La haine

La haine n'augure rien de bon, si ce n'est de l'aveuglement, de l'ignorance, de la violence etc. Amène à des faits historiques catastrophiques et douloureux. Et puis j'imagine que ça bouffe complètement de l'intérieur. L'esprit n'est pas tranquille. 

La haine, l'opposition émotionnelle menée jusqu'au combat. Le combat c'est parfois juste la dernière chance de survie... Or cette dernière peut éventuellement mériter le courage de se battre contre son ennemi.

Mais qui attise vraiment la haine? Le haineux ou le haïssable?

Qui attise le dégoût? Le dégouté ou la puanteur?

Parfois l'un, parfois l'autre, parfois les deux. Seulement doit-on ne pas être dégouté de l'immonde, comme on ne devrait pas en bien-pensance haïr l'insoutenable, aussi instinctivement salvatrice la rébellion mentale puisse-t-elle être? Au fond doit-on ne plus être sensible pour être plus complaisant socialement?

Zéro violence, au-delà d'un idéal, c'est aussi par exemple se résoudre trop facilement à se soumettre à l'assaillant quel qu'il soit, courber politiquement correctement l'échine, parce que faute de courage, on a la "gentillesse" (inéquitable voire hypocrite), ou la niaiserie plus exactement, le manichéisme débordant.

Sans émotion négative ni rébellion, en faveur de la complaisance sociale, l'un des principes phare de la lobotomie.