Sommes nous condamnés à reproduire les erreurs de nos pères ?

Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Boris Cyrulnik a pas mal développé la question. C'est un personnage fascinant dont certaines interventions médiatiques sont sur internet. Peut-être aurait-il les réponses à mes questions.

Niark niark niark, je suis le vilain petit canard 

Il y a 12 heures, Quasi-Modo a dit :

 

Belle musique de mozart opéra rock, mais elle est assez fataliste pour le coup non ?

Mark Twain disait que la seule chose qui pouvait condamner l'humanité c'est la croyance à la fatalité.

Parfois on se dit que c'est impossible parce qu'on a trop essayé et qu'on est victime d'une impuissance acquise. Mais il suffit de contourner le problème pour faire ce que d'autres jugeaient impossible.

Mais rien n'est simple, ce n'est jamais comme dans les films !

C'était mon introduction au sujet , et pour bien prouver que je n'étais pas d'accord avec cette citation, je l'ai attribuée à Mozart, mais en précisant que c'était dans son "opéra rock" qu'il avait dit ça. 

Mark Twain avait raison , mais je crains que cela n'aille même bien plus loin qu'une histoire de fatalité. Je crois que tout ramène à la CONSCIENCE finalement (la connaissance de la responsabilité, qui ramène à la morale). Et il est dur de lutter avec et contre sa conscience, c'est de là que vienne ces automatismes.

A partir du moment où il s'agit de lutter contre "une ERREUR de nos pères" .. la conscience (ce juge intérieur) intervient dans l'histoire forcément, et si l'on ne se replace pas dans le contexte précis de l'erreur commise par un autre, la morale l'emporte sur le reste.

"La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l'esprit humain, c'est-à-dire sa capacité à faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui-même comme objet de pensée, au même titre que les objets extérieurs. Ainsi la conscience de soi « accompagne » la conscience « tout court », la conscience du monde extérieur."

Le 23/04/2021 à 14:57, Quasi-Modo a dit :

Il semble qu'une force irrésistible et inconsciente pousse l'humain

Il y a quelques jours, j'étais très interloqué par un passage d'une conférence de Serge Tisseron, qui défend l'utilité d'enseigner à jouer un rôle aux enfants, je trouve effectivement qu'il y a de plus en plus urgence ^^ parce qu'il y a quand même de plus en plus de monde qui fait de moins en moins semblant d'être con 

Il y a 8 heures, AgatheThePower a dit :

 

C'était mon introduction au sujet , et pour bien prouver que je n'étais pas d'accord avec cette citation, je l'ai attribuée à Mozart, mais en précisant que c'était dans son "opéra rock" qu'il avait dit ça. 

 

Mark Twain avait raison , mais je crains que cela n'aille même bien plus loin qu'une histoire de fatalité. Je crois que tout ramène à la CONSCIENCE finalement (la connaissance de la responsabilité, qui ramène à la morale). Et il est dur de lutter avec et contre sa conscience, c'est de là que vienne ces automatismes.

A partir du moment où il s'agit de lutter contre "une ERREUR de nos pères" .. la conscience (ce juge intérieur) intervient dans l'histoire forcément, et si l'on ne se replace pas dans le contexte précis de l'erreur commise par un autre, la morale l'emporte sur le reste.

"La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l'esprit humain, c'est-à-dire sa capacité à faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui-même comme objet de pensée, au même titre que les objets extérieurs. Ainsi la conscience de soi « accompagne » la conscience « tout court », la conscience du monde extérieur."

 

Oui et surtout la puissance de l'inconscient dont je pense que nous ne soupçonnons pas toujours l'influence !

La conscience ne serait que la face émergée de l'iceberg, ou pour prendre la métaphore de la salle de spectacle plongée dans l'obscurité. Elle n'est que, dans une salle obscure, la partie éclairée par le projecteur lumineux, les objets éclairés nous apparaissant clairement, le subconscient étant plutôt les objets dans le clair-obscur autour de la partie éclairée, et l'inconscient dans les zones totalement sombres du reste de la salle.

Bien entendu, parfois un travail thérapeutique permet de bouger le projecteur et d'éclairer une autre partie de la salle, faisant venir de nouvelles choses à la conscience, et donc de régler ses problèmes petit à petit.

A l'image de Descartes qui était attiré exclusivement par les femmes ayant un strabisme, jusqu'à ce qu'il réalise que la première femme au monde à s'être occupée de lui dans son existence, qui était sa nourrice, avait un strabisme, et que c'était l'origine de ce sentiment. Par la suite il a pu s'intéresser à d'autres femmes (après avoir compris ce qui le conditionnait de manière inconsciente).

il y a 3 minutes, bouddean a dit :

Il y a quelques jours, j'étais très interloqué par un passage d'une conférence de Serge Tisseron, qui défend l'utilité d'enseigner à jouer un rôle aux enfants, je trouve effectivement qu'il y a de plus en plus urgence ^^ parce qu'il y a quand même de plus en plus de monde qui fait de moins en moins semblant d'être con 

Nous avons un sacré retard dans la pédagogie et la transmission en France et c'est dramatique parce que nous avons encore énormément de beaux restes, avec un savoir faire et des enseignants-chercheurs de talent dans nos universités malgré les apparences ! C'est la transmission qui devrait être au coeur de la politique de l'emploi aussi ! Un enfant bien formé c'est quelqu'un qui a un avenir garanti et qui pourra s'émanciper, mais l'école a déserté ses fonctions traditionnelles et n'est aujourd'hui plus qu'un instrument permettant de rendre le plus de monde productif le plus vite possible, avec des enseignements expéditifs qui donnent des trucs et qui ne vont plus au fond des choses. Je trouve que c'est un gâchis monstrueux.

Le 23/04/2021 à 14:57, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Beaucoup de parents répètent les erreurs dont ils ont été les victimes au lieu de se dire que comme ils n'ont pas apprécié la situation, ils s'interdiront de le reproduire sur leur progéniture.

C'est une tendance omniprésente au sein de notre espèce.

Quelle en est la raison profonde ? Une sorte de ressentiment (comme moi on m'a pas facilité les choses, je ne vois pas pourquoi je faciliterait celle des autres) ?

Souvent les pères/mères incestueux ou violents ont eux-même été abusés de la même façon auparavant.

Et c'est le cas pour beaucoup d'autres aspects, je pense par exemple à ces familles ouvrières dans lesquelles il est toujours programmé qu'à 18 ans l'adolescent doit travailler ou être mis à la porte (alors que les conditions socio-économiques ne sont carrément plus les mêmes).

etc. etc.

Il semble qu'une force irrésistible et inconsciente pousse l'humain à ce genre de comportements.

Nous ne pouvons que "jouer" la partition que nos parents et arrières grands parents ont "composée" pour nous et "glissée" dans nos langes, à moins que l'on découvre un moyen de l'effacer, de la réécrire plus légère et dans un tempo plus facile à danser pour nos enfants. Mais ceci est une affaire qui concerne une "liberté" difficile à découvrir et à mettre en chemin.