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La Glace


diffn

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Membre, 124ans Posté(e)
diffn Membre 830 messages
Forumeur expérimenté‚ 124ans‚
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à l’instant, diffn a dit :

un beau trophée que je mettrai sur ma table de nuit

merci tyson et les miens aussi traverseront la Méditerranée pour arriver à bon port

 

à l’instant, tison2feu a dit :

Bien sûr que non. Respect à toi !

Venant d’un spécialiste, je ne pourrais que persévérer pour continuer cette histoire qui est mi policière, mi comme, tu le dis si bien psychologique.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
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il y a une heure, diffn a dit :

 

Venant d’un spécialiste, je ne pourrais que persévérer pour continuer cette histoire qui est mi policière, mi comme, tu le dis si bien psychologique.

Il n'y a qu'une partie infime de la littérature qui me touche véritablement, et qu'il ne serait pas aisée de décrire - j'aime le regard réaliste, et non dénué d'humour, porté par l'écrivain sur la tragi-comédie humaine. Je ne suis en rien spécialiste hélas, mais seulement sensible à ce genre d'écrits.  Que la persévérance soit avec toi !

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Membre, 124ans Posté(e)
diffn Membre 830 messages
Forumeur expérimenté‚ 124ans‚
Posté(e)
Le 02/04/2023 à 07:22, diffn a dit :

 

-         Oui un grand cadran est incrusté dans un mur de la cuisine et je vérifie tous les jours ce genre de chose, d’ailleurs, je le vois avant qu’il n’arrive à l’appartement.

 

à suivre

Elle s’arrêta un instant pour ensuite reprendre sa discussion.

-    il ne peut échapper à mes yeux de lynx, depuis mon balcon, avait affirmé la femme, je le vois descendre du bus, jusqu’à ce qu’il arrive dans le couloir et qu’il frappe à la porte. Je possède une vue qui me permet de voir tous les locataires de tous les bâtiments de cette cité. Les locataires de bâtiments de derrière le nôtre, je les espionne à partir de la cuisine. C’est un délice que de deviner ce que l’autre cache dans son cerveau, pour moi l’apparence, les mouvements, les gestes, et surtout les compagnons des personnes…me donnent des indices qui me permettent de rentrer dans l’âme des hommes. Je possède dans un endroit caché les noms de tous les locataires de la cité, avec pour chacun des données, des hypothèses et des solutions que j’ai résolue après un travail titanesque.

Après un instant de répit pour reprendre son souffle, la femme avait tenu de s’excuser auprès du commissaire de ce vice répréhensible.

-         Je sais que c’est mal d’espionner autrui, mais c’est plus fort que moi. Dit-elle.

Les yeux du commissaire, rejetèrent une lueur et des guillemets à la commissure de ses lèvres, avaient formé deux jolies trous, appelées fossettes. Qui avaient fait chavirer la dame. C’était suffisant pour que la femme prenne cette lueur des yeux pour un béguin naissant et ce rictus au coin de ses lèvres pour un appel à croquer le fruit défendu. Machinalement, elle s’est mise à arranger ses cheveux hirsutes qui étaient pour de bon indomptable.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Bien vu ! Quand une femme touche ses cheveux, les remets en place, c'est (toujours ? Souvent ?) une envie  un besoin de séduire...

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Membre, 124ans Posté(e)
diffn Membre 830 messages
Forumeur expérimenté‚ 124ans‚
Posté(e)
Le 04/04/2023 à 00:19, diffn a dit :

. Machinalement, elle s’est mise à arranger ses cheveux hirsutes qui étaient pour de bon indomptable.

suite

 

Le commissaire, était tellement étonné de ce qu’il venait d’entendre, que la commissure de ses lèvres avaient repris ses tics habituels. Il se disait qu’il doit normalement l’enrôler dans son service, une vraie tour de contrôle cette femme. Il a remis son calepin dans sa poche intérieure de la veste après avoir pris quelques notes.

Tout en se dirigeant vers sa voiture, il appela l’ami de Hocine, mais sans succès, pour former, juste après le numéro d’un de ses acolytes au commissariat.

-         Mourad, tu donnes immédiatement ces deux numéros de portable aux services des télécommunications et de leur demander de préciser exactement le moment de leur contact et le temps qu’ils ont mis à discuter. Quelques minutes après la réponse des télécommunications lui été parvenue, les deux abonnés étaient toujours en contact, depuis quelques minutes que j’ai notées.

-         Merci Mourad, je vais voir cet ami de Hocine.

