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L'existence a t-elle un sens au paradis ?


al-flamel

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al-flamel Membre 1 054 messages
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Il y a 22 heures, épixès a dit :

Si la conscience de notre mortalité exacerbe la question du sens et à l'évidence la rend plus urgente, je ne suis pas du tout convaincu qu'elle y soit consubstantielle. Elle me semble plus liée à l'existence elle-même et à une forme de soif d'absolu, une valeur transcendante et intemporelle qui fonderait les nôtres.

Au cours de notre existence, nous nous lions à un certain nombre de choses et de personnes, c'est à dire que nous associons la nécessité de leur existence à la notre et/ou inversement. En ce sens et presque inconsciemment, nous leur associons un caractère immuable, si bien qu'un sentiment d'absurdité, de vide nous gagne lorsque la réalité nous en détache.

C'est pour ça que je pense qu'il y a un lien profond entre la mort, la perte et la quête de sens. Pour la plupart d'entre nous, nous ne pouvons envisager notre existence sans celles d'un certain nombre de choses et de personnes. Ceux qui l'envisagent réellement, les stoïciens (les bouddhistes aussi peut être) doivent se détacher de tout ce qui les entourent. En se détachant autant du monde, tout paraît vain, tout semble évanescent comme notre volonté. On vit sa vie comme un acteur jouerait son texte. 

Je me demande ce qu'il en serait au paradis. Souvent, on associe à l'idée du paradis l'idée que tout y est immuable, que rien n'y change. Ceux qui croient au paradis se questionnent rarement sur le sens qu'auraient leur vie dans l’ haut delà. S'ils ne se le posent pas, je pense que c'est parce que la stabilité qu'ils y recherchent y est acquise là bas, et que c'est ça qui fait sens pour eux.

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il y a 21 minutes, al-flamel a dit :

Au cours de notre existence, nous nous lions à un certain nombre de choses et de personnes, c'est à dire que nous associons la nécessité de leur existence à la notre et/ou inversement. En ce sens et presque inconsciemment, nous leur associons un caractère immuable, si bien qu'un sentiment d'absurdité, de vide nous gagne lorsque la réalité nous en détache.

C'est pour ça que je pense qu'il y a un lien profond entre la mort, la perte et la quête de sens. Pour la plupart d'entre nous, nous ne pouvons envisager notre existence sans celles d'un certain nombre de choses et de personnes. Ceux qui l'envisagent réellement, les stoïciens (les bouddhistes aussi peut être) doivent se détacher de tout ce qui les entourent. En se détachant autant du monde, tout paraît vain, tout semble évanescent comme notre volonté. On vit sa vie comme un acteur jouerait son texte. 

Je me demande ce qu'il en serait au paradis. Souvent, on associe à l'idée du paradis l'idée que tout y est immuable, que rien n'y change. Ceux qui croient au paradis se questionnent rarement sur le sens qu'auraient leur vie dans l’ haut delà. S'ils ne se le posent pas, je pense que c'est parce que la stabilité qu'ils y recherchent y est acquise là bas, et que c'est ça qui fait sens pour eux.

C ' est pas faux , au paradis tout est calme ? Alors pourquoi avoir provoqué le chaos si je puis dire , pourquoi l ' existence  ...

Parce que nul le sait mais si la vie est chaotique , souffrance et diverses maux on peut être certain que personne ne l ' a voulu ainsi , ce qui est plutôt rassurant ma foi ...

Du coup comment cela se fait - il ? Par principe de causalité , il n ' y a que ce qui soit susceptible d ' être ou pas , ou états supposés sans que nous sachions la teneur des évènements , tout est à découvrir ...

Si la connaissance est relative , elle en est  l ' état , le questionnement relatif à cet état là ou l ' erreur est de croire que tout cela a forcément un sens caché , voulu mais non , puisque il serait absurde de croire que quelque chose ait décidé des évènements ...

En fait , je dirais que la vie est d ' une logique naturelle même dans l ' absurdité puisque il y va de nos actions à trouver la paix ou de mesurer prétendument ce que elle peut être ...

Trouver sa place , ses repères est sans doute ce qui est le plus difficile sachant que la vie est souffrance , absurdité ...

La plupart du temps il s ' agit de se rassurer sur l ' après , de trouver un semblant de sens dans cette vie mais c ' est souvent pire vu le nombre de croyances qui finissent de rajouter de la souffrance à la souffrance ...

Il est impossible et vain de tout être , de tout ce que l ' existence pourrait nous offrir .Je pense donc que cela devrait suffire à notre questionnement .Savoir que toute vie  , que toute chose sont aussi ce que par quoi nous sommes , ce sur quoi et comment notre existence perso  se joue ...

Qui sommes nous ? Un semblant d ' idendité , d ' âme ou d ' énergie susceptible de pouvoir encore exister même après ou pas , allez savoir ...

 

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Cela me fait penser à la théorie de l'organe/obstacle de Jankélévitch.

Selon cette théorie, ce qui donne du sens est aussi ce qui en retire.

