pas,

Car j'ai vécu de vous attendre,

Et mon coeur n'était que vos pas.

ob_0b1534_tim-burton-dessin-expo-cinematheque.jpg

Paul Valéry

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  • 2 semaines après...
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

La cosmétique des bélugas

Tout ce temps passé sous les néons

à se mettre du rouge à lèvres au scalpel

à agencer nos souliers avec le cutex de notre âme

derrière nos bibliothèques

monochromes de jauni

La technologie allongeait nos cils

de trente centimètres

on pouvait pu cligner des yeux

sans beurrer personne

On n’en pouvait plus des vernissages

Les gens trop beaux pour être beaux en dedans

Les dents trop blanches pour être des dents

Pas grand-chose à voir à part l’odeur invisible

des sexes trop propres et les toiles pleines

du mascara des filles

Nous mangions du Mcdo et des filles du Mcdo

On s’accouplait avec tout ce qui est instantané

Les services à l’auto étaient tous grillagés

Pas le choix

*

On s’accouplait aussi

avec les bélugas

ne pas qu’il disparaissent

qu’on mélange nos gènes

qu’on devienne

aussi blancs et lisses qu’eux

car on restait humain

quand même un peu

On avait des sentiments

les yeux rouges cathodiques

on paranoïait quand c’était écrit Vu

et que l’autre répondait rien

On braillait sur Qwerty.

