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Phobos Delta La Chitineuse

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Maxence22

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Maxence22 Membre 8 799 messages
Forumeur accro‚ 46ans‚
Posté(e)

Trois semaines après le silence radio d’Erebus IX, le vaisseau Aegis Horizon fut envoyé en mission de repérage.
Mais il ne parvint jamais jusqu’à la station.

En approche d’une planète voisine — Phobos Delta, lune terraformable située en orbite d’une géante gazeuse — l’équipage intercep­ta un signal de détresse inconnu, codé en protocole terrien. Brouillé, distordu, mais humain.

Contre les ordres, le commandant Leena Torval ordonna une descente.

Le sol de Phobos Delta était couvert d’un feutrage gris étrange, comme une mousse fossile. Des forêts d’arbres chitinés se dressaient sur des kilomètres, silencieuses, presque pétrifiées. Le ciel avait une teinte jaune sale, à cause d’une fine brume acide qui s’infiltrait dans les respirateurs.

À l’orée d’une clairière, l’équipe d’exploration trouva les restes d’un ancien campement. Équipement terrien, balises d’analyse, et… des exosquelettes vides, partiellement fondus. Pas de corps. Juste les empreintes d’un recul précipité, de dizaines de bottes, fuyant vers la jungle.

Puis ils entendirent le bruit.

Un grondement sourd, régulier. Pas mécanique. Pas naturel non plus.
Comme une vibration… de mandibules énormes frottées entre elles.

Le soldat Monroe s’écarta du groupe, scrutant les arbres noirs. Il souleva une liane chitineuse tombée au sol.

Ce n’était pas une liane.

C’était une antenne.

Au moment où il la lâcha, le sol s’ouvrit sous ses pieds. Une masse noire en surgit, jaillissant à une vitesse impossible. Un thorax recouvert d’écailles brillantes, six pattes tranchantes, des yeux multifacettes rouges comme le sang.

Un coléoptère de trois mètres de long le saisit, planta ses crocs dans le casque, et l’emporta vers la canopée d’un bond.

Le reste de l’équipage ouvrit le feu. Mais le vacarme réveilla la ruche.

Du sol, des arbres, de l’air lui-même, sortirent des insectes monstrueux — guêpes géantes, sauterelles aux ailes de verre, arachnides aux membres interminables.
Ils ne fuyaient pas.
Ils encerclaient.

Et au milieu, dressé comme un roi putride sur une colline de carapaces mortes, un gigantesque organisme noir, aux ailes membraneuses percées, observait.
Immobile.
Patient.
Intelligent.

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Membre, 58ans Posté(e)
G6K972 Membre 1 695 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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il y a 39 minutes, Maxence22 a dit :

Phobos Delta

Trois semaines après le silence radio d’Erebus IX, le vaisseau Aegis Horizon fut envoyé en mission de repérage.
Mais il ne parvint jamais jusqu’à la station.

En approche d’une planète voisine — Phobos Delta, lune terraformable située en orbite d’une géante gazeuse — l’équipage intercep­ta un signal de détresse inconnu, codé en protocole terrien. Brouillé, distordu, mais humain.

Contre les ordres, le commandant Leena Torval ordonna une descente.

Le sol de Phobos Delta était couvert d’un feutrage gris étrange, comme une mousse fossile. Des forêts d’arbres chitinés se dressaient sur des kilomètres, silencieuses, presque pétrifiées. Le ciel avait une teinte jaune sale, à cause d’une fine brume acide qui s’infiltrait dans les respirateurs.

À l’orée d’une clairière, l’équipe d’exploration trouva les restes d’un ancien campement. Équipement terrien, balises d’analyse, et… des exosquelettes vides, partiellement fondus. Pas de corps. Juste les empreintes d’un recul précipité, de dizaines de bottes, fuyant vers la jungle.

Puis ils entendirent le bruit.

Un grondement sourd, régulier. Pas mécanique. Pas naturel non plus.
Comme une vibration… de mandibules énormes frottées entre elles.

Le soldat Monroe s’écarta du groupe, scrutant les arbres noirs. Il souleva une liane chitineuse tombée au sol.

Ce n’était pas une liane.

C’était une antenne.

Au moment où il la lâcha, le sol s’ouvrit sous ses pieds. Une masse noire en surgit, jaillissant à une vitesse impossible. Un thorax recouvert d’écailles brillantes, six pattes tranchantes, des yeux multifacettes rouges comme le sang.

Un coléoptère de trois mètres de long le saisit, planta ses crocs dans le casque, et l’emporta vers la canopée d’un bond.

Le reste de l’équipage ouvrit le feu. Mais le vacarme réveilla la ruche.

Du sol, des arbres, de l’air lui-même, sortirent des insectes monstrueux — guêpes géantes, sauterelles aux ailes de verre, arachnides aux membres interminables.
Ils ne fuyaient pas.
Ils encerclaient.

Et au milieu, dressé comme un roi putride sur une colline de carapaces mortes, un gigantesque organisme noir, aux ailes membraneuses percées, observait.
Immobile.
Patient.
Intelligent.

Intéressant...

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