Domestication et violence

Il y a 18 heures, satinvelours a dit :

Quand a commencé la domestication de l’homme ? Les anthropologues font des recherches là dessus. Elle a commencé avec l’agriculture ? Elle a plutôt commencé avec l’édification de cités ? Elle semble commencer avec la division du travail en tout cas, avec la spécialisation des fonctions. Aujourd’hui l’écrasante majorité des humains sont en effet domestiqués à travers le salariat. Mais aussi à travers des fonctions sociales totalement soumises au marché ( petits commerçants par exemple).

La majorité des humains ne savent pas qu’ils sont domestiqués.
La classe dominante, celle qui fait les marchés est ultra minoritaire.  Les autres sont libres de penser certes mais ils vendent leur force de travail, à un patron, à l’Etat…Ce sont des domestiques mais ils ne le savent pas pour n’avoir jamais vécu libres. 
Il y a une violence chez ceux qui refusent la domestication, les truands, les révolutionnaires, les classes trop exploitées qui finissent par se révolter, les violences dans les familles, les violences sexuelles où s’expriment la rage aveugle, dirigée contre les plus faibles,  de ne pas être socialement libres, les islamistes qui refusent d’être enrégimentés dans un système de soumission aux hiérarchies économiques, les guerres enfin…Ce n’est pas la soumission qui engendre la violence, c’est le refus de la soumission.

C'est une domestication sociale ou culturelle que tu décrit là. 

J'avais en tête la domestication au sens biologique du terme, et là je suis d'accord avec toi c'est le refus de la soumission qui engendre la violence, par exemple les individus les plus agressifs et rebelles qui ne se soumettaient pas au groupe ont été chassés et matés par des coalitions d'autres individus dans l'intérêt du groupe dans sa totalité. 

il y a 26 minutes, Wave1 a dit :

C'est une domestication sociale ou culturelle que tu décrit là. 

J'avais en tête la domestication au sens biologique du terme, et là je suis d'accord avec toi c'est le refus de la soumission qui engendre la violence, par exemple les individus les plus agressifs et rebelles qui ne se soumettaient pas au groupe ont été chassés et matés par des coalitions d'autres individus dans l'intérêt du groupe dans sa totalité. 

Le refus de la soumission parfois ne conduit pas à l’étouffement des révoltés mais à la victoire des révoltés, nous appelons alors cela : révolution.

L’étude  de l’historique de la révolution en Russie part d’abord de la violence inouïe qui existait en Russie avant la révolution. Cette violence conduit à une révolte assez complexe car elle n’est pas vécue de la même façon chez les paysans ou chez les ouvriers. Bon, peu importe. En tous cas la violence commence par un terrorisme d’une violence inouïe. Ce terrorisme est soudain investi par une nouvelle arme de combat : le marxisme, qui devient le marxisme léninisme. Cette arme de combat ultime permettra aux plus violents de vaincre et de prendre le pouvoir. Il y a là l’exemple d’une violence qui prend racine dans le refus de la soumission à un certain ordre ( tsariste) existant et qui parvient à ses fins.

Je ne vois pas trop ce que c’est : la domestication biologique. Si tu pouvais m’expliquer.

il y a 52 minutes, satinvelours a dit :

Le refus de la soumission parfois ne conduit pas à l’étouffement des révoltés mais à la victoire des révoltés, nous appelons alors cela : révolution.

L’étude  de l’historique de la révolution en Russie part d’abord de la violence inouïe qui existait en Russie avant la révolution. Cette violence conduit à une révolte assez complexe car elle n’est pas vécue de la même façon chez les paysans ou chez les ouvriers. Bon, peu importe. En tous cas la violence commence par un terrorisme d’une violence inouïe. Ce terrorisme est soudain investi par une nouvelle arme de combat : le marxisme, qui devient le marxisme léninisme. Cette arme de combat ultime permettra aux plus violents de vaincre et de prendre le pouvoir. Il y a là l’exemple d’une violence qui prend racine dans le refus de la soumission à un certain ordre ( tsariste) existant et qui parvient à ses fins.

Je ne vois pas trop ce que c’est : la domestication biologique. Si tu pouvais m’expliquer.

Je n'ai pas bien compris, tu veux dire qu'en étant encore plus violent qu'un système violent lui-même, des individus parviennent à changer les choses ? Ça ne me semble du moins pas évident comme une vision des choses... 

Sinon, il y a dans cet article un exemple de ce que j'appelle domestication biologique (ça se passe en Russie en plus) :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Renard_argenté_domestiqué

Il y a 1 heure, Wave1 a dit :

Je n'ai pas bien compris, tu veux dire qu'en étant encore plus violent qu'un système violent lui-même, des individus parviennent à changer les choses ? Ça ne me semble du moins pas évident comme une vision des choses... 

Sinon, il y a dans cet article un exemple de ce que j'appelle domestication biologique (ça se passe en Russie en plus) :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Renard_argenté_domestiqué

La Révolution russe n’est pas une vision des choses, c’est une réalité observable. Il faudrait que tu te plonges dans l’histoire de la Russie, non pas pas via wiki, mais en faisant un travail sérieux de recherche. C’est du travail. C’est une violence faite à soi même.

Je vois ce que tu veux dire par domestication biologique. Ça me paraît un peu délirant de penser qu’il y a une domestication biologique de l’homme. Il y a eu des tentatives ( les Allemands) il y a des romans d’anticipation ( l’île du docteur Moreau), il y a peut être des expérimentions ici ou là ( création des chimères) mais je ne pense pas que quiconque ait mis en place un système de domestication biologique de l’homme. 
 

En fait la démonstration de ce problème est encore plus simple que ce que je pensais :

Un être domestiqué a beaucoup plus propension à commettre des actes de violences prémédités alors qu'un être non domestiqué aura très souvent tendance à commettre des actes de violence sans préméditation. 

Or on sait qu'un acte de violence avec préméditation est bien plus lourdement jugé qu'un acte sans préméditation. Par conséquent on peut confirmer que la domestication des hommes a eu un rôle essentiel dans la propagation de la violence au sein des sociétés humaines.