Une vie bouleversée

il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Et comment tu expliques alors que moi qui ne crois pas en Dieu, mais alors, pas du tout du tout, je fais comme ça ?

Je ne sais pas précisément ton activité, mais comme je crois que tu es artisan/artiste à ton propre compte, il y a juste des chances que tu fasses ce que tu aimes, et que tu aies un peu envie de faire les choses entièrement et pas à moitié. De ce point de vue l'entreprenariat est parfois bénéfique lorsqu'il est le fait de passionnés qui ont une vision intérieure. Mais selon ce que je constate ce n'est pas la norme dominante.

il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

Je ne sais pas précisément ton activité, mais comme je crois que tu es artisan/artiste à ton propre compte, il y a juste des chances que tu fasses ce que tu aimes, et que tu aies un peu envie de faire les choses entièrement et pas à moitié. De ce point de vue l'entreprenariat est parfois bénéfique lorsqu'il est le fait de passionnés qui ont une vision intérieure. Mais selon ce que je constate ce n'est pas la norme dominante.

Difficile de juger dans l'ensemble, il faudrait faire de grandes enquêtes, des sondages... mais j'ai un peu l'impression que très souvent les gens qui font qq chose aiment que ça soit bien fait. (le dernier exemple c'est les soignants). En tout cas, je l'ai souvent remarqué. Les gens ne sont pas tous indignes.

il y a 10 minutes, Blaquière a dit :

Difficile de juger dans l'ensemble, il faudrait faire de grandes enquêtes, des sondages... mais j'ai un peu l'impression que très souvent les gens qui font qq chose aiment que ça soit bien fait. (le dernier exemple c'est les soignants). En tout cas, je l'ai souvent remarqué. Les gens ne sont pas tous indignes.

Je pense que c'est plus le cas lorsqu'on travaille dans de grandes structures multinationales désincarnées et déshumanisées. Les gens y sont d'ailleurs fréquemment fliqués, et on mesure leurs indices de performance constamment en les mettant sous stress intensif permanent. Par exemple McDonalds n'en a rien à faire, mais alors rien du tout, de vendre des produits de mauvaise qualité. L'essentiel c'est juste que le goût plaise au consommateur/blaireau qui va acheter leurs produits.

Je dirais simplement qu'il faut aimer ce qu'on fait et s'y impliquer pour que ce soit possible d'avoir une conscience professionnelle. Mais de plus en plus de personnes font des boulots alimentaires. C'est dommage car ils seraient probablement plus utiles et mieux employés ailleurs. Mais je reconnais que c'est peut-être trompeur, et que chacun a quelque part des exigences pour soi.

il y a 1 minute, Quasi-Modo a dit :

Je pense que c'est plus le cas lorsqu'on travaille dans de grandes structures multinationales désincarnées et déshumanisées. Les gens y sont d'ailleurs fréquemment fliqués, et on mesure leurs indices de performance constamment en les mettant sous stress intensif permanent. Par exemple McDonalds n'en a rien à faire, mais alors rien du tout, de vendre des produits de mauvaise qualité. L'essentiel c'est juste que le goût plaise au consommateur/blaireau qui va acheter leurs produits.

Pour le coup, la vertu change de camp...

il y a 52 minutes, Blaquière a dit :

Pour le coup, la vertu change de camp...

Après il faut aussi comprendre que celui qui fait juste un travail alimentaire payé au SMIC, sans avoir choisi son travail, ni même la façon dont il doit procéder dans son travail, n'ait pas l'envie profonde d'être attentif aux moindres détails. C'est humain, mais c'est aussi un gâchis.

Sans vouloir jeter la pierre à qui que ce soit, c'est pas tellement que les gens soient dans des apparences complaisantes le problème, mais surtout qu'ils passent le plus clair de leur temps dans une activité aliénante dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. C'est une perte de temps, d'argent et d'énergie pour tout le monde.

