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Une histoire palpitante !


Blaquière

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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UNE HISTOIRE ODORE, VISIBLE ET AUDIBLE

MAIS HÉLAS SANS SAVEUR.

 

 

Ami lecteur, je te préviens ! Aimes-tu les histoires palpitantes voire simplement intéressantes ? Si oui, PASSE illico ton chemin ! Ici, il ne se PASSE rien !

PASSE-PASSE ! Ça promet : je suis en forme, ce matin !

Mais malgré tout cela se PASSE quelque part.

A Toulon, je dirai.

Sur mon dos je porte toute ma famille. "Sur mon dos" c'est une métaphore hein ? Je suis pas débile ! Comprenez que toute une famille m'enveloppe, m'accompagne, me cerne... Et très certainement, c'est la mienne.

 

Quand l'histoire commence, je me trouve devant un tas. Un tas de pierre. Ou de cailloux. De gravas en fait ! Et c'est dans une rue de Toulon. Non ! Pas une rue, plutôt sur une place. Où il y a des travaux. Et sur ce tas de gravas, j'avise des pierres ou des fragments... noirs. Des fragments aux facettes très lisses, plutôt translucides de plus. Je pense : "Mais c'est de la lignite !" J'en choisi un bien quadrangulaire, de forme très régulière. Il est assez lourd. Trois centimètres à peu près d'épaisseur. Sur dix de long et cinq ou six de large. Il est lourd. Je l'ai déjà dit. Je demande à un bonhomme dans un coin de la place :

-- C'est bien de la lignite ?

-- Oui !

(Je m'y connais grave !)

-- Je peux prendre ce morceau pour mon petit fils ?

Le bonhomme ne me répond pas tout de suite, mais voilà que le-mon petit fils en question apparaît !

Il a treize ans et il est absolument enthousiasmé par mon parallélépipède de lignite !

(J'avais vu juste ! -- Et pourquoi un ado ne serait pas super intéressé par un cube de charbon ?! -- je vous le demande !)

Du coup le bonhomme, à voir cet intérêt de l'intéressé, accepte que je le prenne. (Intérêt-intéressé : je me promène !) Mieux que ça, il lui dit :

-- Puisque ça t'intéresse (pfff !) les pierres, regarde tout ce que j'ai trouvé, je te le donne !

Et il sort de sa poche des petits cailloux de couleur. Jaunes, marron clair, couleur de caramel...

-- Ce sont des silex !

Des silex,

sed lex !

 

Mais oui, c'est tout moi, ça : la poésie me sort par tous les pores...

 

Je tiens en suite à montrer à tout mon petit monde où j'habitais dans le temps. Rue Paulin Guérin, septième étage sans ascenseur.

Il est à noter des variantes ici.

Car je dois le dire, les rues des villes sont toujours pour moi orthonormées. Soit Nord-Sud, soit Est-Ouest. Or il se trouve que si la Rue Paulin Guérin de Toulon est orientée Nord-Sud, dans la réalité, elle se retrouve ici pour l'occasion, orientée Est-Ouest !

Très exactement comme ma chambre, Rue des Bernardines à Aix. Au début de ma première année à la Fac, avant qu'on me donne ma chambre à la Cité-U. Et la ressemblance ne s'arrête pas là, car je dis à Madame Arnaud, la propriétaire de ma chambre à Toulon (qui m'a reconnu immédiatement tandis que je montais l'escalier avec toute ma petite famille dont je suis si fier) :

--Je sais que Madame Grazziani du premier étage est décédée !

Or Mme Grazziani était la propriétaire à la Rue des Bernardines et certainement pas une locataire Rue Paulin Guerin !

Vous réalisez l'erreur ?

Vous vous lisez: Gna, gna, gna... alors que moi, je mène l'enquête ! :DD

Quant à cette Madame Arnaud, je ne sais pas du tout d'où elle sort : C'étaient les Bonafoux les proprios à la Rue Paulin Guerrin, pas les Arnaud !

 

Quand j'étais manutentionnaire,

Que je n'étais qu'un va-nu-pieds

Et montais l'escalier

Plein de poussière...

 

Ô poésie quand tu me tiens !

 

Après cet épisode, je croise une jeune femme.

Elle est jeune. Un trentaine d'années ? Non : 28 ans. Exactement ! Plutôt blonde, vêtue d'une sorte de blouse bleue clair ample. je lui dis :

-- Il me semble qu'on s'est déjà vus, non ?

-- Non ! Qu'elle me répond.

Alors je me reprends :

-- Je dois vous confondre avec quelqu'un d'autre... Pour moi toutes les femmes de votre âge sont semblables !

Mais vous vous rendez compte ? Quel goujat de fais ? Dire un truc pareil ? Et c'était pour m'expliquer, pour m'excuser, en plus ! Autant dire qu'une femme de 28 ans c'est juste de la chair fraîche pour moi ! Et qu'elles sont toutes équivalentes !

