Hommages-pastiches-imitations-parodies de films marquants dans des séries

L'avantage du format sériel étant de pouvoir consacrer un épisode par-ci par-là à une astuce spécifique de narration, il n'est pas rare de voir des séries imiter le scénario de films très marquants lors d'un épisode, histoire de s'amuser et d'amuser les spectateurs avec un concept particulier. Selon le talent des scénaristes de la série, cela peut prendre l'apparence d'une simple imitation, d'un pastiche, d'un hommage, d'une parodie, etc.

Je propose donc dans ce topic de recenser les séries ayant eu recours à ce genre d'emprunts : n'hésitez pas à participer en citant au minimum la série concernée & le film auquel elle rend hommage, et si vous le pouvez la saison & l'épisode concernés.

On commence avec...

Le film : Assaut de John Carpenter, réalisé en 1976

Refonte moderne d'éléments de western dans un thriller urbain, Assaut raconte une histoire simple et efficace : des membres de gangs lancent une vendetta meurtrière dans un quartier de Los Angeles, pour finir par prendre d'assaut, à la tombée de la nuit, un commissariat de quartier sur le point de fermer. Dans ce commissariat, une équipe réduite : un shérif, quelques flics, quelques prisonniers, du personnel administratif. Après les premiers morts, les assiégés aux abois libèrent les prisonniers pour résister aux assauts qui se suivent par vagues. Tout le monde va se battre pour sa vie, espérant passer la nuit, espérant aussi prévenir des renforts.

1er hommage : série Banshee, saison 3, épisode 5

2nd hommage : série Punisher, saison 2, épisode 3

Les Simpson, tous les épisodes d’Halloween  

Bonne idée mais j’ai la flemme j’avoue.

De nombreuses séries utilisent l'éternel détective privé en noir et blanc ou sépia sur une musique de jazz et qui commente tout en a parte.

Il y a 17 heures, Neko86 a dit :

De nombreuses séries utilisent l'éternel détective privé en noir et blanc ou sépia sur une musique de jazz et qui commente tout en a parte.

Exact. Mais l'invention de la voix-off au cinéma ne se fit pas dans le cadre d'un polar américain, mais dans Le Roman d'un Tricheur de Sacha Guitry, sorti en 1936.

Guitry y est tellement content de tenir un concept révolutionnaire qu'il utilise la voix-off tout le long du film, vu qu'elle est omniprésente et raconte une histoire au passé, ne laissant même pas de place à des dialogues... Ainsi il fait également un film composé presqu'entièrement de flashbacks : 2 techniques inhabituelles pour une même oeuvre, cocorico !

Ce sont bien sûr les anglo-saxons qui popularisèrent la voix-off, avec Rebecca d'Alfred Hitchcock en 1939, et Citizen Kane d'Orson Welles en 1941, les critiques françaises de l'époque n'ayant pas vu dans Le Roman d'un Tricheur  tout le potentiel du procédé narratif...

Le film : Un Jour Sans Fin de Harold Ramis, réalisé en 1993

Gros succès critique et public à sa sortie, ce métrage raconte la mésaventure survenant au personnage de Bill Murray, tête à claques misanthrope, qui se voit forcé de revivre indéfiniment la même journée jusqu'à ce qu'il trouve le moyen de s'évader de la boucle temporelle ainsi créée : c'est bien sûr l'amour qui le sauvera, au terme d'un long mais comique chemin de croix pendant lequel le personnage abandonnera son tempérament cynique pour devenir altruiste. À mi-chemin du voyage dans le temps et de l'immortalité (le fait de mourir fait simplement redémarrer la journée, tout comme le fait de s'endormir), ce conte philosophique humoristique a durablement impacté la culture populaire.

Multiples parodies & pastiches : séries Supernatural, X-Files et Legends of Tomorrow

Emprunts pour ressort scénaristique fort : séries Westworld et Poupée Russe

Emprunts mineurs : séries Dawson ou Blacklist ou Dr House ou Mr Robot ou mettre ici votre nom de série préférée

La boucle temporelle, c'est l'archétype du ressort scénaristique pouvant être mis à toutes les sauces avec plus ou moins de réussite, pouvant avoir comme origine un élément fantastique ou SF, un cauchemar ou une hallucination, parfois même la simple volonté de faire sentir l'ardu passage du temps dans un morne quotidien... Réutilisé dans des séries, des films, des romans, des nouvelles, des jeux vidéos : a aidé par sa seule existence à faire du chiffre d'affaires dans nombre d'industries culturelles, a probablement généré quelques points de PIB aux USA à lui tout seul. Pas mal pour un truc qui parle à l'origine de marmotte.