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Mythe de protagoras


okanRiskaa

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Nouveau, 22ans Posté(e)
okanRiskaa Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 22ans‚
Posté(e)

Bonjour je n'arrive pas du tous à faire un devoir sur ce texte' j'aurai besoin d'aide . Voici le devoir :

 

Protagoras (320. 321c) de Platon :
Le sophiste Protagoras explique à Socrate, sous la forme d’un mythe, l’origine des êtres vivants et des hommes. Ce récit fictif cache une analyse de la condition humaine.
Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le destin avait assigné à la création de ces dernières fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terre d’un mélange de terre et de feu et des éléments qui s’allient au feu et à la terre. Quand le moment de les amener à la lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Epiméthée de les pourvoir et d’attribuer à chacun des qualités appropriées. Mais Epiméthée demanda à Prométhée de lui laisser faire seul le partage. “Quand je l’aurai fini, dit-il, tu viendras l’examiner”.
Sa demande accordée, il fit le partage, et, en le faisant, il attribua aux uns la force sans la vitesse, aux autres la vitesse sans la force ; il donna des armes à ceux-ci, les refusa à ceux-là, mais il imagina pour ces derniers d’autres moyens de conservation ; car à ceux d’entre eux qu’il logeait dans un corps de petite taille, il donna des ailes pour fuir ou un refuge souterrain ; pour ceux qui avaient l’avantage d’une grande taille, leur grandeur suffit à les conserver, et il appliqua ce procédé de compensation à tous les animaux. Ces mesures de précaution étaient destinées à prévenir la disparition des races.
Mais quand il leur eut fourni les moyens d’échapper à une destruction mutuelle, il voulut les aider à supporter les saisons de Zeus ; il imagina pour cela de les revêtir de poils épais et de peaux serrées, suffisantes pour les garantir du froid, capables aussi de les protéger contre la chaleur et destinées enfin à servir, pour le temps du sommeil, de couvertures naturelles, propres à chacun d’eux ; il leur donna en outre comme chaussures, soit des sabots de cornes, soit des peaux calleuses et dépourvues de sang, ensuite il leur fournit des aliments variés suivant les espèces, aux uns l’herbe du sol, aux autres les fruits des arbres, aux autres des racines ; à quelques-uns même il donna d’autres animaux à manger ; mais il limita leur fécondité et multiplia celle de leur victime pour assurer le salut de la race.
Cependant Epiméthée, qui n’était pas très réfléchi avait sans y prendre garde dépensé pour les animaux toutes les facultés dont il disposait et il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait que faire. Dans cet embarras, Prométhée vient pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l’homme nu, sans chaussures, ni couvertures ni armes, et le jour fixé approchait où il fallait l’amener du sein de la terre à la lumière. Alors Prométhée, ne sachant qu’imaginer pour donner à l’homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts était impossible et inutile ; et il en fait présent à l’homme. L’homme eut ainsi la science propre à conserver sa vie ; mais il n’avait pas la science politique ; celle-ci se trouvait chez Zeus et Prométhée n’avait plus le temps de pénétrer dans l’acropole que Zeus habite et où veillent d’ailleurs des gardes redoutables. Il se glisse donc furtivement dans l’atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l’art qui lui est propre, et il en fait présent à l’homme, et c’est ainsi que l’homme peut se procurer des ressources pour vivre. Dans la suite, Prométhée fut, dit-on, puni du larcin qu’il avait commis par la faute d’Epiméthée.
Quand l’homme fut en possession de son lot divin, d’abord à cause de son affinité avec les dieux, il crut à leur existence, privilège qu’il a seul de tous les animaux, et il se mit à leur dresser des autels et des statues ; ensuite il eut bientôt fait, grâce à la science qu’il avait d’articuler sa voix et de former les noms des choses, d’inventer les maisons, les habits, les chaussures, les lits, et de tirer les aliments du sol. Avec ces ressources, les hommes, à l’origine, vivaient isolés, et les villes n’existaient pas ; aussi périssaient-ils sous les coups des bêtes fauves toujours plus fortes qu’eux ; les arts mécaniques suffisaient à les faire vivre ; mais ils étaient d’un secours insuffisant dans la guerre contre les bêtes ; car ils ne possédaient pas encore la science politique dont l’art militaire fait partie. En conséquence ils cherchaient à se rassembler et à se mettre en sûreté en fondant des villes ; mais quand ils s’étaient rassemblés, ils se faisaient du mal les uns aux autres, parce que la science politique leur manquait, en sorte qu’ils se séparaient de nouveau et périssaient.
Alors Zeus, craignant que notre race ne fut anéantie, envoya Hermès porter aux hommes la pudeur et la justice pour servir de règles aux cités et unir les hommes par les liens de l’amitié. Hermès alors demanda à Zeus de quelle manière il devait donner aux hommes la justice et la pudeur. “Dois-je les partager comme on a partagé les arts ? Or les arts ont été partagés de manière qu’un seul homme, expert en l’art médical, suffît pour un grand nombre de profanes, et les autres artisans de même. Dois-je répartir ainsi la justice et la pudeur parmi les hommes ou les partager entre tous ?” – “Entre tous, répondit Zeus ; que tous y aient part, car les villes ne sauraient exister, si ces vertus étaient comme les arts, le partage exclusif de quelques-uns ; établis en outre en mon nom cette loi que tout homme incapable de pudeur et de justice sera exterminé comme un fléau de la société”.
Voilà comment, Socrate, et voilà pourquoi et les Athéniens et les autres, quand il s’agit d’architecture ou de tout autre art professionnel, pensent qu’il n’appartient qu’à un petit nombre de donner des conseils, et si quelque autre, en dehors de ce petit nombre se mêle de donner un avis, ils ne le tolèrent pas, comme tu dis, et ils ont raison selon moi. Mais quand on délibère sur la politique où tout repose sur la justice et la tempérance, ils ont raison d’admettre tout le monde, parce qu’il faut que tout le monde ait part à la vertu civile ; autrement il n’y a pas de cité.
Traduction Emile Chambry.

