L'irréelle réalité.

L'irréelle réalité.

 

Premier épisode.

 

Je roulais en voiture sur le trottoir.

-- Comment ? --Me direz-vous-- Mais cela ne se fait pas !"

Je le sais bien, mais il n'y avait pas de route...

-- Dites alors... je ne sais pas, moi, "Une rue piétonne" , par exemple !

Non un trottoir ! Avec sa bordure sur la gauche pour le limiter de la route, mais d'une route... qui n'était pas là !

Une absence de route.

Comme le point aveugle de l’œil. Je m'amuse souvent à ça. Avec le voyant rouge de la cafetière par exemple. Je regarde d'un seul œil, le gauche et je fixe la lumière rouge.... Puis je regarde progressivement vers la droite toujours avec l’œil gauche et à un endroit précis quand mon œil fixe un endroit à dix ou vingt centimètres de la lumière rouge, ELLE DISPARAÎT ! On pourrait croire qu'elle est sortie de mon champ de vision... mais non ! si je regarde encore plus loin vers la droite elle réapparaît !

Donc, cette route c'était un peu pareil. Elle n'existait pas pour moi et donc je roulais sur le trottoir.

LOGIQUE !

Or devant moi sur ce trottoir marchait ou plutôt sautillait un animal.

Quel animal ? je dirai un petit agneau... ou un cabri ? Il était tout blanc et sautillait maladroitement sur ses longues pattes. De droite à gauche, puis de gauche à droite : il tenait tout le trottoir !

 

Dans un premier temps, ça m'a un peu énervé. J'étais obligé de rouler au pas. Mais, petit à petit j'ai pris plaisir à rouler ainsi tout doucement. C'était pour la bonne cause ! Pour ne pas écraser ni bousculer cette jolie bête ! En plus je me disais que plus loin, le trottoir finirait bien par s'élargir et que je pourrai alors passer à côté et filer à la vitesse que je voulais.

 

Cependant, derrière moi d'autres automobilistes se sont énervés. Et que je te klaxonne, et que "tu t'es endormi ?" Vous voyez le genre... le genre à écraser un cabri sur un trottoir...

Certain on même décider de nous doubler, et moi et l'agneau en passant par la gauche quitte à emprunter le route absente !

Ont-ils disparu dans ce néant ? Je ne saurais dire. je m'occupe juste de mes affaires ! Les autres font comme ils veulent.

En tout cas les maîtres du cabri m'ont complimenté :

-- C'est très bien d'avoir ralenti et d'être resté derrière notre cabri !

-- C'était bien la moindre des choses ! Vous vouliez pas que je l'écrase tout de même ! Je sais ce que c'est : regardez ! Et à l'arrière de ma voiture il y avait la Titinette, ma petite chienne (deux kilos). Ils ont pu la voir facilement car ma voiture n'avait pas de toit.

Ils ont dit :

-- Qu'elle est jolie avec ses cheveux blonds !

-- Votre agneau est pas mal non plus tout blanc avec ses longues pattes maladroites !

 

 

Le second épisode n'a absolument rien à voir avec le premier.

 

Nous étions à une fête. dans une grande salle -des fêtes-. Il y avait le repas aussi. Et nous étions tous attablés à une longue table. Tout-à-fait dans l'esprit "repas ou fête des voisins"...

Parce que c'était un voisin et moi-même qui l'avions organisée cette fête. depuis chez moi.

Je dois dire que j'avais été assez minable sur ce coup vu que c'était ledit voisin qui, au téléphone --certes mon téléphone-- avait largement tout organisé ! Il avait retenu la salle, pour telle date... etc.

J'ai un peu voulu faire mon malin en disant que j'avais demandé pour les décorations de Noël à mettre sur la table mais qu'elles étaient trop chères...

Bref j'avais vraiment été nul ! Ça m'arrive...

 

Après le repas, on devait danser... Et il y a eu de la musique donc...

Le femme du voisin en question n'a fait ni une ni deux : elle s'est levée et m'a invité à danser !

Misère ! j'ai pensé à ma femme qui bien sûr était là. C'est le genre de truc qui la rend carrément furieuse !

Mais dans la foulée, le voisin l'a invitée elle-même à danser et donc il n'y a pas eu d'explosion.

Je dansais donc avec cette voisine... Ma main droite posée sur sa taille sentait que sous le tissu fin et glissant de sa robe, son corps était nu. Mais je n'y connais vraiment rien en tissus pour vous expliquer d'avantage. Dès qu'il est question de tissu, j'ai les doigts gourds ! Et je ne sais pas par quel côté le prendre... Taffetas ? Cotton ? Polyester ? Mystère ! Juste un tissu glissant sur la peau nue.

En revanche de la couleur je pourrais vous en parler : Bleu foncé chatoyant, couleur profondeurs océanes...

Or peu à peu et bizarrement, la musique devenait de moins en moins forte. Si bien qu'au bout d'un moment il n'y eu plus de musique du tout ! Juste quelques cloc... cloc... cloc... réguliers comme fait un disque rayé.

Sans musique, on ne peut plus danser ? Hein ? On est d'accord ?

Ma femme est donc allé voir ce qui se passait dans le petit réduit vers la gauche ou se trouvait le tourne disque... Mais au moment où elle se baissait pour voir de plus près le tourne disque, quelqu'un a ouvert une porte juste derrière ce qui l'a effrayée. Elle en a fait un bond en arrière et sans doute à cause des ses talons aiguille, plus l'eau répandue sur le sol qui l'avait rendu glissant elle s'est étalée de tout son long !

 

j'ai tout d'abord pensé que c'était l'agneau de la première histoire qui était rentré par cette petite porte de derrière, mais pas du tout ! En fait c'était un enfant qui devait s'être caché sous l'escalier...

(En dépit de tous mes efforts les deux histoires restent étanches !)

Ma femme s'est relevée dans la foulée... bon, aucun mal !

Elle a alors expliqué à l'enfant qu'il n'avait pas à avoir peur. Et qu'il pouvait rentrer s'il le voulait dans la salle des fêtes.

(Why not ?)

 

Je me suis rapproché du tourne disque, j'ai précautionneusement et de deux doigts, un de chaque mains, soulevé la tête de lecture pour la remettre bien en place sur les bons sillons.

 

La musique était rétablie...

il y a 40 minutes, Blaquière a dit :

Non un trottoir ! Avec sa bordure sur la gauche pour le limiter de la route, mais d'une route... qui n'était pas là !

Bravo à vous Blaquière !

J’admire ceux qui sont capable, comme vous, de captiver leur lecteur avec des histoires qui frisent l’absurde, tout en respectant une certaine cohérence chronologique aux évènements qui surviennent au cours du récit.

il y a une heure, Enchantant a dit :

Bravo à vous Blaquière !

J’admire ceux qui sont capable, comme vous, de captiver leur lecteur avec des histoires qui frisent l’absurde, tout en respectant une certaine cohérence chronologique aux évènements qui surviennent au cours du récit.

Merci ! 

Il y a 20 heures, Blaquière a dit :

il n'y avait pas de route

S'il n'y a pas de route, il n'y a pas de trottoir.

il y a une heure, Phylou a dit :

S'il n'y a pas de route, il n'y a pas de trottoir.

J'ai pourtant expliqué lourdement...