Les peintures BLOCKX

D'où l'intérêt d'utiliser les peintures à l'huile BLOCKX

Je peins depuis plus de trente ans avec ces peintures. Elles sont élaborées à partir de pigments exclusivement minéraux et de synthèses naturelles. Ces couleurs sont fabriquées par l'entreprise familiale BLOCKX. Entièrement produites de façon artisanale depuis quatre générations, en Belgique, ces couleurs ont été utilisées par les plus grands. Elles le sont toujours. Salvador Dali ne tarit d'ailleurs pas d'éloges en ce qui concerne cette marque. La fabrique est installée depuis une vingtaine d'années à Nandrin. Ravissante région qui se prête beaucoup aux inspirations picturales. 

Dans leurs fabrications n'entre aucune matière de charge. Contrairement aux couleurs de productions industrielles, les couleurs BLOCKX sont exemptes de craie, de blanc de Meudon ou encore parfois de bicarbonate de soude. Ces astuces industrielles permettent d'utiliser moins de pigments. En mélangeant jusqu'à 15 % de matières de charges aux pigments, les industriels font de profitables économies. En faisant bien évidement payer leurs productions au prix fort. Certes, les couleurs BLOCKX sont bien plus chères. Mais on en utilise tellement moins pour les mêmes réalisations.

BLOCKX propose des tubes contenant les pigments les plus rares, les plus onéreux, mais les plus merveilleux. L'entreprise produit par exemple le véritable Lapis-Lazuli à seulement 99 euros le tube de 110 ml. Les cadmiums ne sont pas des synthèses chimiques à base de sulfates mais d'authentiques particules d'oxydes diluées dans l'huile de d'œillette (huile de pavot). Leur pouvoir couvrant est sans égal. L'opacité des teintes est stupéfiante. Les cobalt sont d'authentiques particules d'oxydes. Tous les pigments sont broyés longuement, parfois jusqu'à 24 h, sur des cylindres de pierre. 

Le créateur de la maison BLOCKX, premier du nom, a retrouvé à la fin du XIX ème siècle le secret de la dissolution de l'ambre. Une dissolution à froid. Car il est simple de diluer une résine en la chauffant. Mais hélas ce processus détruit toutes les vertus de la résine. Ce qui est le cas avec les mastics, les copal ou encore de la résine dammar habituellement proposés par les grandes marques industrielles. Inutile de citer ces marques. On les retrouve chez tous les fournisseurs de produits "Beaux-Arts". Ces tubes sont suspendus à des présentoirs dans la plupart des magasins.

J'utilise de l'huile de lin que je fais cuire deux fois huit heures au bain-marie. En fin de cuisson, une fois refroidies, je rajoute à ces huiles quelques gouttes d'ambre dissous pour 100 ml. Je laisse ces huiles au soleil, entre les vitres du double vitrage de mon atelier de peintre. De nombreuses années.  C'est mon médium à peindre. Les pigments emprisonnés dans l'ambre qui a durci n'ont nul besoin de recevoir une couche de verni supplémentaire. Puisque la couche picturale est vernie de l'intérieur, dans sa matière même. La réfraction de la lumière sublime les couleurs ainsi appliquées d'une façon merveilleuse. Diaphane.   

L'huile de lin cuite, contenant un faible pourcentage d'ambre dissous, constitue le plus merveilleux médium. Un liquide aussi fluide que l'eau. Nul besoin de diluer avec de la térébenthine ou pire encore avec de d'essence de pétrole. Le facteur toxique est donc absent lors des longues séances de travail. L'ambre dissous, conditionnée dans des flacons de 10 ml coûte 135 euros. Mais il en faut tellement peu. Ses qualités sont si incroyables qu'il serait stupide de se priver de leurs vertus. Vertus reconnues depuis le XV ème siècle et utilisées par les peintres Flamands. Ce qui explique la durée de leurs œuvres.