Les magistrats font part de leur mécontentement devant le tribunal de Douai.

Les magistrats font part de leur mécontentement devant le tribunal de Douai.

À l’occasion d’une journée nationale de protestation, les magistrats de Douai se sont mis en grève, ce mercredi. Ils dénoncent un manque de moyens évident de la part de l’État, qui dégrade la qualité de leur travail et leur vie personnelle.

Ils étaient deux cents, voire plus devant le tribunal de Douai, ce mercredi midi. Difficile de compter dans cette marée de robes noires (magistrats du tribunal judiciaire) et rouges (magistrats de la cour d’appel) tant le parvis du tribunal est exigu.

Mais la quasi-totalité des magistrats de Douai – procureurs, avocats, greffiers, juges et même fonctionnaires – étaient présents pour faire part de leur mécontentement face au manque de moyens dont ils disposent pour exercer leur métier. Le rassemblement s’inscrit dans un mouvement de grève national, qui fait suite à une tribune parue dans Le Monde le 23 novembre.

Dénoncer ce qui ne va pas

« On ne peut pas rendre une justice de qualité avec si peu de moyens et un tel manque de personnels. La majorité du budget alloué à la justice va dans l’administration pénitentiaire. Nous, nous ne récoltons que les miettes », dénonce Michel Carlier, responsable CGT de la cour d’appel de Douai. À sa droite, Alain Bruneel, député du Nord venu soutenir les manifestants ajoute  : « Cette situation me rappelle celle des hôpitaux. La justice manque de moyens, et l’État ne fait rien ». Une fois les magistrats réunis, plusieurs représentants syndicaux prennent la parole pour lire une motion qui fait part de leur « sentiment d’inutilité et d’injustice ».

« Nous avons deux fois moins de juges en France que dans la moyenne européenne  : 10,7 contre 20,92 pour 100 000 habitants. Quatre fois moins de procureurs  : 2,9 contre 11,8 pour 100 000 habitants. Deux fois moins de greffiers  : 33,2 contre 65,8 pour 100 000 habitants », lit Karolina Siejka, juge au tribunal judiciaire de Douai et représentante de l’union syndicale des magistrats (USM).

Source.

Nord : après le suicide de Charlotte, juge de 29 ans, 3 000 magistrats signent une tribune pour alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail

Dans une tribune publiée dans le Monde, 3 000 magistrats alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail. Très discrets dans leurs prises de parole publique, ils ont voulu réagir après le suicide de Charlotte, juge dans le Nord et le Pas-de-Calais. Un cas qui n'est pas isolé, assurent-ils.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/nord-apres-le-suicide-de-charlotte-juge-de-29-ans-3-000-magistrats-signent-une-tribune-pour-alerter-sur-la-degradation-de-leurs-conditions-de-travail-2349148.html

Qu'ils se plaignent donc , ils ont un bon patron