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Pourquoi le tournage du film "Donne-moi des ailes" de Nicolas Vanier est mis en cause pour la destruction de 500 œufs de flamants roses

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Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 42ans Posté(e)
sovenka Membre 8 320 messages
42ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

Vendredi 7 mars, le tribunal judiciaire de Nîmes (Gard) examine une plainte qui concerne le film Donne-moi des ailes, réalisé par Nicolas Vanier et sorti sur les écrans en octobre 2019. Lors du tournage en Camargue, en juin 2018, quelque 500 œufs de la seule colonie française de flamants roses ont été détruits, soit environ 11% de la ponte cette année-là. 

C'est un comble pour ce long-métrage inspiré par l'histoire vraie de Christian Moullec (incarné par Jean-Paul Rouve), un scientifique et photographe français qui avait l'espoir de sauver des oies sauvages en voie de disparition. Pour y parvenir, il a mis au point un protocole montrant à ces animaux un trajet plus sûr pour leur migration. Afin de leur indiquer la meilleure route à emprunter, il a eu l'idée de les familiariser à la présence de l'humain dès leur naissance, de les habituer au bruit du moteur pour pouvoir voler auprès d'eux à bord de son ULM.

Le recours aux ULM, justement, se retrouve au cœur du procès : les œufs ont été détruits ou abandonnés par des flamants roses adultes qui ont été effrayés, les 6 et 7 juin 2018, par des survols de deux appareils de ce type. La justice évoque des "dérangements longs et répétés des oiseaux". Elle ajoute que des rushs du film montrent des descentes à "basse altitude à l'endroit du lieu de couvaison afin de faire s'envoler des flamants roses et de les pourchasser pendant plusieurs minutes".

La société de production, Radar Films, est notamment mise en examen pour "destruction non autorisée d'œuf ou nid d'espèce animale non domestique – espèce protégée". Le réalisateur a été entendu sous le statut de témoin assisté, comme d'autres membres de l'équipe du film.

Dans ce dossier, le choix du calendrier de tournage est déjà contestable : le mois de juin est une période sensible pour les flamants roses qui nichent dans la zone près de la commune du Grau-du-Roi.

Pourtant, l'équipe a bien reçu l'autorisation de tourner dans la zone. Selon un témoignage recueilli par les enquêteurs, la proximité de Nicolas Vanier avec l'ancien ministre Nicolas Hulot (alors ministre de la Transition écologique) a pu faciliter cette démarche.

A son crédit, la production du film a travaillé avec un bureau d'études spécialisé et l'ensemble des acteurs locaux pour préserver autant que possible la faune sauvage. Le cabinet a produit des cartes mettant en évidence les zones à éviter, mais elles semblent avoir été ignorées par l'équipe de tournage. 

Les survols de zones de nidification en ULM ont été réalisés par deux appareils pendant que Nicolas Vanier était lui au sol dans un autre secteur, en compagnie des acteurs.

Nicolas Vanier a chargé le pilote qui n'a pas évité ces zones qu'il ne devait pas survoler: "Ce qui s'est passé, c'est très simple, c'est qu'il y a un connard – il n'y a pas d'autres mots –, un pilote pour le compte d'un prestataire de services qui effectuait des essais, qui est allé survoler une zone totalement interdite"

Lors de l'enquête préliminaire, le dirigeant de la société de production Radar Films, qui est mise en examen, avait pointé une "initiative" du pilote d'ULM. Le régisseur général avait déclaré aux enquêteurs que ce pilote, qui était directeur de vol pour les deux engins, avait demandé au second appareil de descendre et de s'approcher des flamants roses. L'homme aux commandes du deuxième ULM a déclaré être arrivé de façon tardive sur le tournage, en remplacement, et qu'il n'avait pas connaissance des informations relatives à des zones de survol interdites.

Le directeur de vol incriminé par plusieurs témoins a quant à lui affirmé face au juge d'instruction ne pas avoir été informé de zones d'exclusion ou de nidification. Contredisant la version du régisseur général, il a également déclaré s'être approché des flamants roses selon les instructions du directeur de la photographie. Ce que ce dernier nie. Toujours selon sa version, Nicolas Vanier s'est également montré "très satisfait" par les plans d'envols d'oiseaux. Pour lui, le cinéaste et la production le désignent pour écarter leur responsabilité.

SOURCE: https://www.francetvinfo.fr/environnement/biodiversite/animaux/on-vous-explique-pourquoi-le-tournage-du-film-donne-moi-des-ailes-de-nicolas-vanier-est-mis-en-cause-pour-la-destruction-de-500-ufs-de-flamants-roses_7109787.html

 

 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 37 940 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Quand les autoproclamés défenseurs de la nature se conduisent comme des vandales... Ça arrive, hélas. Ça me rappelle les débuts pas très écologiques du commandant Cousteau, quand il balançait des grenades dans les lagons du Pacifique pour voir quelles espèces de poissons y vivaient.

Modifié par Gouderien
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  • January a mis en évidence ce sujet

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