Peut-on penser à rien?

il y a une heure, Juyoshi a dit :

D'après ce que j'ai compris la méditation ce n'est pas faire le vide mais plutôt accepter ses pensées, après j'essaye d'apprendre mais je ne trouve pas de lieu pour apprendre 

Accepter de laisser passer ses pensées sans s'y attarder .. 

Je n'en suis pas capable ..  

Il y a 2 heures, CAL26 a dit :

Sartre pensait que la conscience était conscience était forcément conscience de quelque chose mais il a vécu avant les plus grands progrès des neurosciences et des sciences cognitives.

Or il y a différents types d'attention identifiées (forcément en état de conscience) dont l'attention flottante qui n'est pas dirigée vers un objet particulier mais qui permet de réagir rapidement à tout changement important survenu dans l'environnement.

Ce fonctionnement est différent des traitements de l'information qui ne parviennent pas à la conscience (c'est la majorité des traitements de l'information effectués par le cerveau humain) et d'un étant non conscient (en cas de sommeil ou de coma) détectable par le type d'ondes cérébrales produites.

 

C'est là qu'apparaît l'éternelle question de la "perception". Sur le plan philosophique et métaphysique cette conscience que je ne perçois d'aucune manière et que je ne contrôle pas me sert-elle à quelque chose ? Je crois que non. C'est comme par exemple connaître les 20 décimales du nombre Pi par cœur mais est-ce que cela philosophiquement a un intérêt ?

Il y a 16 heures, Jane Doe. a dit :

Et dans la seconde que dure l'orgasme.... on est conscient de soi ou pas

Ca s'appelle "la petite mort."

Il y a 11 heures, Groenland a dit :

C'est là qu'apparaît l'éternelle question de la "perception". Sur le plan philosophique et métaphysique cette conscience que je ne perçois d'aucune manière et que je ne contrôle pas me sert-elle à quelque chose ? Je crois que non. C'est comme par exemple connaître les 20 décimales du nombre Pi par cœur mais est-ce que cela philosophiquement a un intérêt ?

La conscience de soi permet de se projeter, donc de prévoir, donc de créer la morale.

"Le sauvage a une pensée immédiate, le civilisé a une pensée médiate(il s'inquiète des conséquences)." JJ R

il y a 14 minutes, Talon 1 a dit :

"Le sauvage a une pensée immédiate, le civilisé a une pensée médiate(il s'inquiète des conséquences)." JJ R

Pourtant les pensées les plus géniales sont celles qui nous arrivent comme des éclairs. Le génie fonctionne par des idées qui lui viennent à l'esprit naturellement et dans l'immédiat. Le génie serait-il donc un sauvage ? 

il y a 1 minute, Groenland a dit :

Pourtant les pensées les plus géniales sont celles qui nous arrivent comme des éclairs. Le génie fonctionne par des idées qui lui viennent à l'esprit naturellement et dans l'immédiat. Le génie serait-il donc un sauvage ? 

Ca s'appelle l'intuition. C'est une des formes de la connaissance expliquée par Spinoza. Il précise que cela advient rarement. C'est comme la résolution d'un problème qui vous apparaît clairement après une nuit de sommeil : le cerveau a fait son office.

Le sauvage qui ne répond qu'à ses instincts ne peut pas créer grand chose car son ignorance est une grand barrière. L'époque de "La Pensée Magique."

Il y a 19 heures, riad** a dit :

Bonjour,

La question est : est-ce que la conscience est continue ou discontinue?

C'est quoi la conscience? si vous pensez que c'est un trait qui caractérise l'Homme avec une grande hache, foutez-moi la paix, on parle ici de la capacité d'un être quelconque à rapporter son état d'esprit à lui-même ou à autrui, c'est à dire lorsque le résultat d'un calcul cérébral devient accessible au cerveau lui-même.

Bref, il y a une activité cérébrale continue, il y a l'état d'éveil, est ce que durant cet état il n'arrive pas que aucune information ne soit accessible à notre conscience pendant un petit laps de temps? ou bien la conscience est un phénomène continue sans aucune interruption?


 

Bonjour,

Paradoxalement, une heure d'interruption cognitive, ça coûte cher en concentration.

Ca coûte aussi cher qu'un hectare de verdure au cœur de Paris, par manque à gagner.

Parce que le système est tendu.

La conscience est une grammaire systématique, son sujet et ses objets s'inscrivent dans un scénario grammatical continu, et même atemporel.

Si bien que votre mémoire appartient à ce monde, puisqu'elle en est la cristallisation relative, adaptative, locale.

Le lendemain rétroagit sur le rêve d'hier, par avalisme, car le sujet invoque une positivité, par appétit, mais surtout par croyance.

Le temps mental doit être perçu comme incurvé, et sa gravitation, ses appels d'air, doivent être perçus comme un spectre.

Par exemple, la télévision ne rayonne que dans votre spectre : lorsque vous faites la vaisselle, la télévision prononce des phrases incohérentes, d'autres diront quantiques, probabilistes, réalistes.

Cordialement, Fraction