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Marguerite Yourcenar : la condition féminine


Invité Quasi-Modo

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Bonjour,

Un court entretien dans lequel Marguerite Yourcenar, qui me semble très en forme, donne une leçon magistrale sur la condition féminine.

Elle est indubitablement féministe ancienne école dans le sens où elle admet que les femmes sont prisonnières de leur condition sociale, elle salue les avancées des progrès humains de ces dernières années, elle refuse les étiquettes homme/femme, dit qu'il y a du masculin et du féminin dans chaque être, que les femmes comme les hommes ne se sentent véritablement femme ou homme que peu de temps dans leur quotidien, et proclame un idéal de fraternité humaine universelle par delà les communautés. C'est au nom de cette fraternité universelle qu'elle prend ses distances avec le féminisme radical de son temps qui lui semble de nature à opposer femmes et hommes de façon inutile et néfaste. Elle est très juste dans ses analyses, notamment lorsqu'elle explique que la vie des hommes, que les femmes prennent en exemple et cherchent à imiter, n'est pas fameuse non plus, en prenant l'exemple d'un employé de bureau qui se levant à 7h30, avale en vitesse un café, avant de s'enfuir au bureau, et affirme que cet idéal de vie est bien triste et creux.

Marguerite Yourcenar, première femme académicienne des années 1980, absolument remarquable de sincérité, de lucidité et d'humilité. Des analyses encore d'actualité qui mériteraient d'être revisitées !

 

 

 

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Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 614 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Vision grande bourgeoise, quasi aristocratique de la condition des femmes.

Grande érudition avec les préjugés et plus encore l'ignorance d'une personne issue d'une classe sociale dont la fortune au départ l'a mise à l'abri de toutes nécessités. 

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Il y a 8 heures, Garlaban a dit :

Vision grande bourgeoise, quasi aristocratique de la condition des femmes.

Grande érudition avec les préjugés et plus encore l'ignorance d'une personne issue d'une classe sociale dont la fortune au départ l'a mise à l'abri de toutes nécessités. 

J'avoue que je ne trouve trace de son origine sociale dans son discours.

Je la trouve au contraire assez lucide.

En quoi selon toi sa classe sociale conditionnerait-il son discours ?

Elle a le mérite de promouvoir l'humanisme et la fraternité universelle et de ne pas penser depuis sa condition féminine qui ne serait qu'un enfermement.

Bien des néoféministes pourraient en tirer des leçons de vie !

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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Pourquoi y aurait il une condition féminine à part ? il y a une condition humaine, hommes et femmes, point barre.

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Garlaban Membre 8 614 messages
Maitre des forums‚
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il y a 2 minutes, Quasi-Modo a dit :

J'avoue que je ne trouve trace de son origine sociale dans son discours.

Je la trouve au contraire assez lucide.

En quoi selon toi sa classe sociale conditionnerait-il son discours ?

 

Notamment dans le passage où elle explique : "que la vie des hommes, que les femmes prennent en exemple et cherchent à imiter, n'est pas fameuse non plus, en prenant l'exemple d'un employé de bureau qui se levant à 7h30, avale en vitesse un café, avant de s'enfuir au bureau, et affirme que cet idéal de vie est bien triste et creux."

Elle oublie que les femmes qui se lèvent également "à 7h30 du matin" ne le font pas pour "se libérer" ou atteindre "un idéal" mais par nécessité... elle y oppose des valeurs quasi chevaleresques de fraternité universelle etc ... une pure vision aristocratique d'une oisive talentueuse qui pouvait faire la grasse matinée.

ça n'enlève rien à sa qualité d'écrivain, mais bon sur la leçon de vie, c'est un peu court.

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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il y a 15 minutes, Garlaban a dit :

Elle oublie que les femmes qui se lèvent également "à 7h30 du matin" ne le font pas pour "se libérer" ou atteindre "un idéal" mais par nécessité... elle y oppose des valeurs quasi chevaleresques de fraternité universelle etc ... une pure vision aristocratique d'une oisive talentueuse qui pouvait faire la grasse matinée.

Mais M.Y a eu une vie relativement protégée et à une époque très différente de la nôtre: elle apparaît maintenant décalée dans sa vision de la condition féminine.

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Invité Quasi-Modo
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il y a 17 minutes, Garlaban a dit :

Notamment dans le passage où elle explique : "que la vie des hommes, que les femmes prennent en exemple et cherchent à imiter, n'est pas fameuse non plus, en prenant l'exemple d'un employé de bureau qui se levant à 7h30, avale en vitesse un café, avant de s'enfuir au bureau, et affirme que cet idéal de vie est bien triste et creux."

