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Chez les seiches, une crevette vaut mieux que deux tu l’auras.


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goods Membre+ 35 581 messages
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Chez les seiches, une crevette vaut mieux que deux tu l’auras.

Une étude tout juste parue dans «Royal Society Open Science» montre que ces invertébrés sont capables de résister à une plus grande quantité de nourriture s’ils savent qu’en choisir une plus petite leur apportera une récompense.

Un marshmallow tout de suite ou deux marshmallows plus tard ? On connaît les résultats de la célèbre expérience psychologique de Stanford, menée en 1972 sur des enfants : certains étaient capables de patienter jusqu’à quinze minutes dans une pièce vide avec la promesse d’une double friandise s’ils tenaient le coup, tandis que d’autres craquaient rapidement et se contentaient d’une seule guimauve, pourvu qu’ils puissent l’avaler tout de suite. Mais quel degré d’intelligence requiert cette patience ? Faut-il un cerveau d’humain pour savoir ainsi résister à la tentation et retarder le plaisir ?

Pas du tout. Une étude tout juste parue dans Royal Society Open Science montre que les seiches sont aussi capables d'une telle stratégie. «Les seiches ont l'un des cerveaux les plus complexes parmi les invertébrés, et sont capables d'une large gamme de comportements cognitifs sophistiqués», rappellent les deux chercheurs de l'université Tsing Hua de Taiwan. «Des études précédentes ont montré que les seiches peuvent adapter leur choix de nourriture» selon certains critères, par exemple selon leur faim ou leur satiété, ou selon la disponibilité future de leurs proies (elles se jettent moins sur la nourriture si elles savent qu'il y en aura toujours à disposition quelques heures plus tard), montrant ainsi une certaine capacité d'anticipation.

«Une crevette = récompense»

Voilà l'expérience, menée sur un total de 55 seiches : l'animal est placé dans un aquarium dont le fond est divisé en deux «pièces». Dans l'une, il y a une crevette vivante (miam). Dans l'autre attendent deux crevettes vivantes (miam miam). En vérifiant d'abord de quel côté s'orientent naturellement les seiches, on constate sans surprise que la majorité fonce là où il y a deux friandises, même si elles sont immangeables en l'état car protégées dans une boîte en plastique. «Les seiches préfèrent par nature une plus grande quantité de proies.» 

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Représentation schématique de l'expérience : une seiche est placée dans un aquarium où elle doit choisir entre deux chambres, l'une contenant une crevette, et l'autre deux.

 

Représentation schématique de l’expérience.

Vient ensuite le moment de l’apprentissage, où on entraîne les seiches à associer dans leur esprit «une crevette = récompense». Pour cela, la seiche est mise face à un nouveau choix : une crevette d’un côté de l’aquarium, zéro crevette de l’autre. Ce n’est pas une décision très difficile à prendre naturellement, mais les chercheurs ont renforcé le choix des seiches en leur offrant systématiquement une mini-crevette en récompense quand elles choisissaient le côté avec une crevette. Quand la seiche choisit le «bon» côté six fois de suite, on considère qu’elle est prête.

Suite de l'article.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 357 messages
scientifique,
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les céphalopodes ont des performances cérébrales bien supérieures à celle des poissons.

Ils regardent les humains davantage que ne le font les poissons

Il y a bien longtemps déjà que l'on a observé des poulpes dévisser le couvercle d'un bocal dans lequel se trouve une proie apétissante.

Ce sont les chouchous des testeurs d'intelligence !

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