On riait sur Qwerty

On mouillait sur Qwerty

L’Internet comme placenta

on pleurait les bélugas métis

dans nos ventres

On avait peur qu’ils se fassent juger

par la couleur de leurs organes

On priait pour qu’ils soient simplement

comme les autres

On voulait qu’ils n’aient pas de yeux

pour avoir le regard noir

de la cosmétique du réel

On aurait aimé que les espèces s’agglutinent

à travers l’angle

de la défaite quotidienne

On n’en pouvait plus d’être incapables

d’arranger un poisson de faire une béchamel

de guérir d’une grippe sans Tylenol

Et surtout

de sans cesse s’érafler

sur le mur de stucot de l’amour

<br class="blank">

On n’en pouvait plus du café des machines

des chiens en coton ouaté

des miroirs amincissants des centres d’achats

des publicités jusque dans les chiottes

Dans les chiottes où je vomis mon Mcdo

Où je flush mon Mcdo

Où je frenche des filles du Mcdo

On n’en pouvait plus

des plombs aux couteaux dans le creux de nos existences

des lignes de coke dans les coupures de nos jambes épilées

pâles et lisses comme des baleines blanches

de ce lieu où toutes les métaphores

étaient devenues aussi floues

que des frontières d’Israël

On pleurait les toiles tachées

par le mascara full lash 360 de Maybelline

les dents blanches de vin rouge bauxite

et les gens qui disent leur opinion tout le temps

Les gens pas assez beaux en dedans

sauf peut être des fois la nuit

quand ils se masturbent

dans leur flaque de kérosène

On pleurait les jokes de gomme Bazooka

qui faisaient plus rire personne

Toute la connaissance était au bout des doigts

On se demandait qu’est ce qu’ils étaient devenus Howie

pis Kevin

des Backstreet boys

On faisait défiler longuement les photos de vacances pixelisées des autres

On regardait Youtube pis Youporn on likait des photos de chats pis de bébés

On était vraiment importants

nous autres

à se faire bronzer en canne dans nos micro-ondes

à torcher nos comptoirs Fantastik nos planchers Hertel

nos linges à vaisselle à l’eau de javel No name

Sans voir que c’est notre hygiène qui nous tuait

tranquillement pas vite

dans la mutation lente des corps

On ne comprenait même plus

qu’on mangeait du plastique

dans nos bols de Froot loops

pis de l’agent orange

dans notre Cheez whiz

Trop occupés

à mettre un peu

de confiture

sur les toasts

de notre vacuité

*

Dans la lumière bleue des écrans

qui illuminaient nos visages verts

On était heureux

Tous nous avions déjà

été l’idole de quelqu’un

*

Et il est venu un moment

où on pouvait plus faire pomme Z

Mais il y a des choses que

nous n’oublierons jamais

Des choses bonnes

un peu de miam

dans toute la poussière de l’Amérique

La fleur carnivore de nos sexes

infatigable de nouveaux algorithmes

La douce moiteur des textos

vibrant dans nos bobettes

comme un monde

qui s’excite de ses cataclysmes

Il y a des choses que

nous n’oublierons pas

l’odeur d’orangeade

des mélèzes

d’octobre

L’esthétique douce

des sapins artificiels

Enguirlandés d’un restant

de croyances molles

Nous n’oublierons jamais

le sourire

si spécial

des bélugas

Alors

tu vois

Il est toujours trop tard

de se rendre compte d’exister

Maintenant

regarde le monde

Il est là

Un pissenlit pousse

dans la craque de tes seins

Un garçon lèche l’asphalte et jouit

Une femme égraine des chapelets

les roule et les fume

Regarde le monde

et son épidémie de poètes

cherchant un nouveau nom

à la dernière nuance de rouge à lèvres

timnoble_suewebster+Dirty+White+Trash+%281998%29.jpg

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Membre, 73ans Posté(e)
Anouckim Membre 933 messages
Forumeur Débutant‚ 73ans‚
Posté(e)

https://mail.google.com/mail/u/0/?ui=2&ik=afa791d3f9&view=fimg&th=1493d8c13d58fe7a&attid=0.1&disp=emb&attbid=ANGjdJ_pJkBuP9tfBPbzcvOGOT5dqR-9n2D4gF4UqhGT7TFEk6AO0fzKUMHEKVfh2znmn_75EMp2USwye170TOzItk8YBZzL9CkseA_2mKxq101qLuaT1hKpQaSB-18&sz=-w1600-h1000&ats=1414135059799&rm=1493d8c13d58fe7a&zw&atsh=1

BRAVO à LILIANE DE LIMOGES ..

UN POÈME ÉCRIT PAR UNE VRAIE LIMOUSINE.....

Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir

Nous dire qu’il était NUL, qu'on s'était fait avoir

Que si le blé manquait, c'était pas de sa faute

Que tout son poulailler dansait d'une patte sur l’autre ,

Grattait de ci de là, pondait des coquilles vides

Plaçait tous leurs copains inutiles et avides

De ne jamais rien faire, à part un peu de lard

Que si l’on voulait bien, il n'était pas trop tard

Pour mettre notre pays au niveau de la GRECE

Et que de toute façon nous l'aurions dans… les fesses.

Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir

Les plumes en bataille, toujours reteintes en noir

Nous dire: bande d'imbéciles, ne perdez pas espoir

J’ai coulé la CORREZE, je n'en tire nulle gloire.

Patientez, patientez car je suis-là maintenant

Pour couler la FRANCE aux bons emplacements.

J'ai pas beaucoup à faire, on m'aide constamment

Les quarante inutiles s'appliquent à tous moments.

Et pendant ce temps-là, je m'occupe des poules

Qui tournent autour de moi, vraiment, il y a foule !

Dressé sur ses ergots du haut de son perchoir

Fustigeant les rapaces, ses vils prédécesseurs

L'empêchant lui et ses copains de faire leur beurre !

Le jabot de travers toujours évidemment

Il aurait bien voulu se faire croire compétent.

Bien d'accord sur ce mot, en le coupant en deux

Sachant depuis longtemps qu'il nous restait les yeux

Pour pleurer sur la FRANCE, vidée, exsangue et nue

Par tous ces incapables, vivants comme des sangsues.

Le p'tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir

Il peut lisser ses plumes, vous vous êtes faits avoir.