Elle oublie que les femmes qui se lèvent également "à 7h30 du matin" ne le font pas pour "se libérer" ou atteindre "un idéal" mais par nécessité... elle y oppose des valeurs quasi chevaleresques de fraternité universelle etc ... une pure vision aristocratique d'une oisive talentueuse qui pouvait faire la grasse matinée.

ça n'enlève rien à sa qualité d'écrivain, mais bon sur la leçon de vie, c'est un peu court.

Elle parle depuis une époque où les conditions économiques permettaient à une femme d'être au foyer entretenue par le salaire de son mari. Finalement ce qu'elle a dit était précurseur : les femmes ont fini par être soumises aux mêmes impératifs de vie que les hommes qu'elles cherchaient à imiter, et doivent pour beaucoup d'entre elles déchanter de cet idéal de vie au travail qu'elles ne sont même plus libres de vouloir refuser car les conditions économiques et les crédits sont ce qu'ils sont.

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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à l’instant, Quasi-Modo a dit :

Elle parle depuis une époque où les conditions économiques permettaient à une femme d'être au foyer entretenue par le salaire de son mari.

Ce que S.de Beauvoir appelait : la prostitution légalisée.

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Je pense qu'à ses yeux une femme se réalise davantage dans la vie privée et familiale que dans la vie professionnelle. Elle déplore que les femmes se sentent diminuées par le fait d'avoir ce rôle de s'occuper des enfants ou de nourrir la famille. Mais elle veut que chacun soit libre " d'être aussi femme ou aussi peu femme qu'elle le souhaite " (citation).

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

les femmes ont fini par être soumises aux mêmes impératifs de vie que les hommes qu'elles cherchaient à imiter,

je ne me suis jamais sentie "soumise" ni "déchantée", et surtout, je n'ai jamais cherché à imiter les hommes.

(je me permets d'en parler parce que je suis une femme...):)

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il y a 30 minutes, BELUGA a dit :

Pourquoi y aurait il une condition féminine à part ? il y a une condition humaine, hommes et femmes, point barre.

Tout à fait, c'est l'essence même de son propos. Elle déteste les étiquettes comme elle aime à le répéter dans ses différentes interviews, et considère que la condition de la femme participe de la condition universelle humaine de façon égale à la condition de l'homme. Elle refuse les " ghettos de femmes " comme on en voit d'ailleurs avec les réunions non mixtes promulguées par les néoféministes.

Elle déconstruit d'ailleurs en un sens les termes femme et homme en expliquant :

1) Que chaque homme et chaque femme a une proportion de traits masculins et féminins.

2) Que l'on ne se sent véritablement femme ou homme que peu de temps dans son quotidien.

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

e pense qu'à ses yeux une femme se réalise davantage dans la vie privée et familiale que dans la vie professionnelle. Elle déplore que les femmes se sentent diminuées par le fait d'avoir ce rôle de s'occuper des enfants ou de nourrir la famille.

Remettons l'église au milieu du village, voulez vous, messieurs ?

Une femme ne se réalise pas OBLIGATOIREMENT en s'occupant de sa vie privée et sa  famille: où avez vous vu jouer ça ? c'est chiant, épuisant, ingrat et vous empêche de faire autre chose. Alors oui, bcp de femmes se sentent diminuées d'être rabaissées au rôle "d'intendant" de la famille et souhaiteraient, comme les hommes, faire autre chose de leur vie. Mais la pression sociale est encore bien trop preignante.

Cependant de plus en plus de jeunes femmes ne se font plus avoir par les dictats sociaux et décident de ne pas avoir d'enfants pour réussir leur vie.

 

 

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Garlaban Membre 8 614 messages
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il y a 4 minutes, BELUGA a dit :

Remettons l'église au milieu du village, voulez vous, messieurs ?

Une femme ne se réalise pas OBLIGATOIREMENT en s'occupant de sa vie privée et sa  famille: où avez vous vu jouer ça ? c'est chiant, épuisant, ingrat et vous empêche de faire autre chose. Alors oui, bcp de femmes se sentent diminuées d'être rabaissées au rôle "d'intendant" de la famille et souhaiteraient, comme les hommes, faire autre chose de leur vie. Mais la pression sociale est encore bien trop preignante.

Cependant de plus en plus de jeunes femmes ne se font plus avoir par les dictats sociaux et décident de ne pas avoir d'enfants pour réussir leur vie.

