Je crois que notre corps...

Je crois que notre corps

Autant qu'il n'est pas mort

Et même après, (morpionibus !)

mériterait bien un peu plus

D'attention poétique !

Je reconnais que c'est... acrobatique !

Ce corps a ses faiblesses

(On ne s'assoit que sur ses fesses)

mais ses fesses sont charnues

Quand on est nu

Ou délabrées

(Cela vous fait cabrer ? !)

Et nos genoux

Entre nous

existe-t-il moins artistique ?

Moins esthétique ?

Un moignon d'os, de cartilages !

C'est peut-être une question d'âge ?

Ô mes genoux ! Je vous contemple...

Et vous dédie un cierge au temple !

Et mes mollets ?

Qui vous font rigoler !

Et mes talons ?

Mes talons d'étalon ! 

Mon coup de pied, mes orteils mes chevilles...

(Sentent pas que la chlorophylle !) 

Revenons sérieux :

Jésus a dit que son corps est un temple...

C'est un exemple :

 Le mien aussi !

Même si j'ai un peu grossi.

Si jadis je fus barde dans l'Art

Ces jours-ci j'ai des bardes de lard !

Mais ce lard c'est le mien !

C'est mon lard de païen !

Et mon nombril, qui vous en parle ?

Je l'ai bien trainé jusqu'en Arles

Chez les romains !

Et mes mains ?

mes poignets, mes phalanges

Dignes d'un ange

(Ou d'un homo-faber )

sur le clavier de Gutenberg !

 Z'en ont dit des sottises :

D'insupportables et des exquises

En un mot j'ai mon corps !

Et sous tous les rapports,

Le vénère

En fussiez-vous vénère !

La poésie du corps et son prophète :

Bonjour,

Je comprends fort bien en lisant tes admirables vers, que si c'est à cette poésie là que tu te réfères, tu fais mieux de t'abstenir!

mais, je t'en prie, n'en dégoute pas les autres