Il habitait dans un lieu malfamé de la capitale, un ancien coron, des années de cendre. C’était l’époque des mineures d’une carrière d’extraction de la roche pour la production du gravier et surtout le clinker pour approvisionner l’Usine du ciment non loin de cette cité, surplombée par cette carrière. Une cité qui avait allumé la première grande manifestation en Algérie, celle du 05 Octobre 1988 où le président avait déclaré le 10 octobre, après un bain de sang à Bab El Oued, le début d’une démocratisation, puis vint l’année 90, où les gens se sont mis à rêver d’une vraie démocratie. Mais  tout de suite après, l’année 91 fût annonciatrice de la décennie noire ; qui commença dés le début de l’année 92.  

Nous y trouvons la lie de la plèbe, tu as beau y chercher des diplômées, tu n’en trouveras que très peu. Des pauvres gens côtoient les moins pauvres, les honnêtes ont pour voisins des scélérats. Dans ce genre de cités les revenus sont modestes et le chômage fait des ravages. Un endroit laissé pour compte, dont le ramassage des immondices incombe aux habitants qui croûle sous des détritus, ramassés uniquement, une fois tous les trois jours.

C’est à peine si la voiture du commissaire pouvait se glisser passer parmi ces détritus. Il rangea tant bien que mal, son ancienne Peugeot 504, vieille de plusieurs années, dans un coin, où un jeune homme s’auto proclamait guide et gardien des voitures dans ce coin de stationnement, histoire de gagner quelques pièces de monnaie. Le commissaire joua le jeu bien que ça soit illégal, les lois du stationnement des véhicules ne peuvent être fixées que par l’état.  

Tous les bâtiments ne dépassaient pas les trois étages, et chose vraiment curieuse, est que leurs façades n’avaient pas subi d’enduis en mortier de ciment. Le briquetage était ainsi nu, aussi nu que certains enfants de pas plus de deux ans jetés aux ruelles, de la cité, pour libérer l’espace trop restreint des appartements.

-         Au troisième, avait répondu un enfant au commissaire.

     Le seul élément qui donne vie à cette cité sont justement ces gamins, qui grouillent et courent partout parmi les immondices. Ils donnent une certaine image de par leur innocence et leur énergie, rétablissant en quelque sorte une vie à cette cité moribonde.  

à suivre

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Membre, 124ans Posté(e)
diffn Membre 830 messages
Forumeur expérimenté‚ 124ans‚
Posté(e)
Le 08/04/2023 à 08:31, diffn a dit :

 

     Le seul élément qui donne vie à cette cité sont justement ces gamins, qui grouillent et courent partout parmi les immondices. Ils donnent une certaine image de par leur innocence et leur énergie, rétablissant en quelque sorte une vie à cette cité moribonde.  

à suivre

suite 

Une cage d’escalier, sombre qui débouche sur des paliers desservant de part et d’autre part, deux appartements pour chaque étage. Le commissaire avait sorti son mouchoir pour boucher son énorme nez, ou uniquement ces deux narines, trop grand pour un mouchoir, nez démesuré qui peut surement recueillir et inhaler plusieurs mètre cube volume de ces odeurs fétides. Il arriva enfin au troisième étage et c’est un mastodonte qui l’avait accueilli sur le palier de la porte de son appartement. Le commissaire bien qui n’était point de petite taille, paraissait un bambin devant cet énergumène. Trop brun jusqu’à, presque, appartenir à la race noire. Crâne rasé et visage patibulaire donnaient l’impression d’en vouloir à tout le monde et qu’il était prêt à en découdre avec le commissaire. Nez et pommettes de boxeur et une balafre qui s’étendait depuis le crane jusqu’au menton, en passant par la joue droite. Ce genre de blessure démontre aisément son milieu social. Mais c’est son regard qui attire l’attention. Soutenir ce regard, c’est faire appel à une grande témérité, des grands yeux noirs, qui semblaient filtrer une obscure lueur soporifique d’où jaillissaient des étincelles rougeâtres par des fibres qui grossissaient en fonction de ces mots, qui sortaient de ce trou béant accompagnés d’odeur fétide. Ses babines, aussi donnent froid au dos, retroussées, elles laissaient apparaitre des dents acérées, semblables à ce seigneur des océans qu’aucune proie n’échappe à sa prise.

Le commissaire point désarçonné par ce physique inhabituel, sortit de sa veste une carte qu’il présenta à cet homme.

-         Police, avait dit le commissaire

 puis continuant sur sa lancée et ne voulant point trop tardé car il savait qu’il avait été contacté par son ami Hocine, il lui avait fait savoir succinctement que son nom et adresse lui avaient été communiqués par Hocine et qu’il voudrais lui poser certaines questions.