Questions sur le mythe de Protagoras: 

Consignes : 
- le texte qui vous est proposé est un mythe, il s’agit par conséquent de l’interpréter et ne pas rester à une lecture littérale du texte. Par conséquent, vous ne vous contenterez pas simplement de répéter le texte dans vos différentes réponses.
- justifiez vos réponses.

1. Avec quel souci, Épiméthée procède-t-il au partage des différentes qualités ? Qu’est-ce qu’une qualité dans le contexte de ce mythe ?

2. L’homme se retrouve nu, « sans qualités ». Comment pourrions-nous formuler d’une autre manière cette spécificité qui distingue l’homme de l’animal ? 

3. Donnez quelques exemples de techniques qui supposent le feu.

4. La technique est un don que les dieux ont fait à l’homme pour pallier un défaut de « qualités ». En dehors du fait que la technique a été donnée à l’homme par les dieux, comment pourrions-nous encore interpréter cette expression de « don divin » ?

5. Qu’est-ce que la technique a permis à l’homme ? 

6. En quoi consiste la « science politique » ? Quel est l’enjeu de la « science politique » ? 

7. Quelle est la différence entre les arts ou les différentes techniques et la « science politique » ? En quoi cette distinction vise-t-elle à défendre un idéal démocratique ?
8. Pourquoi un homme « incapable de pudeur et de justice » serait-il un « fléau de la société » ? 
9. Peut-on dire d’après ce texte que la politique est une technique ?
10. Le récit comporte deux parties bien distinctes. Précisez et montrez qu’elles répondent à deux problèmes essentiels de l’humanité.

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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir,

Les "s'il vous plaît", "merci" et compagnie font toujours plaisir, d'autant plus quand un service est demandé. Question de politesse élémentaire.

Concernant le reste, nous ne sommes pas ici pour réaliser l'intégralité du devoir à votre place, ben non. C'est à vous de proposer d'abord vos réflexions, voire vos ébauches de réponses, afin que l'on comprenne l'évolution de votre travail personnel. Ensuite, d'éventuels volontaires vous aident en vous aiguillant davantage et/ou corrigeant. Bref, au boulot.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

3. Donnez quelques exemples de techniques qui supposent le feu.

 

a) La poterie, la céramique :smile2:

b) le travail des métaux (leur fabrication et la forge)

c) l'art culinaire

d) l'éclairage (lampes à huile et chandelles)

e) le chauffage des habitations

f) la culture (agriculture) sur brûlis

g) le feu permettait aussi sans doute dans les âges primitifs à durcir les pointes des armes en bois.

h) Et l'on pense aussi que la taille des silex était facilitée si l'on chauffait ces silex avant de les tailler.

 

Si vous avez d'autres idées...

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  • 2 semaines après...
Membre, 56ans Posté(e)
LionelSp Membre 347 messages
Forumeur forcené ‚ 56ans‚
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La philo moderne rejoint une philo antique qui n’avait pas une recherche méthodologique mais une approche mythique. On peut sans doute dire que les qualités sont nécessairement celles de soi pour les autres, qui les font agir ensemble, que cette nécessité est certainement une condition évolutive de l’espèce, qui peut se développer selon un milieu. Sur ses premiers pas l’homme doit composer avec ce qui l’entoure et établir par le fait de sa ‘science’ ou ses de vertus une forme communautaire. Les vertus ou les dons ont le caractère d’une propriété de soi comme science d’être ceci, mais qu’à cette différence il doit nécessairement y avoir un chose commune. La chose commune, parti pris « d’une démocratie » est une assertion unique, choix de la vertu par tous, qui doit pouvoir trouver d’autres formes que d’être contradictoirement tous une équivalence en chaque chose, d’être identique dans le choix d’une vertu que je n’ai pas, qualité présumée de la singer et diriger de façon équivalente.   

Peut-être de pouvoir écouter d’une même manière la vertu que vous pouvez ne pas avoir, comme un certaine confiance en l’autre, ou bien de définir ou distinguer l’ensemble des choses qui puisse être un choix équivalent, un mode fonctionnel, peut-être hors la vertu d’une science, tempérance de ce que chacun peut y trouver communément. La vertu est-elle une « science » que je puisse peut-être au sens actuel acquérir, aborder, lire, comprendre ? Est-ce qu’écouter, voir, entendre est une « science » que j’acquiers ?                       

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