Ah j'en apprends de belles sur moi !

Passons...

Par la suite, nous nous retrouvons tous attablés à la terrasse d'un bar. (Nous tous de la petite famille.)

A la table voisine deux types mes regardent bizarrement.

-- Vous vous souvenez de nous ? Me demande l'un d'eux.

-- Bien sûr, mens-je !

-- La foire aux santons de Solliès-Ville !

-- Mais oui ! (Je ne les ai jamais vus de ma vie, ces deux zigotos !)

-- Nous sommes les frères Hugon !

-- Oui !

Même si je ne les reconnais pas, ils sont restés bien jeunes ! Ils ont même rajeuni, me dis-je ! par rapport à cette époque. Ils ont les cheveux plutôt clair, ondulés, un front haut et des figures neutres. En contre coup, de leur air rajeuni, ils doivent donc me trouver... bien vieilli !

Je devais avoir 30 ans, alors.

Mais eux, ils n'existaient pas ! Alors, leur critique, je me la mets où je pense...

 

Nous continuons en suite notre promenade dans Toulon... Et là je réalise (quelle honte !) que je suis... en... chaussettes ! Mais enfin, se promener en ville en chaussettes ! Certes, je ne suis plus à proprement parler un va-nu-pieds, mais ça vaut guère mieux ! Cependant sur le trottoir, je ne sens pas le moindre grain de gravier susceptible d'irriter mes plantes de pieds. Je constate alors que ma femme qui me précède de quelques pas porte ma paire de babouches sous le bras. Tout redevient logique ou du moins acceptable.

 

Puis, nous montons un escalier. C'est un bâtiment communal, ou administratif, sans doute. Et là ma belle fille avoue :

-- Nous sommes venu pour faire enregistrer les enfants à l’État Civil. On ne vous en a pas parlé avant parce que...

Je n'ai pas compris sa raison. "Pour ne pas vous choquer ?"

Ça n'a pas de sens... Pourquoi ça nous gênerait ?

C'est bien de faire enregistrer les petits !...

Ce serait plutôt les petits qui n'auraient pas voulu venir  s'ils aveint su que c'était pour qu'on les enregistre, alors ?

 

Dura lex

Sed lex.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

UNE HISTOIRE ODORE, VISIBLE ET AUDIBLE

MAIS HÉLAS SANS SAVEUR.

 

 

Ami lecteur, je te préviens ! Aimes-tu les histoires palpitantes voire simplement intéressantes ? Si oui, PASSE illico ton chemin ! Ici, il ne se PASSE rien !

PASSE-PASSE ! Ça promet : je suis en forme, ce matin !

Mais malgré tout cela se PASSE quelque part.

A Toulon, je dirai.

Sur mon dos je porte toute ma famille. "Sur mon dos" c'est une métaphore hein ? Je suis pas débile ! Comprenez que toute une famille m'enveloppe, m'accompagne, me cerne... Et très certainement, c'est la mienne.

 

Quand l'histoire commence, je me trouve devant un tas. Un tas de pierre. Ou de cailloux. De gravas en fait ! Et c'est dans une rue de Toulon. Non ! Pas une rue, plutôt sur une place. Où il y a des travaux. Et sur ce tas de gravas, j'avise des pierres ou des fragments... noirs. Des fragments aux facettes très lisses, plutôt translucides de plus. Je pense : "Mais c'est de la lignite !" J'en choisi un bien quadrangulaire, de forme très régulière. Il est assez lourd. Trois centimètres à peu près d'épaisseur. Sur dix de long et cinq ou six de large. Il est lourd. Je l'ai déjà dit. Je demande à un bonhomme dans un coin de la place :

-- C'est bien de la lignite ?

-- Oui !

(Je m'y connais grave !)

-- Je peux prendre ce morceau pour mon petit fils ?

Le bonhomme ne me répond pas tout de suite, mais voilà que le-mon petit fils en question apparaît !

Il a treize ans et il est absolument enthousiasmé par mon parallélépipède de lignite !

(J'avais vu juste ! -- Et pourquoi un ado ne serait pas super intéressé par un cube de charbon ?! -- je vous le demande !)

Du coup le bonhomme, à voir cet intérêt de l'intéressé, accepte que je le prenne. (Intérêt-intéressé : je me promène !) Mieux que ça, il lui dit :

-- Puisque ça t'intéresse (pfff !) les pierres, regarde tout ce que j'ai trouvé, je te le donne !

Et il sort de sa poche des petits cailloux de couleur. Jaunes, marron clair, couleur de caramel...

-- Ce sont des silex !

Des silex,

sed lex !

 

Mais oui, c'est tout moi, ça : la poésie me sort par tous les pores...

 

Je tiens en suite à montrer à tout mon petit monde où j'habitais dans le temps. Rue Paulin Guérin, septième étage sans ascenseur.

Il est à noter des variantes ici.

