Aller au contenu

Anne Boleyn et Henri VIII : les liaisons dangereuses.


goods

Messages recommandés

Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)

Anne Boleyn et Henri VIII : les liaisons dangereuses.

Grande séductrice, Anne Boleyn parvint à se faire aimer d'Henri VIII au détriment de sa première femme. Les stratagèmes dont elle usa changèrent à jamais la face de la royauté et de la chrétienté anglaises, mais finirent par lui coûter la vie.

xghk.jpg

Anne Boleyn dans un portrait idéalisé réalisé après sa mort.

Tandis qu'Anne Boleyn s'agenouillait devant le roi, il l'enveloppa d'un manteau de velours pourpre et plaça une couronne d'or sur sa tête ; il lui fit également don de mille livres par an « pour le maintien de sa dignité ». Le 1er septembre 1532, Henri VIII franchit ainsi une étape sans précédent : élever une femme au rang de la noblesse héréditaire anglaise. Ce geste était à la fois une preuve d'amour et une compensation après des années d'attente et de frustration tandis qu'Henri VIII tentait de mettre fin à son mariage avec Catherine d'Aragon. 

Le couple passa Noël ensemble au Palais de Placentia. Là, ils goûtèrent un banquet si somptueux que des cuisines temporaires dûrent être installées dans les jardins pour sa préparation. Peu de temps après, Anne réalisa qu'elle était enceinte. Comme ni l'un ni l'autre ne souhaitaient que l'enfant naisse hors mariage, et même si Henri était toujours marié à Catherine aux yeux de l'Église catholique, un aumônier les maria en secret en janvier 1533.

Mais qui était cette femme qui sut à ce point envoûter le cruel roi anglais ?

Un roi à ses pieds

Née en 1501, Anne Boleyn reçut une excellente formation en tant que dame d'honneur de la reine de France. En plus du savoir-faire courtois et du raffinement culturel, elle acquit une rare sophistication dans les salons français. En 1533, François Ier, le roi de France, confia au duc de Norfolk, « combien Anne avait toujours vécu avec peu de vertu ». Henri VIII lui-même avoua à l'ambassadeur d'Espagne, en 1536, que sa femme avait été « corrompue » en France et qu'il ne l'avait découvert qu'après leur mariage.

De retour en Angleterre, Anne attira rapidement l'attention d'Henri VIII au début des années 1520. Elle fit même grand bruit : belle et intelligente, elle parlait couramment français et savait un peu de latin ; elle portait les derniers habits à la mode continentale et savait se mettre en scène pour les donner à voir. Henri déclara son amour pour elle en 1526, mais elle refusa d'être sa concubine : elle savait « à quelle vitesse le roi se lassait de celles qui l'avaient servi comme ses bien-aimées ». Anne avait de plus grandes ambitions : un mariage qui ferait d'elle la reine d'Angleterre. Elle attisa et nourrit la passion du monarque tout en refusant de consommer leur relation. Les lettres que le roi lui écrivit entre 1527 et 1529 témoignent de l'ardeur de ses sentiments nourris.

hx98.jpg

Anne portait les bijoux de la reine avant même d'être couronnée, les prenant à la reine Catherine d'Aragon ici représentée, la première épouse d'Henri VIII.

Henri écrivit ainsi :

« Par nécessité, je dois m'assurer de cette réponse, ayant été il y a maintenant plus d'un an frappé par la flèche de l'amour, n'étant assuré ni de l'échec ni de trouver place dans votre cœur. [… ] Mais s'il vous plait de vous abandonner, cœur, corps et âme à moi, qui serai, et ai toujours été, votre très fidèle serviteur, je vous promets que… je vous prendrai pour ma seule maîtresse, rejetant de la pensée et de l'affection, toutes les autres que vous-même, pour vous servir seulement. »

Suite de l'article.

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, goods a dit :

Anne Boleyn et Henri VIII : les liaisons dangereuses.

Grande séductrice, Anne Boleyn parvint à se faire aimer d'Henri VIII au détriment de sa première femme. Les stratagèmes dont elle usa changèrent à jamais la face de la royauté et de la chrétienté anglaises, mais finirent par lui coûter la vie.

xghk.jpg

Anne Boleyn dans un portrait idéalisé réalisé après sa mort.

