Révélation (de l'inceste)

Origine de la violence

Notre mère fut elle à l'origine ?

Aurai je pu, si j'avais été élevé dans les conditions du jeune nazi, ici, accomplir l'acte qu'il accomplit ?

Ou au contraire aurait ce été mon frère qui eût accompli l'acte ?

Mon frère, dans le cadre de l'explosion nazie des passions, aurait pu accomplir l'acte.

Mas alors j'aurais évité l'acte en poignardant mon frère. 

Est ce que ces dispositions intimes respectives, celle de mon frère, la mienne, sous la présence violente et furieuse de la mère, ont conduit à ce que ce soit mon frère qui me poignardât ? Il était l'ainé, le premier. Le premier a être irradié par la rage exaspérée de la mère.

Mais si je tente de comprendre mon frère alors je le laisse s'unir à moi, et me voici précipité dans l'abime.

Mon frère me dégoute, je n'oublie pas qu'il pourrit seul dans cette tombe. Je pourrai bien l'entretenir cette tombe, lui qui a été abandonné là. 

Que puis je pour lui, sachant que s'il pouvait surgir de la tombe il m'entrainerait encore dans sa pourriture, sans même comprendre ce qui l'anime et le détermine. Il n' y a pas d'issue, pour le moment. Je ne peux pas entretenir cette tombe, je prie pour que ses filles, au moins l'une d'elle finisse par venir. Mais non je suis hypocrite car je prie aussi pour qu'aucune ne vienne le visiter.

Je veux être celui, ou alors je veux être celle qui décidera de le visiter ou pas. Je veux que son sort ultime, au delà de sa mort, m'appartienne. Je deviens alors la mère, sauvage et furieuse, qui se précipite sur lui. Mon frère est à moi. Que je sois la femelle s'il veut que je le sois, je serai la femelle mais il sera à moi. Mais si je consens à être la femelle alors je fais l'expérience de l'anéantissement. Il n' y a pas d'autre solution que d'abandonner mon frère.

Je suis la violence de la mère. Mais la mère a disparu de ma mémoire. Si je ne suis plus la violence de la mère alors je suis une violence désormais singulière.

Il y a 30 ans j'ai croisé un homme incestueux. Il s'agissait de mon beau pére. Il avait une relation avec un neveu de 4 ans. Mon beau pére vivait chez sa belle fille mére de l'enfant. Alors que je leur rendais une visite surprise j'ai entendu "pépére on fait l'amour? A ma vue mon beau pére a jete le gamin au sol et est allé se rhabillé au fond de la maison. J'en ai parler à ma belle famille et je suis devenue une pestiférée. J'ai dû divorcer car tous se sont mis à me mener la vie dure. Le gamin devenu grand est devenu un idiot du village. Mileu défavorisé il n'allait pas à l'école il ne sait pas se débrouiller dans la vie. Le beau pére n'a jamais été puni il est décédé depuis quelques années

il y a 6 minutes, zeyas a dit :

Il y a 30 ans j'ai croisé un homme incestueux. Il s'agissait de mon beau pére. Il avait une relation avec un neveu de 4 ans. Mon beau pére vivait chez sa belle fille mére de l'enfant. Alors que je leur rendais une visite surprise j'ai entendu "pépére on fait l'amour? A ma vue mon beau pére a jete le gamin au sol et est allé se rhabillé au fond de la maison. J'en ai parler à ma belle famille et je suis devenue une pestiférée. J'ai dû divorcer car tous se sont mis à me mener la vie dure. Le gamin devenu grand est devenu un idiot du village. Mileu défavorisé il n'allait pas à l'école il ne sait pas se débrouiller dans la vie. Le beau pére n'a jamais été puni il est décédé depuis quelques années

c'est affreux, mais tu t'es éloignée de cette famille et c'est très bien

il y a 1 minute, guernica a dit :

c'est affreux, mais tu t'es éloignée de cette famille et c'est très bien

L'image et la parole de mon neveu reste gravé dans mes souvenirs

il y a 16 minutes, zeyas a dit :

L'image et la parole de mon neveu reste gravé dans mes souvenirs

Il a été détruit

Je me rends compte, au fil du temps, que si l’incesté doit faire avec des difficultés émotionnelles toute sa vie, l’incestueux non plus ne sort pas indemne de l’acte qu’il a commis. Ça je ne l’avait pas vu. L’incestueux lui aussi doit faire avec des difficultés émotionnelles. Il est possible pour l’incesté de le voir en face mais vraiment après beaucoup de temps et encore dans la mesure où il a réussi à surmonter ses propres désordres émotionnels. Ces rapports intimes, violents, ont des effets inattendus. Il est bien possible que mon frère ne se soit jamais relevé de ce qu’il fit. Ce qui pourrait expliquer sa fin douloureuse et triste. Cela me conduit à définitivement laisser tomber le rôle de victime assigné par la société. L’inceste est un accident violent qui brutalise les deux parties. Il y a quelque chose de dramatique quand cela arrive pour les deux intervenants. Mon épouse me tarabuste : tu cherches à excuser ton frère me dit elle. Je ne crois pas. Je cherche seulement à comprendre comment il a fini par sombrer dans une sorte de folie ( dans laquelle il a tenté de m’entraîner à la fin de sa vie). C’est tout de même vertigineux les abysses de l’esprit. 

