Hegel et la Raison

Selon Wikipédia, dans l'article consacré à la raison selon Hegel,

"La conscience de soi a réconcilié le singulier et l’immuable, elle accède à la raison. Elle a oublié ce parcours et assure être toute réalité mais ne le comprend pas elle-même. Sa pensée devient le monde, elle se mue en idéalisme."

c'est à dire que en saisissant le processus (par la réflexion) on dépasserait la notion d'objet ? En gros en incluant l'objet dans le continuum de son déroulement il serait saisissable ?

C'est étonnant, car encore une fois il n'y a pas assimilation de l'objet et de la pensée, mais plutôt la réorganisation d'un tout cohérent. Certes l'objet n'est plus un "obstacle", mais il reste "étape", donc pas entièrement assimilé par l'esprit. Sauf si, saisissant l'esprit dans son déroulement (dans une démarche philosophique hégélienne), on comprend que sujet et objet ne sont que des artefacts en mouvements de l'esprit dans son déroulement. Mais comprendre l'esprit, c'est déjà être l'esprit, c'est déjà ne plus être le je, et sans je il n'y a pas d'esprit.

En fait je ne comprend pas comment on peut dire qu'il y a EGALITE stricte de l'OBJET ET DU SUJET, du SINGULIER et de L'UNIVERSEL car pour moi toute pensée RÉSULTE D'UN MANQUE.

Disons que le concept même d'esprit rend impossible toute fixation, donc toute égalité objet sujet, donc la raison. Tout au plus la raison est un stade de fluidité plus élevé, un stade d'inclusion des objets dans une toile plus serrée, plus rigide, qui rend l'universel plus proche du singulier.

De plus l'objet en soi n'existe pas dans Hegel, il est un point d'horizon, de même que l'universel, si il est absolument est un rien, un nul, donc une adéquation objet sujet (la raison) n'as pas de sens. Tout au plus peut on parler de rapprochement entre le point objectif et l'horizon universel, entre l'objetctif-objet et l'horizon-monde...

La notion de raison, d'égalité sujet objet, m'apparait donc complétement impossible. Tout au plus on peut réfléchir sur une égalité sujet => processus de l'esprit. Mais encore une fois l'égalité serait la mort de la pensée, car si on est l'esprit dans son développement, on l'est absolument, dans son auto-génération et donc dans sa conscience immédiate, c'est à dire dans sa NON-CONSCIENCE. Si on peut être l'esprit, alors il n'existerait pas.

Merci d'avance !

Chez Hegel l'identité entre l'objet et le concept est le but de la raison , raison qui dévoile... 

pour le reste j'ai rien compris à votre démo. Faite plus simple svp. Enfin, si vous le voulez. 

Le 07/02/2022 à 16:54, Heidegger2022 a dit :

Selon Wikipédia, dans l'article consacré à la raison selon Hegel,

 

"La conscience de soi a réconcilié le singulier et l’immuable, elle accède à la raison. Elle a oublié ce parcours et assure être toute réalité mais ne le comprend pas elle-même. Sa pensée devient le monde, elle se mue en idéalisme."

Merci d'avance !

C’est un raccourci des trois premières pages, il y en a 200 sur le sujet.

Il est remarquable a nouveau de voir que chacun soit un ‘penseur’ suffisamment aguerri pour rivaliser avec les plus grands.

Le « dépassement » (bonne question, 2 pts à l’exam)  

Hegel est magnifiquement moins flou, et absolument pas du ‘gloubigloubla’

Relu (2 premières pages uniquement) :

1_ La conscience ‘normale’ comprend qu’elle est conscience singulière en soi et essence absolue, et se renvoie à elle-même.  La conscience ‘anormale’, est l’au-delà d’elle-même.

2_ Ce mouvement de renvoi « pose la singularité » de la conscience effective comme négatif de soi-même, « extrême » objectif, et est ainsi une Unité universelle d’être.   

3_ La « vérité » est issue du moyen terme d’un fait singulier qui n’en n’est plus un, et du fait qu’il s’est approché de l’immuable (ou de l’extrême), « à soi-même certitude d’être toute vérité ».

4_ L’autostance de la conscience (médialement : acte végétatif), « liberté en vue de se maintenir pour soi-même aux dépens du monde » apparaît comme le négatif de la raison de forme positive.

5_ Les deux se supportent et sont en « Paix », et se comportement l’un à l’égard de l’autre est Idéaliste, est c’est ainsi idéalement qu’elle peut « maintenant » saisir le monde comme essence et néantité.

6_ L’oubli (le sépulcre) de cette « vérité » est la singularité de la conscience absolue (acte inconscient). Cet oubli et ce maintenir de la conscience, Est le subsister du monde, comme « vérité de sa présence ».  

……  

L’approche du « Subjectif » dans les rapports sociaux, et d’autres formes d’extrémismes comportementaux, est l’un premier pas de cette lecture, de formes abstraites culturelles ...