C'est ce qu'affirmait Simone de Beauvoir dans une interview :

Alice Schwarzer : - J'en reviens à votre décision de ne pas avoir d'enfant. On dit souvent, surtout s'agissant d'une femme, qu'on la regrette plus tard. Trop tard. Cela vous est-il arrivé, Simone ?

Simone de Beauvoir : - Absolument pas ! Je n'ai jamais regretté de ne pas avoir d'enfant. Parce que j'ai eu beaucoup de chance, non seulement dans mes rapports avec Sartre, mais encore dans mes amitiés. Et quand je vois les relations des femmes que je connais avec leurs enfants, surtout avec leurs filles - c'est souvent atroce, je trouve - , je suis au contraire vraiment heureuse d'avoir échappé à ça.

Alice Schwarzer : - Vous avez été souvent attaquée pour votre position envers la maternité, et par des femmes. Elles vous reprochent de refuser la maternité.

Simone de Beauvoir : - Ah non ! Je ne la refuse pas ! Je pense seulement qu'aujourd'hui c'est un drôle de piège pour une femme. C'est pourquoi je conseillerais à une femme de ne pas devenir mère. Mais je n'en fais pas un jugement de valeur. Ce qui est à condamner, ce ne sont pas les mères, mais l'idéologie qui incite toutes les femmes à devenir mères, et les conditions dans lesquelles elles doivent l'être.
S'ajoute à cela une mystification redoutable du rapport mère-enfant. Je pense que si les gens mettent tellement l'accent sur la famille et les enfants, c'est que dans l'ensemble ils vivent dans une grande solitude : ils n'ont pas d'amis, pas d'amour, pas de tendresse, personne. Ils sont seuls. Alors ils font des enfants pour avoir quelqu'un. Et c'est atroce. Aussi pour l'enfant. On en fait un bouche-trou. Et en tout cas, dès que l'enfant est grand, il se tire. Il ne constitue nullement une garantie contre la solitude.

A.S : - On vous l'a demandé souvent : regrettez-vous aujourd'hui de ne pas avoir eu d'enfant ?

S.B : - Ah ! Non ! Je m'en félicite chaque jour. Quand je vois ces grands-mères qui, au lieu d'avoir un peu de temps pour elles-mêmes, sont obligées de garder leurs petits-enfants. Cela ne leur fait pas toujours plaisir...

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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J'aime beaucoup le passage où elle explique que dans les magazines féminins on peut trouver sur une page des revendications féministes, et en tournant la page, des publicités pour des chaussures à talons hauts, pour des bijoux ou pour du maquillage. Beaucoup de femmes sont dans cette contradiction absolument intenable : parce qu'on ne se déconstruit pas sous prétexte qu'on l'a décidé !

Même les féministes les plus acharnées ne semblent pas réaliser ce qu'elles ont de patriarcal dans leurs désirs et leurs discours, et une femme qui irait jusqu'au bout de la démarche serait simplement non désirable sur le plan sexuel pour la plupart des hommes. Je trouve qu'il y a malgré tout quelque chose de profondément masculin dans la démarche de Marguerite Yourcenar.

Par exemple militer contre la femme objet et se maquiller, mettre des talons hauts ou des bijoux est profondément incohérent. De même militer contre le harcèlement de rue mais attendre systématiquement que les hommes fassent le premier pas. De faire attention à ne pas porter de vêtements trop osés mais de lutter contre la culture du viol. Militer contre le patriarcat mais se sentir malgré tout attirée par les hommes ayant du pouvoir et de l'argent. C'est juste de la névrose mais beaucoup n'en sont pas conscientes.

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 363 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
Posté(e)
il y a 38 minutes, Garlaban a dit :

Notamment dans le passage où elle explique : "que la vie des hommes, que les femmes prennent en exemple et cherchent à imiter, n'est pas fameuse non plus, en prenant l'exemple d'un employé de bureau qui se levant à 7h30, avale en vitesse un café, avant de s'enfuir au bureau, et affirme que cet idéal de vie est bien triste et creux."

Elle oublie que les femmes qui se lèvent également "à 7h30 du matin" ne le font pas pour "se libérer" ou atteindre "un idéal" mais par nécessité... elle y oppose des valeurs quasi chevaleresques de fraternité universelle etc ... une pure vision aristocratique d'une oisive talentueuse qui pouvait faire la grasse matinée.

ça n'enlève rien à sa qualité d'écrivain, mais bon sur la leçon de vie, c'est un peu court.

Bonjour

Surtout que 7h30 , au travail ou au foyer c'est une grasse mat .. j'te jure qu'est ce qu'il ne faut pas lire .. 

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Invité Quasi-Modo
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il y a 13 minutes, BELUGA a dit :

Remettons l'église au milieu du village, voulez vous, messieurs ?