C’est périlleux pour moi de venir sur le forum. Je me rends compte que je viens ici parce que je peux y revivre l’effraction. Chaque mot qui m’est adressé ou que je lis est un mot qui me pénètre et me déchire. Je viens ici pour revivre le viol. Je tente de toutes mes forces de maîtriser l’effraction. Je viens tenter la maîtrise de l’émotion originelle. 
Mais je perds le contrôle, je suis à nouveau déchiré,   Je ne contrôle plus rien. Ma vie est un combat en vue de réussir à maîtriser cela qui déchire et ne peut être maîtrisé. Je sombre dans l’émotion et parfois je souhaite mourir tant je suis parfois fatigué de lutter.

Et pourtant la vie elle même est une réalité sans cesse brutalisée, une réalité qui franchit les siècles et les millénaires  justement parce qu’elle doit lutter sans cesse. 

Et ce qui est incroyable c’est que, lorsque tout va bien, lorsqu’il n’y a plus de lutte nécessaire alors la vie s’éteint. 

Il y a une limite à la recherche des causes inconscientes qui le menèrent  à l’agression. Cette limite réside dans l’intention même qui anime cette recherche : trouver le moyen, grâce à l’élucidation des causes inconscientes, de transcender l’acte de destruction pour parvenir à une conciliation avec l’agresseur, voire une réconciliation.
Ainsi je tends vers une réconciliation.

Mais je m’aperçois que, même s’il consentait à prendre conscience des déterminations inconscientes  qui le menèrent à l’agression,  alors il déciderait quand même, en accord total avec ce qu’il etait, quoiqu’il fut, fut il un monstre, il déciderait encore et toujours de m’agresser. 
L’élucidation des inconscients ne sert à rien. Il n’y a pas de conciliation possible. Cette constatation m’abat.

Parce qu avant qu’il m’agresse je l’aimais et rien dans mon amour n’était ambigu. Mais il pourrait me dire : je ne voulais pas de ton amour d’enfant, et ton amour m’exaspérait. Peut être après tout ai je eu tort de l’admirer mais mon admiration ne justifie pas son comportement.

Ce qui m’attriste c’est que je ne pourrai jamais revivre ces moments d’enfant où je l’admirais parce qu’il est impossible de me cacher à moi même que, non seulement il ne m’aimait pas, mais qu’en plus il voulait ma destruction.

C’est curieux ce regret que j’ai, le regret d’un passé affectif qui pourtant ne fut jamais partagé par lui.

Mais après tout pourquoi ne pas garder intact ces moments lumineux où je ressentais pour lui un amour d’enfant ? 
 

Je crois que je l’aime toujours, et je crois que c’est cet amour déçu et même violenté qui continue de me miner. Parce que jamais, jamais il ne dira : je t’aimais aussi, petit frère.  
 

Maintenant il est abandonné dans cette tombe recouverte d’herbes folles que nul ne vient visiter. Je ne peux rien faire d’autre que de l’abandonner aussi. 

Il y a déjà quelque temps que je me suis dit : je viens sur le forum pour écrire à cette personne là. Et c’est parce que cette personne là existe sur le forum que je peux écrire ce que j’écris. 
Écrire. C’est écrire qui m’importe. 
Je vais appeler cette personne : la Gardienne. Je ne peux pas lui dire directement  que je lui écris, si je le faisais je détruirai la relation. 
Du coup je pense que la Gardienne n’est pas identique à la personne qui lui correspond sur le forum. Et c’est là que je compare ce phénomène au phénomène de la superposition des états en physique quantique. La Gardienne est une entité, une personne qui est à la fois la personne du forum et une (ou des) personne de ma mémoire passée et actuelle. Si je m’adresse directement à la femme du forum je détruis l’entité de la mémoire vive et passée. La Gardienne est un être qui contient donc au moins deux personnes. Mais je suis tout de même content d’écrire ce que je viens d’écrire. C’est rendre hommage à la personne du forum que de lui dire que j’écris à la Gardienne et je pense qu’elle saura que c’est à elle que j’écris aussi quand j’écris  à la Gardienne même si je ne peux pas le lui dire frontalement. 

J'ai conscience de faire preuve d'une certaine violence à faire effraction sur votre topic. Mais j avais besoin de vous dire que je trouve très belle cette déclaration. Sur ce topic précisement. Que c'est une belle chose que d'avoir rencontré votre gardienne. Je ne peux que vous enviez pour cela. Je crois que j avais besoin de déposer cette envie ici et maintenant.