Si l'important pour lui, ce n'est pas le chômage

Il a bien trop à faire pour bouffer le fromage

En s'occupant des gay, des drogués, et puis des émigrés

Il faut bien sûr maintenant taxer les retraités

Ceux qui ont voté pour lui, c'est bien pour leur malheur

Il en a rien à foutre de tous les électeurs

Maintenant qu'il a la place, il y met tout son cœur

Pour vivre sur notre dos, comme toujours en douceur

Le p'tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir

Il dit qu'il nous enfume, qu’on est de bonnes poires

Qu'ils allaient nous presser comme de vulgaires citrons

C’est bien fait pour notre gueule puisqu'on est assez con

Pour croire toutes les promesses qu’il ne veut plus tenir

Il n'y avait pas de crise, il l'a pas vu venir…

Le p'tit coq nain de TULLE est un triste vautour

Il s'est bien déguisé sous de jolis atours.

Il voudrait nous faire croire qu’il était SOCIALISTE,

Quand lui et ses copains sont tous CAPITALISTES.

Alors, n'attendez rien de ces tristes fumistes

Que des IMPOTS nouveaux ajoutés à la liste.

Un conseil pourtant : gardez quelques écus,

Achetez de la vaseline et planquez votre cul !

Liliane de LIMOGE

Modifié par Anouckim
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Il y a des bêtes

frôlées tombées

par : froids des plombs

rudesses des bruines

faims en terres dures

soifs qui brûlent

peur en broussailles

peur en bitumes

peur en vols peurs à découvert sous tes bruits tes odeurs tes peurs tes froids tes rudesses ta faim tes peurs sous et contre

tes mains tes yeux tes dents tes ongles tes pieds tes fluides ton souffle tes pensées tes rêves sous et contre

ta vie ton existence ta mort ta naissance les leurs sous et contre tu ne sais pas leurs secrets

tu parles elles ne parlent pas

tu passes elles ne passent pas

tu ne les vois pas

elles te sentent

elles te voient quand tu plonges dans leur nuit leur nuit

apprend ce que tu es

ce que tu n'es pas apprend

les feux.

CatherineFerrière Marzio

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Anabel26 Membre 9 messages
Baby Forumeur‚
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Épouvantail 1, par Oliverio Girondo.

Je me fiche éperdûment que les femmes

aient des seins comme des magnolias ou comme des figues sèches,

une peau de pêche ou de papier de verre.

Je n’attache aucune importance

au fait qu’elles se réveillent avec une haleine aphrodisiaque

ou avec une haleine insecticide.

Je suis parfaitement capable de supporter

qu’elles aient un nez digne de remporter le premier prix

d’une exposition de carottes;

-mais il y a une chose- et sur ce point je suis intraitable- que je ne leur pardonne

sous aucun prétexte, c’est de ne pas savoir voler.

Si elles ne savent pas voler, celles qui prétendent me séduire perdent leur temps!

C’est la raison et la seule pour laquelle je suis tombé si follement

amoureux de Maria Luisa.

Que m’importaient ses lèvres à épisodes et ses chaleurs sulfureuses?

Que m’importaient ses extrémités de palmipède

et ses regards de pronostic réservé?

Maria Luisa était une véritable plume!

Dès l’aube elle volait de la chambre à la cuisine,

elle volait de la salle à manger au cellier.

En volant elle préparait mon bain, ma chemise.

En volant elle faisait ses courses, vaquait à ses occupations…

Avec quelle impatience j’attendais qu’elle rentre, en volant,

de quelque promenade dans les environs!

Là-bas au loin, perdu dans les nuages, un point rose.

« Maria-Luisa! Maria-Luisa! » …et en quelques secondes,

elle m’étreignait de ses jambes de plumes,

pour m’emmener, en volant, quelque part.

Durant des kilomètres de silence nous planions en une caresse

qui nous rapprochait du paradis;

durant des heures entières nous faisions notre nid dans un nuage,

comme deux anges, et soudain,

en vrille, en feuille morte,

l’atterrissage forcé d’un spasme.