Le mastodonte, avait tourné sa tête pour regarder pardessus son épaule lui signifiant qu’il ne pouvait pas l’accueillir, dans son appartement. Un petit espace où l’entrée, prenait toute la surface du logis, se limite à une seule chambre étroite, limitée par une petite cuisine dont un petit pan de mur la délimite avec les toilettes fermant  l'interstice de l'immeuble. Le désordre, la saleté et les odeurs nauséabondes  émanant de la cuisine et des toilettes, sont aussi fortes que celles de la cage d’escalier. Les murs qui n’ont jamais connu un rouleau de peinture, ou de raclettes d’enduit, à l'image de tout l'immeuble, renvoyaient à cette pièce sa morosité. Au milieu de la pièce un lit pour deux, trônant dans ce logis, sans aucune gêne, ne craignant point la poussière et saleté omniprésentes, faisait trainer une partie de son lainage sur le sol. Il n’est que logique que cet énergumène, strié par une balafre au visage, ait hérite de la laideur de son appartement.

-         Nous pourrions aller discuter dans un café avait proposé le commissaire.

Sans répondre, le mastodonte, ferma la porte et demanda au commissaire de le suivre, il connaissait un café tranquille. Effectivement les tables étaient toutes désertes alors qu’uniquement quelques personnes prenaient à même le comptoir leur jus ou café.

-         Je voudrais avant que tu ne répondes à mes questions, te demander de dire toute la vérité.

-         Oui bien sûr ; avait répondu le mastodonte.

La première question était de savoir si réellement il avait rendez-vous avec Hocine à 17h30 et pourquoi.

-         C’est vrai, avait répondu l’homme,  il voulait me voir mais je ne sais pas pourquoi, car je n’ai pas pu le rencontrer. Les embouteillages m’avaient fait perdre une heure et je ne suis donc arrivé que vers 18h30, je pense que c’est la raison de son absence.

-         Et il ne t’a pas contacté depuis, pour te demander de le revoir, ou pour autres chose ?

-         Non monsieur le commissaire.

-         Comment tu connais Hocine ?

-         Il était mon voisin dans ce maudit quartier, en se mariant, il est allé vivre à Bab El Oued.

Le commissaire avait enregistré toute la discussion sans que l’homme ne s’en rende compte. C’était suffisant,  car il voulait battre le fer tant qu’il était chaud, les deux hommes avaient menti, il fallait les embarquer le plus tôt possible et ce plutôt, c’est ce jour même.

-         Bon très bien, je te pose ces questions, car un voisin de Hocine a disparu et il est le dernier à l’avoir vu et nous pensions que cette disparition est suspecte, nous pourrions par conséquent avoir besoin de toi, tu ne dois pas quitter surtout aujourd'hui ton logis.

-         Je suis à votre entière disposition, monsieur le commissaire, avait répondu ce mastodonte.

Ce n’était point judicieux de trop lui poser des questions, il fallait faire vite pour appréhender ces deux lascars. Le commissaire jouait contre la montre, la dernière étape à présent était de vérifier les propos d’Omar fils du disparu avec le cafetier qui est le dernier à les avoir vu. La circulation était dense et c’est le gyrophare du commissaire et les sirènes qui avaient ouvert un sillage parmi cet amalgame de voitures touffues qui se disputant le moindre petit espace entres elles. Il passait entre les voiture tout en donnant l'ordre à un policier d'aller devant l'immeuble, pour suivre le mastodonte au cas il sortait de son logis.

-  un mastodonte brun foncé balafré à la joue droite, tu dois le suivre au cas où il quitte son appartement.

il avait aussi  ordonné à un autre agent de faire le gué à Bab el Oued, tout en citant l'adresse de Hocine. 

Du côté du cafetier, tout était conforme, Omar avait dit la vérité, il ne restait par conséquent que de lancer l’opération. Il ne s’embarrassait point des directives usuelles qui consistaient à demander un mandat pour cueillir des suspects, ceci pourrait-être fait après. Une petite entorse aux règlements par le commissaire et par le procureur général, dans ce pays, les lois peuvent facilement être détournées, et quelques fois c’est un avantage et nous ne  sommes pas à une une petite gâterie prêt, il y a à boire et à manger dans ce cadre.  Il doit les arrêter, puis demander après, un mandat qui par la suite serait antidaté, tout va très bien belle Marquise. Le mensonge des deux personnages est flagrant, il faut absolument les incarcérer et leur soutirer des aveux.

à suivre

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Membre, Créateur de la marionnette, 80ans Posté(e)
Gepetto Membre 11 242 messages
Maitre des forums‚ 80ans‚ Créateur de la marionnette,
Posté(e)
Le 19/02/2023 à 13:04, guernica a dit :

comme disait Gainsbourg "la laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle ne disparaît pas avec le temps"..... Ca ne l'a pas empêché d'avoir de très belles femmes

L'homme à la tête de choux avait du talent , il est dommage qu'il en a pas profité longtemps , ses abus lui ont coûté et les femmes se sont lassés de lui pour finir seul dans son coin et en mourir avec  :rolle:

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