Car je dois le dire, les rues des villes sont toujours pour moi orthonormées. Soit Nord-Sud, soit Est-Ouest. Or il se trouve que si la Rue Paulin Guérin de Toulon est orientée Nord-Sud, dans la réalité, elle se retrouve ici pour l'occasion, orientée Est-Ouest !

Très exactement comme ma chambre, Rue des Bernardines à Aix. Au début de ma première année à la Fac, avant qu'on me donne ma chambre à la Cité-U. Et la ressemblance ne s'arrête pas là, car je dis à Madame Arnaud, la propriétaire de ma chambre à Toulon (qui m'a reconnu immédiatement tandis que je montais l'escalier avec toute ma petite famille dont je suis si fier) :

--Je sais que Madame Grazziani du premier étage est décédée !

Or Mme Grazziani était la propriétaire à la Rue des Bernardines et certainement pas une locataire Rue Paulin Guerin !

Vous réalisez l'erreur ?

Vous vous lisez: Gna, gna, gna... alors que moi, je mène l'enquête ! :DD

Quant à cette Madame Arnaud, je ne sais pas du tout d'où elle sort : C'étaient les Bonafoux les proprios à la Rue Paulin Guerrin, pas les Arnaud !

 

Quand j'étais manutentionnaire,

Que je n'étais qu'un va-nu-pieds

Et montais l'escalier

Plein de poussière...

 

Ô poésie quand tu me tiens !

 

Après cet épisode, je croise une jeune femme.

Elle est jeune. Un trentaine d'années ? Non : 28 ans. Exactement ! Plutôt blonde, vêtue d'une sorte de blouse bleue clair ample. je lui dis :

-- Il me semble qu'on s'est déjà vus, non ?

-- Non ! Qu'elle me répond.

Alors je me reprends :

-- Je dois vous confondre avec quelqu'un d'autre... Pour moi toutes les femmes de votre âge sont semblables !

Mais vous vous rendez compte ? Quel goujat de fais ? Dire un truc pareil ? Et c'était pour m'expliquer, pour m'excuser, en plus ! Autant dire qu'une femme de 28 ans c'est juste de la chair fraîche pour moi ! Et qu'elles sont toutes équivalentes !

Ah j'en apprends de belles sur moi !

Passons...

Par la suite, nous nous retrouvons tous attablés à la terrasse d'un bar. (Nous tous de la petite famille.)

A la table voisine deux types mes regardent bizarrement.

-- Vous vous souvenez de nous ? Me demande l'un d'eux.

-- Bien sûr, mens-je !

-- La foire aux santons de Solliès-Ville !

-- Mais oui ! (Je ne les ai jamais vus de ma vie, ces deux zigotos !)

-- Nous sommes les frères Hugon !

-- Oui !

Même si je ne les reconnais pas, ils sont restés bien jeunes ! Ils ont même rajeuni, me dis-je ! par rapport à cette époque. Ils ont les cheveux plutôt clair, ondulés, un front haut et des figures neutres. En contre coup, de leur air rajeuni, ils doivent donc me trouver... bien vieilli !

Je devais avoir 30 ans, alors.

Mais eux, ils n'existaient pas ! Alors, leur critique, je me la mets où je pense...

 

Nous continuons en suite notre promenade dans Toulon... Et là je réalise (quelle honte !) que je suis... en... chaussettes ! Mais enfin, se promener en ville en chaussettes ! Certes, je ne suis plus à proprement parler un va-nu-pieds, mais ça vaut guère mieux ! Cependant sur le trottoir, je ne sens pas le moindre grain de gravier susceptible d'irriter mes plantes de pieds. Je constate alors que ma femme qui me précède de quelques pas porte ma paire de babouches sous le bras. Tout redevient logique ou du moins acceptable.

 

Puis, nous montons un escalier. C'est un bâtiment communal, ou administratif, sans doute. Et là ma belle fille avoue :

-- Nous sommes venu pour faire enregistrer les enfants à l’État Civil. On ne vous en a pas parlé avant parce que...

Je n'ai pas compris sa raison. "Pour ne pas vous choquer ?"

Ça n'a pas de sens... Pourquoi ça nous gênerait ?

C'est bien de faire enregistrer les petits !...

Ce serait plutôt les petits qui n'auraient pas voulu venir  s'ils aveint su que c'était pour qu'on les enregistre, alors ?

 

Dura lex

Sed lex.

bonjour

tu est devenu un Papy , une sorte de Pagnol avec tes histoires truculantes et originales .

bonne journée à toi et à t'à Famille .

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, le merle a dit :

bonjour

tu est devenu un Papy , une sorte de Pagnol avec tes histoires truculantes et originales .

bonne journée à toi et à t'à Famille .

 

"Il faut vous dire qu'en Provence, c'est l'usage quand...."

Mince c'est pas Pagnol, c'est Daudet, ça ! :wink:

Mais c'est décidé : je vais écrire

"Les Lettres de mon Four "

-Puisqu'on ne peut pas être au four et au moulin !- :DD

 

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