Quiproquo Impromptu

 

 

Un Quiproquo Impromptu

ou

une histoire de culotte toute simple

 

– Si vous avez une grosse envie, comme ça, il faut la faire avant le repas !

– Mais Madame je ne vous permets pas !

Je viens de répondre ça à notre hôtesse, la tenancière du restaurant où nous avons prévu de déjeuner.

– Pouvez vous préciser ce que vous entendez exactement par avoir une grosse envie comme ça ?

En effet en me disant cela, elle avait joint ses deux mains en arrondi comme pour tenir un bol.

– Je veux dire d’aller aux toilettes tout simplement !

C’était quoi ce geste alors ?

Mystère !

Je réfléchis un instant : Ai-je envie, ou pas ? Pas vraiment ! Mais pas complètement pas, non plus. En conclusion : ça pourra… attendre !

Nous avançons donc vers la salle à manger. C’est une grande salle avec de grandes fenêtres sur la gauche ou plutôt sur la droite si on regarde d’en face. (D’où se trouve la caméra.)

Deux jeunes serveuses dans le plus parfait style "soubrette" (diadème et tablier de dentelle blanche sur robe noire flottante à hauteur du genoux), arrivent qui nous avertissent :

– Il faut fermer les rideaux pour le soleil !

Puis s’adressant à moi :

– Vous pouvez nous faire la courte échelle ? Ils sont trop hauts pour nous.

Je me mets donc dos contre la fenêtre et place mes deux mains qui se tiennent devant moi pour faire la courte échelle comme on sait. L’une des deux filles mets un pied dans mes mains, puis se rétablit en fin de course des deux pieds sur mes épaules.

Le mouvement a été exécuté impeccablement et j’ai à peine entraperçu sa culotte blanche de dentelle itou au passage.

Mais la fenêtre est encore trop haute pour elle. La seconde fille dit alors :

– Il faut que je monte à mon tour sur ses épaules à elle pour fermer les rideaux !

Ma femme qui est à côté de nous lui dit :

– Vous pouvez y aller, il est assez costaud pour vous supporter toutes les deux !

(Si vous voulez mon avis, ça c’est bien la preuve qu’on n’est pas dans la vie réelle !)

La seconde fille s’exécute donc et finit par se retrouver sur les épaules de la première. Elle commence à fermer les rideaux...

Hélas, si MOI je peux, certes, les soutenir toutes les deux, la première qui est de plus, la plus fluette des deux, ne peut pas soutenir le poids de la seconde. Et elle s’affaisse petit à petit... pour finir carrément assise sur ma tête. Or vu que je levais la tête pour vérifier le bon déroulé de l’opération, cela signifie… sur ma... bouche !

– Vous allez m’étouffer me plains-je !

Et savez-vous ce qu’elle m’a répondu cette sans-gêne ?

– Quand vous parlez, la vibration me chatouille entre les jambes !

C’est là hélas que je me suis....

réveillée.

A côté de moi, MON MARI Blaquière ronflait à tue-tête !

Ça se peut ça ?

Est-ce qu’on peut se refiler un rêve en cours de route ?

Le commencer à droite pour le faire finir à gauche par son compagnon ou sa compagne d’alcôve ?

 

En plus cet hurluberlu voudrait me faire passer pour une gouine !

En vérité je vous le dis : cet homme est un vicelard !

 

il y a 22 minutes, Blaquière a dit :

En vérité je vous le dis : cet homme est un vicelard !

Curieusement, ce n’est pas sous cette forme là que je me représentais une « monter au rideau » ?

Bon, cela reste néanmoins un cauchemar… le plus dur c’est le réveil ! 

 

il y a 31 minutes, Enchantant a dit :

Curieusement, ce n’est pas sous cette forme là que je me représentais une « monter au rideau » ?

Bon, cela reste néanmoins un cauchemar… le plus dur c’est le réveil ! 

 

Tu le croiras ou pas, mais j'y avais même pas pensé à "monter ou grimper aux rideaux"

Comme quoi "Ça" pense bel et bien pour moi ! Et excusez-moi du peu, EN MÉTAPHORES !