Une femme ne se réalise pas OBLIGATOIREMENT en s'occupant de sa vie privée et sa  famille: où avez vous vu jouer ça ? c'est chiant, épuisant, ingrat et vous empêche de faire autre chose. Alors oui, bcp de femmes se sentent diminuées d'être rabaissées au rôle "d'intendant" de la famille et souhaiteraient, comme les hommes, faire autre chose de leur vie. Mais la pression sociale est encore bien trop preignante.

Cependant de plus en plus de jeunes femmes ne se font plus avoir par les dictats sociaux et décident de ne pas avoir d'enfants pour réussir leur vie.

 

 

Marguerite Yourcenar ne dit pas autre chose fondamentalement. Précisément, c'est pour cela qu'elle met en balance la vie des hommes qui est bien loin d'être idéale (et je pense que beaucoup de femmes avec le recul historique doivent s'en rendre compte dorénavant) en voulant montrer à son public que l'alternative à s'occuper de son foyer, des enfants et de la nourriture c'est celle-là. L'herbe est toujours plus verte ailleurs en théorie. En pratique pas forcément.

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Posté(e)

Les femmes se sont faites avoir car les luttes féministes, qui ont pourtant une part de légitimité, ont été instrumentalisées par le capital pour amener les femmes à devenir des productrices comme les autres, pour augmenter la production et la consommation, et maintenant elles n'ont même plus le choix comme vous dites, parce que sans un double salaire beaucoup de ménages ne s'en sortent pas.

Le piège de " l'herbe est plus verte ailleurs " s'est refermée sur elles. Et beaucoup doivent même finalement s'occuper du travail ET du foyer, ou de la majorité des tâches du foyer.

Je pense que les femmes ont perdu et se sont faites avoir par le féminisme.

Non pas que ses revendications furent injustes mais qu'elles ont été détournées par le système pour les piéger.

Un salaire pour s'occuper de ses enfants, ou au moins pour que les entreprises jouent le rôle social de ne pas faire payer aux femmes leur maternité : voilà ce que serait une lutte féministe actuelle et cohérente.

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Garlaban Membre 8 614 messages
Maitre des forums‚
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il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Marguerite Yourcenar ne dit pas autre chose fondamentalement. Précisément, c'est pour cela qu'elle met en balance la vie des hommes qui est bien loin d'être idéale (et je pense que beaucoup de femmes avec le recul historique doivent s'en rendre compte dorénavant) en voulant montrer à son public que l'alternative à s'occuper de son foyer, des enfants et de la nourriture c'est celle-là. L'herbe est toujours plus verte ailleurs en théorie. En pratique pas forcément.

Elle raisonnait comme à l'époque où le monde était divisé entre ceux qui priaient, ceux qui gerroyaient et ceux qui s'échinaient.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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il y a 45 minutes, BELUGA a dit :

Ce que S.de Beauvoir appelait : la prostitution légalisée.

Ce qui est assez marrant c'est que ce cliché de la femme/putain se retrouve dans l'imaginaire collectif également. Dans les films de far west par exemple, qui avaient un grand succès dans les années 1970, les femmes actrices étaient bien souvent également des putains, et on sent bien que ce genre de film étaient des films réalisés par des hommes blancs privilégiés pour d'autres hommes blancs et privilégiés. C'est un autre sujet, mais je pense au statut des indiens dans ces films.

Bien souvent dans certains films de cow-boy, le brigand tend un billet à la fille qui l'accepte et a les yeux qui brillent, en échange de faveurs plus ou moins sexuelles (ou au moins d'admiration).

Les avances que les hommes font aux femmes également montrent une forme de résistance. Souvent la femme résiste, et se débat même lorsque le héros l'embrasse, puis finit par l'enlasser parce que conquise.

Il n'y a presque pas de personnages féminins non prostituées dans ces films.

Je comprends avec ce genre de clichés que les femmes aient voulu se rebeller contre leur condition de femme au foyer.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Mais elles se sont faites avoir toutefois selon moi.

Disons que la lutte féministe n'est pas achevée et ne va pas dans le bon sens.

Pour moi clairement c'est la question de la maternité qui doit être au centre, et les femmes devraient revendiquer les droits liés à la maternité qui fait partie de la condition féminine.

Vous ne verrez aucune association féministe lutter, par exemple dans le cadre d'une politique nataliste qui serait intéressante au niveau européen, pour que le parent qui reste à la maison et s'occupe des enfants obtienne un salaire du fait de s'occuper d'éduquer la nouvelle génération !

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