Quel délice d’avoir une femme aussi légère…,

même si elle nous fait voir trente-six chandelles, de temps en temps!

Quelle volupté de passer ses journées dans les nuages

et ses nuits dans un vol sans escale!

Après avoir connu une femme éthérée,

Quel sorte d’attrait une femme terrestre peut-elle offrir?

Il n’y a pas de différence substantielle, n’est-ce pas?

entre vivre avec une vache ou avec une femme

qui a les fesses à soixante-dix huit centimètres au-dessus du sol.

Moi, du moins, je suis incapable de comprendre

la séduction d’une femme pédestre,

et pour autant que je m’efforce de le concevoir,

je ne peux même pas imaginer

qu’on puisse faire l’amour autrement qu’en volant.

Traduit par Juliette Gheerbrant et Olivier Favier.

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Pour t'avoir lu ici même, tu écris fort bien également Tequila. :noel:

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Fuck Miss Piggy

Des filles écartillées ça suinte aux quatre coins de la nuit

ta langue de cloporte qui fouille les trous béants spotlightés

à la recherche d’un swing de plus d’un calvaire en petites gouttes de honte

Ton corps en porte-à-faux étend ton anténous pis griffe sa sueur campagnarde

Sur l’oreiller témoin castré sa face de chienne étampée saint suaire un porno cheap

Gueules-y ta graine, gueules-y tes bleus, gueules-y mon nom pour voir

Ce qu’on sait pas ça fait pas mal creuse ta tombe avec fais en ta religion hyèneuse

pour voir

Fuck Miss Piggy.

Fuck Miss Piggy! Fourre la cochonne en peluche

en-fourre à broil par-dessous par-dessus

Maille à l’envers maille à l’endroit

un criss de beau pull-over parfumé aux petits culs

Des nuits presse-citron prends-tu ton pied t’enfarges-tu le sourire dans la couette

une fois que le « je me souviens » se pointe comme un démon dans ton eau bénite

Fuck Miss Piggy pis ses lèvres patentées son make-up son beige édenté

Fourre-moi d’un bord pis de l’autre que je m’esclaffe en grandes pompes Ventolin

Les épines à cheveux sur ton plancher les ai toutes cueillies ce matin quand tu dormais

Mon petit panier sous le bras mon petit pot de beurre pour me lubrifier le cœur

Un croc en jambes m’en va cogner chez le loup juste pour voir le fauve de mes yeux revenir

le petit Chaperon rouge avec les yeux pleins d’eau fielleuse version XXX rien que pour voir

tu vois-tu?

C. Poulin

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Ritournelle de l'enfant pâle

J'aimerais être aimée par une femme...

Et sentir sa douceur picorer mes paupières, son souffle gonfler mes bronches atrophiées.

Je voudrais ses bras autour de mes cheveux pour empêcher les fous de me désosser.

Et ma joue posée sur son sein ; comme un oreiller.

J'aimerais qu'une femme m'aime...

Et me dise et me raconte au Monde telle que je ne me vois jamais, source d'une immortelle fragilité.

Je murmurerais son absence la sachant revenir d'un regard, pour qu'elle me console.

Et mes genoux saignants dans ses mains ; comme un pansement.

J'ai rêvé être aimée par une femme qui s'aimait...

Et je volais autour de son âme. Et je riais dans ses chants. Et je mourrais dans ses nuits.

Frissonnant à cette pensée qu'aurait été une femme rêvant d'être une mère, m'aimant.

Et mon cœur d'infante dans son ventre ; comme une maison.

Mais, je suis sans abri.

michael-hussar-12.jpgmichael-hussar-12.jpg

Alors j'expose les entrailles de ses mots sourds aux quatre vents ;

Je jure d'être l'ultime meurtrière de sa souffrance que je lapiderai en un geste

Maladroit et tremblant comme seuls sont les gestes des enfants pâles.

Et sa tête contre mon dos ; comme un fardeaux.

A.K.

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