Personne ne peut attendre décemment de sa caissière ou de son poubellier qu'il ait une passion et une vision intérieure le rendant consciencieux à tous les niveaux. Si ça arrive c'est une rareté. J'ai toujours trouvé comique l'exigence de lettres de motivation pour les boulots les plus vils que manifestement les gens vont faire parce qu'ils n'ont rien trouvé ailleurs et qu'ils veulent à manger dans leur frigo.

Le DRH qui emploie des caissières veut qu'on lui raconte des histoires pour qu'on le convainque de la passion vibrante à faire beeper des articles frénétiquement sur le tapis noir

il y a 6 minutes, Quasi-Modo a dit :

Après il faut aussi comprendre que celui qui fait juste un travail alimentaire payé au SMIC, sans avoir choisi son travail, ni même la façon dont il doit procéder dans son travail, n'ait pas l'envie profonde d'être attentif aux moindres détails. C'est humain, mais c'est aussi un gâchis.

Sans vouloir jeter la pierre à qui que ce soit, c'est pas tellement que les gens soient dans des apparences complaisantes le problème, mais surtout qu'ils passent le plus clair de leur temps dans une activité aliénante dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. C'est une perte de temps, d'argent et d'énergie pour tout le monde.

Personne ne peut attendre décemment de sa caissière ou de son poubellier qu'il ait une passion et une vision intérieure le rendant consciencieux à tous les niveaux. Si ça arrive c'est une rareté. J'ai toujours trouvé comique l'exigence de lettres de motivation pour les boulots les plus vils que manifestement les gens vont faire parce qu'ils n'ont rien trouvé ailleurs et qu'ils veulent à manger dans leur frigo.

Le DRH qui emploie des caissières veut qu'on lui raconte des histoires pour qu'on le convainque de la passion vibrante à faire beeper des articles frénétiquement sur le tapis noir

On est d'accord !

Il y a 20 heures, Quasi-Modo a dit :

Je suis seulement ébahi par ce simple constat qui est une vraie contradiction intime chez la plupart : tout le monde veut être le premier partout, mais personne n'a la moindre exigence envers soi. Je ne sais pas comment les gens voient la vie d'une manière générale, mais ce seront bien souvent les mêmes à éprouver de la jalousie lorsqu'une personne qui est dans l'exigence de soi ou dans l'effort sort du lot et se fraye un chemin intéressant et une place reconnue dans la société.

Oui, et y compris en trichant, pour beaucoup de gens en tout cas.

Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Tout à fait. Au niveau professionnel cette exigence de soi se caractérise par la conscience professionnelle, qui tend de plus en plus à disparaître parce que les employés, payés au minimum syndical, préfèrent enfiler leur gilet jaune et tout casser sur leur passage au cas où on aurait pas compris qu'ils sont des frustrés de la vie.

Autrefois, lorsque les gens croyaient en Dieu, les artisans ou plus généralement tous ceux qui avaient des choses à produire, prenaient pour habitude de soigner tous les détails, même les plus invisibles à l'acheteur, parce qu'il y avait une puissance infinie et invisible (Dieu) qui savait les moindres détails de leurs pensées et les moindres défauts de leurs productions. Dans la cathédrale de Strasbourg par exemple, il y a des statues magnifiques mises en place par les constructeurs, alors que personne ne peut réellement accéder à l'emplacement pour les contempler.

Aujourd'hui l'essentiel est que le consommateur n'y voie que du feu et ne trouve pas matière à râler ; finalement les employés quels qu'ils soient ne font plus que le minimum pour qu'on puisse rien leur reprocher légalement parlant (ils restent au niveau des apparences aux yeux du client, et cherchent à les sauver, en se fichant du reste). Nous sommes dans un pays où il y a principalement des irresponsables qui se font des procès à la moindre occasion.

S'ils se font des procès c'est que des engagements n'ont pas été respectés ou que des limites du supportable  et du tolérable ont été outrepassées...Non?