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Comment les pauses pendant l’apprentissage améliorent la mémoire


Extrazlove

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Àla fin du XIXe siècle, le psychologue allemand Hermann Ebbinghaus a publié un ouvrage influent sur la mémoire et l’apprentissage. Ebbinghaus a été le premier à décrire un phénomène d’apprentissage connu sous le nom “d’effet d’espacement”.

Image d’entête : il est préférable de faire des pauses dans la mémorisation  d’une tâche (partie de droite) que sans. (MPI of Neurobiology / Kuhl)

L’effet d’espacement suggère que les informations sont stockées plus efficacement dans la mémoire à long terme lorsque les sessions d’apprentissage sont entrecoupées de pauses importantes. Plus de 100 ans de recherche ont confirmé cette observation, mais on ne sait toujours pas exactement comment la mémoire est renforcée par l’espacement des sessions d’apprentissage.

Pour mieux comprendre comment fonctionne l’effet d’espacement, une nouvelle étude a examiné le cerveau de souris soumises à une tâche quotidienne de mémorisation. Les animaux devaient trouver une friandise dans un labyrinthe. Ils ont eu trois occasions de chercher la récompense, la friandise se trouvant chaque fois au même endroit.

Les chercheurs ont expérimenté différents intervalles de temps entre chacune des trois recherches. Il est intéressant de noter qu’à court terme, des pauses plus longues entre les recherches de la friandise semblent empêcher les animaux de se souvenir de son emplacement.

Selon Annet Glas, une neurobiologiste de l’Institut Max Planck qui a participé à l’étude :

Les souris entraînées avec des intervalles plus longs entre les phases d’apprentissage n’étaient pas capables de se souvenir aussi rapidement de la position de la friandise. Mais le jour suivant, plus les pauses étaient longues, meilleure était la mémoire des souris.

En concentrant leur attention sur l’activité des neurones dans le cortex préfrontal médiodorsal, une région du cerveau fondamentale pour les processus d’apprentissage, les chercheurs s’attendaient à voir des phases d’apprentissage consécutives réactiver les mêmes voies neuronales.

Selon Pieter Goltstein, un autre chercheur travaillant sur le projet :

Si trois phases d’apprentissage se succèdent très rapidement, nous nous attendions intuitivement à ce que les mêmes neurones soient activés. Après tout, il s’agit de la même expérience avec les mêmes informations. Cependant, après une longue pause, il serait concevable que le cerveau interprète la phase d’apprentissage suivante comme un nouvel événement et le traite avec des neurones différents.

Mais c’est exactement le contraire qui a été constaté. Ce n’est qu’avec des pauses plus longues entre les phases d’apprentissage que des modèles d’activité neuronale similaires ont été détectés. Les phases d’apprentissage consécutives courtes semblaient présenter des groupes d’activité neuronale différents.

Pour Goltstein, cela semble indiquer que les pauses entre les phases d’apprentissage peuvent renforcer les voies de la mémoire à long terme. Et ce mécanisme joue un rôle dans l’effet d’espacement souvent observé.

Chez les souris, on a constaté que l’espacement optimal entre les phases d’apprentissage était de 30 ou 60 minutes. Seuls ces intervalles amélioraient la récupération de la mémoire à plus long terme le jour suivant. Des intervalles plus courts ou plus longs entre les phases d’apprentissage n’ont apporté aucun avantage particulier à la rétention de la mémoire le jour suivant.

Les chercheurs concluent dans leur étude :

Dans l’ensemble, nos données montrent que l’espacement des essais augmente la force de la connectivité au sein de l’ensemble des neurones, ce qui est censé rendre la mémoire plus robuste et augmenter la probabilité de sa récupération. Nos résultats fournissent la première description directe de la façon dont l’activité de la même population neuronale pendant l’encodage et la récupération de la mémoire médient l’effet d’espacement, un phénomène initialement décrit il y a plus d’un siècle.

L’étude publiée dans Current Biology : Spaced training enhances memory and prefrontal ensemble stability in mice et présentée sur le site du Max Planck Institute : Remember more by taking breaks.

Source:

https://www.gurumed.org/2021/07/31/comment-les-pauses-pendant-lapprentissage-amliorent-la-mmoire/

https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00914-3

Je pense qu'il faut adapter les heurs d'apprentissage chez les étudiants pour apprendre mieux leurs cours avec plus de pauses...

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 179 messages
79ans‚ Talon 1,
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Stockage sensoriel

La mémoire sensorielle est un système de mémorisation très éphémère qui stocke l'information captée par les sens.

Mémoire à court terme (MCT)

Comporte des informations actuellement actives dans la conscience, tout ce dont on conscient. Sa capacité de stockage, d'après les experts, est de sept éléments en moyenne, avec une marge de plus ou moins deux éléments.

Grâce à un processus de morcellement, vous pouvez en stocker beaucoup plus.

La durée de mémorisation de l'information au sein de la MCT est d'environ dix-huit secondes. On peut augmenter ce temps en répétant l'information mentalement ou à haute voix.

Mémoire à long terme (MLT)

Si l'information stockée dans la MCT est répétée suffisamment longtemps, elle finit par intégrer la MLT. Lorsque l'information est pertinente et fait référence à quelque chose que l'on connaît déjà, il est plus facile de la mémoriser.

La MLT se divise en trois parties :

mémoire épisodique (événements et situations spécifiques de notre vécu – mariage, anniversaire, etc..)

mémoire sémantique : informations factuelles, comme les jours fériés, le N° de SS, etc...

mémoire procédurale qui concerne les processus, comme faire de la bicyclette, lacer ses chaussures, etc...

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