Ce qui me permet de voir, c'est-à-dire mon oeil, est également ce qui me dissimule des choses (je ne vois pas derrière ma tête, j'ai une tâche aveugle dans mon champ de vision, etc.).

Ainsi la mort est ce qui permet de donner sens à la vie, tout comme ce que je ne vois pas me permet de découvrir ce que je vois (sinon il n'y aurait rien du tout et j'ignorerais tout de ce qu'est la vision).

C'est l'idée que la vie est tragique mais que c'est aussi ce qui fonde sa valeur.

Si je perçois le carrelage au fond d'une piscine remplie d'eau, est-ce que je dois dire que je vois le carrelage malgré l'eau qui est à l'intérieur du bassin, ou est-ce que je peux dire que je perçois le carrelage grâce à et par l'intermédiaire de l'eau à travers de laquelle je distingue un reflet ?


De la même façon, si je perçois la mort à travers la vie, est-ce que je conçois la vie grâce à et par l'intermédiaire de la mort, ce qui lui donne sa valeur, ou est-ce que je suis en vie malgré le fait que je vais mourir, en y voyant alors une opposition totale, absolue, irréductible, manichéenne ?

Le 04/12/2022 à 22:20, al-flamel a dit :

Pouvons nous sereinement accepter l'idée qu'une fois mort, ce à quoi on s'identifie n'existe et n'existera jamais plus ? Comment peut-on aimer et s'attacher tout en acceptant le fait qu'à chaque instant, tout ce qu'on peut aimer, tout ce à quoi on s'attache peut se délier à chaque instant et disparaîtra définitivement ?

Sinon il y a la solution chrétienne : aimer l'âme de la personne, et donc sa partie immortelle et spirituelle, permet de s'attacher pleinement et d'y trouver satisfaction car nous retrouverons cette âme au paradis lorsque nous nous incarnerons sous la forme de notre corps glorieux.

Le christianisme permet de sauver l'Amour car comme le disait Blaise Pascal, si j'aime une personne pour sa beauté, alors la vérole qui tuera la beauté sans tuer la personne fera que je ne l'aime plus. Si nous n'aimons que pour des qualités empruntées alors l'amour est injuste car je n'aime jamais vraiment personne, car elle peut perdre cette qualité par un accident de parcours tout en perdant mon amour et en étant la même personne. Seule la croyance à l'âme permet de sauver les meubles.

La seule façon d'aimer quelqu'un est donc d'aimer son âme.

Cela est également à rapporter au concept de dignité humaine : sans concept d'âme, comment est-ce que je vais réussir à me convaincre que j'aime quelqu'un, ou que je lui accorde une vraie valeur de façon identique, intrinsèque, absolue et inaliénable, et non que je fonde la dignité sur des qualités empruntées qui pourraient tout aussi bien disparaître demain telles que la raison, le libre-arbitre ou la liberté, par exemple si l'on perd la raison ou que l'on devient gâteux ? Pourquoi et comment je fonderais alors mon amour pour l'Autre ou même le simple respect, et donc le respect des lois ou de la morale ?

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-ete-avec-jankelevitch/un-ete-avec-jankelevitch-du-vendredi-22-juillet-2022-8608988

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J'aime bien cette phrase d'Albert Camus : l'innocence peut-elle encore agir sans tuer et ne doit-elle pas à tout le moins se justifier ?

A quoi on voit bien que face à ce dilemme : il faut aimer l'amour ou n'aimer rien et donc s'autodétruire, nous finissons par aimer la haine (l'amour de la pulsion de vie étant au service de la pulsion de mort et de la destruction, ne serait-ce que parce que mon désir s'enracine dans ma sociologie, et que mon identité sociologique est le produit de rapports de force/domination entraînant des violences ainsi que des mouvements politiques, donc des meurtres, la différence entre le nazisme et un autre système politique étant principalement que le nazisme a assumé pleinement son côté meurtrier) ou haïr l'amour et donc se haïr soi-même comme les autres, se déconstruire, s'autodétruire, la seule solution est d'opter pour une forme de spiritualité dans laquelle nous rechercherions les moments d'adéquation entre l'Homme et le monde, la synchronisation de la conscience et de l'univers, les instants de grâce, d'Absolu, d'Amour lors desquels il n'y aurait plus de pulsion de mort mais la Vie à l'état pur (unus mundus) à laquelle fondamentalement nous sommes tous connectés.

Encore faut-il en prendre conscience. L'univers est le mouvement perpétuel par son expansion. C'est pourquoi l'extase mystique est possible par l'union de l'Homme et du monde, et seulement par ce moyen-ci. L'unité de l'observateur et de l'observé est la source d'un Amour inconditionnel, d'un instant d'éternité, de grâce divine, de pleine Vie et de pleine conscience.

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Membre, 59ans Posté(e)
landbourg Membre 2 533 messages
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Le 04/12/2022 à 22:20, al-flamel a dit :

Chercherions nous un sens à notre existence si nous étions immortels ?

Nous sommes immortels, ce que nous faisons nous le posons comme acte pour l'éternité. Que serais-je au final? Devant la mort? Mon éternité. Une œuvre? Ma compréhension.Ou un non sens? Une étrangeté.

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