Tandis qu'Anne Boleyn s'agenouillait devant le roi, il l'enveloppa d'un manteau de velours pourpre et plaça une couronne d'or sur sa tête ; il lui fit également don de mille livres par an « pour le maintien de sa dignité ». Le 1er septembre 1532, Henri VIII franchit ainsi une étape sans précédent : élever une femme au rang de la noblesse héréditaire anglaise. Ce geste était à la fois une preuve d'amour et une compensation après des années d'attente et de frustration tandis qu'Henri VIII tentait de mettre fin à son mariage avec Catherine d'Aragon. 

Le couple passa Noël ensemble au Palais de Placentia. Là, ils goûtèrent un banquet si somptueux que des cuisines temporaires dûrent être installées dans les jardins pour sa préparation. Peu de temps après, Anne réalisa qu'elle était enceinte. Comme ni l'un ni l'autre ne souhaitaient que l'enfant naisse hors mariage, et même si Henri était toujours marié à Catherine aux yeux de l'Église catholique, un aumônier les maria en secret en janvier 1533.

Mais qui était cette femme qui sut à ce point envoûter le cruel roi anglais ?

Un roi à ses pieds

Née en 1501, Anne Boleyn reçut une excellente formation en tant que dame d'honneur de la reine de France. En plus du savoir-faire courtois et du raffinement culturel, elle acquit une rare sophistication dans les salons français. En 1533, François Ier, le roi de France, confia au duc de Norfolk, « combien Anne avait toujours vécu avec peu de vertu ». Henri VIII lui-même avoua à l'ambassadeur d'Espagne, en 1536, que sa femme avait été « corrompue » en France et qu'il ne l'avait découvert qu'après leur mariage.

De retour en Angleterre, Anne attira rapidement l'attention d'Henri VIII au début des années 1520. Elle fit même grand bruit : belle et intelligente, elle parlait couramment français et savait un peu de latin ; elle portait les derniers habits à la mode continentale et savait se mettre en scène pour les donner à voir. Henri déclara son amour pour elle en 1526, mais elle refusa d'être sa concubine : elle savait « à quelle vitesse le roi se lassait de celles qui l'avaient servi comme ses bien-aimées ». Anne avait de plus grandes ambitions : un mariage qui ferait d'elle la reine d'Angleterre. Elle attisa et nourrit la passion du monarque tout en refusant de consommer leur relation. Les lettres que le roi lui écrivit entre 1527 et 1529 témoignent de l'ardeur de ses sentiments nourris.

hx98.jpg

Anne portait les bijoux de la reine avant même d'être couronnée, les prenant à la reine Catherine d'Aragon ici représentée, la première épouse d'Henri VIII.

Henri écrivit ainsi :

« Par nécessité, je dois m'assurer de cette réponse, ayant été il y a maintenant plus d'un an frappé par la flèche de l'amour, n'étant assuré ni de l'échec ni de trouver place dans votre cœur. [… ] Mais s'il vous plait de vous abandonner, cœur, corps et âme à moi, qui serai, et ai toujours été, votre très fidèle serviteur, je vous promets que… je vous prendrai pour ma seule maîtresse, rejetant de la pensée et de l'affection, toutes les autres que vous-même, pour vous servir seulement. »

Suite de l'article.

 

 

bonsoir

Henri VIII , le barbe bleu Anglais . un souverain sanguinaire sauf le respect pour nos Amis Anglais .

bonne soirée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 75ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

de quoi perdre la téte !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Oiseau de nuit, pays Union européenne, 43ans Posté(e)
sovenka Membre 8 587 messages
43ans‚ Oiseau de nuit, pays Union européenne,
Posté(e)

Il y a longtemps j'avais lu une biographie d'Anne Boleyn. En fait elle n'avait rien de cette séductrice intrigante dépeinte dans certains films ou livres, par contre c'était une femme fière et courageuse, capable de tenir tête même à son roi, et aussi grâcieuse et élégante, ce qui avait plu à Henri VIII. Il faut dire qu'elle n'aurait pas apprécié de finir comme sa sœur aînée jetée comme une vieille chaussette après avoir été la maitresse du souverain. Tant d'intransigeance ne pouvait qu'attiser la passion la plus profonde du bonhomme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)

Elle a réussi à lui donner  tout de même une fille, la future reine d'Angleterre, Elisabeth Ire. (la plus grande monarque de la dynastie des Tudors.)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×