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Gisèle Halimi nous quittait il y a 3 ans🌹

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  • 11 mois après...
Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 967 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

On connaît l’avocate passionnée des droits des femmes, qui fit du viol un crime et de l’avortement un droit. Mais on oublie qu’elle consacra les dernières années de sa vie à l’Europe.

Gisèle Halimi avait la conviction que l’Union Européenne pouvait jouer un rôle majeur pour les femmes en particulier si elle pouvait mettre en place la “clause de l’Européenne la plus favorisée”, qui offrirait à chacune les meilleurs droits existants ailleurs.

Car depuis plus d’un siècle, chacune dans leur pays, les femmes se battent pour leurs droits. Le droit de vote, la lutte contre les violences sexistes, l’égalité salariale  et bien sûr le droit à l’IVG,... la condition des femmes en Europe évolue de façon inégale selon les pays.
Malgré ces disparités, l’Europe devrait être la première région au monde à atteindre l’égalité, selon le Forum Économique Mondial, et c’est aussi celle où le nombre de féminicides est le plus bas, et où les minorités de genre sont les moins discriminées.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite/anne-cecile-mailfert-en-toute-subjectivite-du-vendredi-10-mai-2024-8624729

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  • 3 semaines après...
Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 967 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 30/07/2024 à 17:22, PhilippeIIAuguste a dit :

Son action en faveur du FLN au moment de la Guerre d' Algérie est aussi à noter

Gisèle Halimi était une avocate de cause, avant d'être une avocate de personnes (de membres d'un mouvement politique), c'est surtout ce qui est à noter. En l'espèce, elle s'est érigée contre la torture qui était devenu un véritable système judiciaire. Lorsque la lutte pour l'indépendance de l'Algérie a débuté, il fallait bien des avocats, ne serait-ce que pour assurer une parodie de justice. Les pouvoirs dits spéciaux, accordés à l'armée française en 1956 avait pris le droit en otage.

Il y avait effectivement un terrorisme urbain mais en retour des exactions ont été commises par l'armée française (disparitions, exécutions sommaires, aveux extorqués sous la torture...). Le général Massu, notamment, s'est distingué en tant que grand ordonnateur de la torture. C'est contre cette torture que Maître Halimi s'est d'abord érigée. Ces clients en détention criminelle disparaissaient plusieurs jours afin d'être torturés. Condamnée à mort, elle a elle-même été détenue dans des conditions indignes. Certains de ses confrères, les avocats Pierre Popie et Garrigues ont été assassinés par l'OAS (l'Organisation de l'Armée Secrète). Gisèle Halimi a finalement été libérée le 6 juin 1958. Deux ans plus tard, elle recevait, le SOS du frère d'une détenue. Djamila Boupacha a avoué sous la torture, tout ce que l'armée voulait entendre. Frappée, brûlée avec des cigarettes, électrocutée sur les parties intimes, finalement violée au moyen d'une bouteille... Epuisée physiquement et psychologiquement, cette jeune femme risquait la peine de mort. Gisèle Halimi a écrit à De Gaulle, Malraux, Michelet alors garde des Sceaux. C'est auprès de Daniel Meyer, président de la Ligue des droits de l'homme, qu'elle a d'abord trouvé de l'aide, puis Simone de Beauvoir qui a écrit une tribune dans Le Monde : https://www.lemonde.fr/archives/article/1960/06/02/pour-djamila-boupacha_2092987_1819218.html

Une comité a ensuite était lancée "Pour Djamila Bouchapa", auquel de nombreuses personnalités tant politiques qu'intellectuelles ont adhéré. D'anciens résistants ont également défilé, les méthodes de torture employées par l'armée française leur rappellaient celles dont usaient la Gestapo. Puis Françoise Sagan a écrit à son tour pour l'Express. Le 21 juillet 1960, Djamila Bouchapa a été transférée vers la prison de Fresnes. Il s'est murmuré que Simone Veil a joué un rôle majeur dans ce transfert. Djamila Bouchapa a été condamnée à la peine de mort le 28 juin 1961 mais elle a été amnistiée et libérée l'année suivante, à la suite des accords d'Evian. 

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