Économie post capitaliste

À force d'ergoter sur le capitalisme, on n'en trouve pas l'issue. Ce qui fait la force du capitalisme réside aussi bien dans son organisation effective et dans son mode de répression que dans l'idéal libéral qui prétend le défendre. 

Il convient donc de penser l'économie postcapitaliste, un système où les institutions le dépassent tant dans l'organisation effective que dans l'idéal. Sans penser en permanence au développement des forces productives ou à l'émancipation totale de l'Homme, rien que ça. Gardons l'élan émancipateur bien sûr, mais pensons le postcapitaliste plus modestement, en partant de ce qu'on a. C'est la tâche qu'il convient de s'assigner. 

Un livre intéressant pour commencer : construire l'économie post capitaliste.

Très utopique tout ça. Avant de penser à construire, il faut un endroit pour le faire. Or le capitalisme est partout.

Il y a 1 heure, Virtuose_en_carnage a dit :

Très utopique tout ça. Avant de penser à construire, il faut un endroit pour le faire. Or le capitalisme est partout.

Pourquoi chercher du coup puisqu'il est partout ? Cela dit avant de démolir pour reconstruire il faut bien savoir ce qu'on construit non ? Toute démarche constructive s'inscrit à un moment dans une utopie. Nous ne faisons jamais que construire des choses qui n'existaient pas. Il n'est donc pas besoin d'inscrire une initiative dans le sillage d'un déjà là (qui effectivement existe). Cette vision christique, messianique n'est utile que pour les plus croyants d'entre nous qui attendent que le règne vienne. 

il y a 9 minutes, al-flamel a dit :

Pourquoi chercher du coup puisqu'il est partout ? Cela dit avant de démolir pour reconstruire il faut bien savoir ce qu'on construit non ? Toute démarche constructive s'inscrit à un moment dans une utopie. Nous ne faisons jamais que construire des choses qui n'existaient pas. Il n'est donc pas besoin d'inscrire une initiative dans le sillage d'un déjà là (qui effectivement existe). Cette vision christique, messianique n'est utile que pour les plus croyants d'entre nous qui attendent que le règne vienne. 

Ça fait 400 ans que le capitalisme est combattu. Il a vu une flopée d'ouvrages théoriques prétendant construire autre chose. Résultat? A part une tentative en URSS, dont les résultats sont douteux, on attend.

il y a 4 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Ça fait 400 ans que le capitalisme est combattu. Il a vu une flopée d'ouvrages théoriques prétendant construire autre chose. Résultat? A part une tentative en URSS, dont les résultats sont douteux, on attend.

400 ans, rien que ça ? Bon, continue d'attendre alors. 

Il y a 3 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Ça fait 400 ans que le capitalisme est combattu. Il a vu une flopée d'ouvrages théoriques prétendant construire autre chose. Résultat? A part une tentative en URSS, dont les résultats sont douteux, on attend.

400 ans ? Ca nous rendrait en 1620. Je ne suis pas bien sûr que la capitalisme était très critiqué sous Louis XIII et les Stuarts en Angleterre !?

Au mieux ridiculisait-on les avares avec Arpagon

Les résultats aurait-il pu être meilleurs à Cuba sans le blocus américains ?

Le Vietnam a donné quelques résultats, mais non pérennes. Quant à la Chine... bon !


Mais peut-on modifier le système capitaliste qui n'est qu'une évolution des formes antérieures d'exploitation, qui plus est adoucie et ouvert aux évolutions, à la différence des modèles monarchiques despotiques puis féodaux.

En fait, si nous écartons l'idée de revenir à des sociétés de chasseurs / cueilleurs (et encore, on pourrait en parler !!!), sur quel modèle d'organisation socia-économico-politique historique voulont nous nous appuyer ou ne serait-ce que tracer des pistes ?


Le problème fondamental, toujours minoré voire nié à gauche, est la "nature" humaine. Le vieux débat Hobbes / Rousseau qui n'en fini pas.

Or, avec les connaissances historiques, anthropologiques, paléolithiques actuelles, où, dans quelle société, à quelle époque l'être humain a-t-il été un paisible partageux sans aucun éléments perturbateurs particulièrement vigoureux et formateurs, par leur énergie et leur volonté plus fortes, plus agressives, d'organisations compétitives, guerrières, violentes, dominantes, etc.

Vous pouvez éduquer autant que vous voulez à une société de bisounours, disons de gens pacifiques, inclusifs, respectueux, etc. (j'ai envie de dire blabla car il y a tout de même une naïveté terrible dans ce que notre époque fantasme), mais vous aurez des inégalités !

Le point de départ de TOUT !

La première inégalité est physique. Terrible et invincible ! A tel point que la chirurgie esthétique n'est pas un épiphénomène consummériste mais une instance bien comprise de réponse au réel, aux choix, à la sélection 'naturelle'.

Cette inégalité irrigue toute les autres ! Et premièrement le choix du conjoint, des partenaires, de l'accès au corps et au coeur de qui l'on désire et vous désir OU PAS !

De là, la nécessité d'AVOIR pour changer la donne de l'Être.

On pourra m'objecter, comme toujours, que le physique est secondaire, mais c'est faux, et chacun en réalité le sait bien. Celles et ceux qui le nie sont celles et ceux qui en profitent, et n'ont donc aucun intérêt à ce que cela change. Si bien que le reste des discours ne sert qu'à brasser de l'air pour se donner une bonne image de soi et maximiser ses chances auprès de partenaires qui apprécient ce type de discours 'gentil, positif, etc' mais surtout bien compris des intérêts commun des partenaires à na pas s'encombrer du réel génant.

Qui plus le physique peut être rendu un petit plus complexe par l'apparence, qui s'en distingue peu mais suffisament pour permettre de oiseuses discussions scholastiques et noyer le poisson des inégalités pour revenir sur de bonnes idées théoriques simples et à l'emporte pièce sur riches / pauvres, redistribution, démocratie, inclusion, sans nuances, parce que l'avenir doit être idéal ! et monolithique ! D'un seul bloc rassemblant toutes les vertus contre le passé ne véhiculant QUE l'ignominie (presque par essence).


Le capitalisme a de beaux jours devant lui, malheureusement, malgré qu'il paraisse à bout de souffle (mais depuis Marx déjà, donc !)

Il a de beaux jours car la quais totalité des migrants en occident par exemple, ne veulent pas développer ou aider leur pays mais se forger un destin, s'enrichir, individuellement et familialement, sans rien changer à leurs valeurs non économiques. Le capitalisme n'est leur ennemi (et encore) que le temps de sortir de l'exploitation pour devenir eux-même, rapidement, exploiteur si possible. Et ce n'est pas nouveau, ni dans le temps, ni dans l'espace.

Pas plus que les expériences locales semblant promettre le merveilleux futur attendu : les expériences de partageux médiévaux, les phalanstères, new harmony, et tous les projets jalonnant l'Histoire ! Des projets qui tous ou presque sont aussi, et c'est intéressant puisqu'on en revient à ce que j'exposais ci-dessus, des projets de liberté sexuelle, voire de communisme sexuel, ce qui a presque toujours été le vecteur de leur chute !!!


Tant que ce point PREMIER n'aura pas été pris en compte prioritairement, il n'y aura rien de pérenne à proposer contre le capital.

Il y a 4 heures, Easle a dit :

Pas plus que les expériences locales semblant promettre le merveilleux futur attendu : les expériences de partageux médiévaux, les phalanstères, new harmony, et tous les projets jalonnant l'Histoire ! Des projets qui tous ou presque sont aussi, et c'est intéressant puisqu'on en revient à ce que j'exposais ci-dessus, des projets de liberté sexuelle, voire de communisme sexuel, ce qui a presque toujours été le vecteur de leur chute !!!

Je peux comprendre l'attrait de considérer la femme comme un terrain fertile que chacun peut labourer et besogner à souhait, mais je doute que le projet intéresse grand monde.

Il est possible que les corps des femmes (et des hommes) ne soient pas des biens meubles collectifs mais un ensemble d'éléments constitutifs de personnalités. Ils se peut aussi que les relations interpersonnelles portent toujours un certain caractère sensible, émotionnel, exclusif et non obligatoire. Ce sont là des hypothèses de travail, mais bien sûr elles sont réfutables. 

Le 30/04/2024 à 21:32, al-flamel a dit :

Je peux comprendre l'attrait de considérer la femme comme un terrain fertile que chacun peut labourer et besogner à souhait, mais je doute que le projet intéresse grand monde.

Il est possible que les corps des femmes (et des hommes) ne soient pas des biens meubles collectifs mais un ensemble d'éléments constitutifs de personnalités. Ils se peut aussi que les relations interpersonnelles portent toujours un certain caractère sensible, émotionnel, exclusif et non obligatoire. Ce sont là des hypothèses de travail, mais bien sûr elles sont réfutables. 

Je suis moyennement sensible à ce type d'humour méprisant. Mais si donc il s'agit de dire que sur tout et en tout tu as raison et qu'il ne faut débattre que de la façon de chanter les louanges de ta clarté, alors faisons comme ça !

Tu as tout compris de la vie, du monde, de l'organisation des sociétés, de l'économie et des êtres humains, bien, passe à l'acte, prend les commandes et guide nous ! (en coupant les têtes qui dépassent ?)