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Perception homme femme


Ambre Agorn

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Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
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Tu permets que je coupe ton texte? Parce que là, il faut que je mette les points sur les "i". Fais de même avec moi si tu veux, pas de problème.

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

@Ambre Agorn Bizarrement, après avoir relu ce que tu disait, ce que tu dis  ne pas comprendre, c'est grosso modo la même chose que toi!

 Tu veux replacer les choses dans leur ensemble vécu, et c'est aussi ce que je dis : il n'y a pas de coupure logique entre les sentiments, le vécu et ce qui le provoque.

Si j'ai un sentiment, (une émotion), il a forcément des causes et il n'y a donc pas lieu de parler d'irrationnel.

J'ai l'impression que nous n'entendons pas les mêmes choses quand nous parlons d'irrationnel. J'ai l'impression que quand tu parles d'irrationnel (toi, parce que là c'est à toi que je parle), tu parles d'illogisme, de contredit, de manque de cohérence, non? Quand je parle d'irrationnel, je parle d'un langage qui ne se façonne pas avec le langage courant des mots, une compréhension ou un genre de perception qui fonctionne différemment de quand on utilise le langage parlé. Cette irrationalité n'est, pour moi, pas du tout péjorative, ni un défaut de fonctionnement, et même qui peut tout à fait être logique et cohérent, mais ne passant pas par la case "raisonnement et mise en mot". Si ça se trouve il y a méprise de ma part sur l'utilisation du mot, d'où mon sentiment de nager en eau profonde?

Dans le sens où je pense que tu utilises le mot "irrationnel", je suis d'accord avec toi à propos du sentiment.

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Si on le fait (de parler d’irrationnel) c'est pour se sentir plus libre et comme "inspiré". c'est parce qu'on ne veut pas se regarder en face. Parce que nos motivations profondes nous gênent, nous déplaisent. On préfère s'en tenir à la surface.

Tu sembles dire qu'on décortique les choses pour ne pas avoir une vue d'ensemble.

 En fait il devrait y avoir les deux mouvements : -- Un l'analyse (c'est pas en laissant tout mélangé qu'on y comprendra mieux) mais aussi, -- Deux, la synthèse pour voir les rapports entre eux de tout ce qu'on a découpé. C'est ce que tu dis "le vécu".  Qui est toujours complexe.

Il ne faut pas rester à un niveau général ou tout est mélangé afin d'éviter de voir les véritables raisons de nos comportements. (C'est un peu ce qu'on peut craindre.)

Je comprends ce que tu soulignes, mais pour moi il y a un déséquilibre justement dans ces "deux mouvements". Dans toutes les situations, nous suivons un même schéma: simplifier pour mieux s'y retrouver. Mais, une fois la simplification faite, pourquoi ne retournons-nous pas en arrière, soit remettre la complication à sa place et se laisser la chance de simplifier autrement une autre fois. Je veux dire que nous simplifions pour répondre à des besoins. Ces besoins satisfaits, nous gardons le chemin facile pour continuer et prendre cette simplification comme une vérité et le seul chemin possible vu qu'il a fait ses preuves. On ne voit plus le "global" qui nous a fait arriver à cette simplification, et en plus on a construit d'autres simplifications sur ces simplifications. Et nous allons toujours au plus facile, au plus simple. A force, on perd de vue l'essentiel, la base, la donnée de départ, le tout qui cache peut-être un autre chemin qui fera ses preuves, mais, faute de repartir à zéro, on ne peut plus entrevoir autre chose.

J'espère que je n'ai pas trop dérivé dans mes pensées...

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Ce que je veux dire plus généralement, c'est que le sentiment, les sentiments ne sont pas le contraire de la raison. (il existe de vraies causes à la formation des sentiments qui ne sont d'ailleurs pas si étranges que ça). Une "vision sentimentale" ne s'oppose à une "vision rationnelle" (quand on compare des deux) que parce la "vision sentimentale" reste globale alors que la "vision rationnelle" est analytique. Dans une analyse rationnelle bien faite, la vision globale, synthétique devrait suivre l'analyse. Une "vision sentimentale" laisse le sentiment "dans son jus" comme s'il était tabou, comme s'il était un a priori non composite ; alors qu'une vision rationnelle va vouloir comprendre ou prendre en compte l'origine, les origines de ce sentiment.

Oui, comme je te dis, je n'oppose nullement sentiment et raison, car pour moi, l'émotion mis en mots est rationnel, soit a suivi un chemin dans la raison pour apparaître en mots et concepts. Cela dit il est quasiment impossible d'écrire sur l'émotion sans la rationaliser. Et encore une fois, je pense que l'émotion et le sentiment ne suivent pas les mêmes schémas de fonctionnement, mais je me trompe peut-être. En plus, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose d'important, peut-être un mot qui pourrait m'éclairer sur ce que moi j'appelle l'irrationnel et qui ne s'arrête pas aux émotions. Quelque chose d'où partent peut-être les émotions, mais aussi un genre de connaissance silencieuse (je ne sais pas comment l'exprimer, il faut que je cherche...)

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

On entendra alors : "je ressens ça comme ça, j'en ai eu l'intuition soudaine !" (Tu parles, d'une intuition spontanée ! Elle a été lourdement et laborieusement travaillée en sous-main ! Il ne peut pas en être autrement !)

Dès lors, cette volonté de "rester dans le sentiment" a pour résultat une compréhension floue des choses. Elle nous donne l'illusion de "ne pas y toucher," d''être au dessus, différent, vachement plus subtil ! Et fait vachement délirant, flottant... perdu dans un langage de camouflage...

(Et aucun de nous n'est à l'abri !)

Car toujours une genèse des sentiments existe bel et bien. Ils ne sortent pas du néant. Le sentiment a toujours ses raisons. Qu'il nous revient donc d'ignorer ou pas.

Je ne suis pas opposé du tout à une expression directe et intuitive du sentiment. mais ça ne s'appelle pas la philosophie, ça s'appelle l'art, la musique, la peinture, la littérature, la poésie.... Mais il faut comprendre à mon avis) que leur motivation ou fonction profonde (parce que ces activités fonctionnent sans trop d'intervention de la raison (un peu quand même!)) est induite je crois par le plaisir de laisser remonter à la surface nos motivations plus profondes...

Je m'aperçois de plus en plus que, si je suis ton raisonnement avec une définition de l'irrationnel ou rationnel je suis presque d'accord avec toi, et si je change cette définition, je ne suis plus du tout d'accord. Dur, dur...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Ambre Agorn a dit :

Tu permets que je coupe ton texte? Parce que là, il faut que je mette les points sur les "i". Fais de même avec moi si tu veux, pas de problème.

J'ai l'impression que nous n'entendons pas les mêmes choses quand nous parlons d'irrationnel. J'ai l'impression que quand tu parles d'irrationnel (toi, parce que là c'est à toi que je parle), tu parles d'illogisme, de contredit, de manque de cohérence, non? Quand je parle d'irrationnel, je parle d'un langage qui ne se façonne pas avec le langage courant des mots, une compréhension ou un genre de perception qui fonctionne différemment de quand on utilise le langage parlé. Cette irrationalité n'est, pour moi, pas du tout péjorative, ni un défaut de fonctionnement, et même qui peut tout à fait être logique et cohérent, mais ne passant pas par la case "raisonnement et mise en mot". Si ça se trouve il y a méprise de ma part sur l'utilisation du mot, d'où mon sentiment de nager en eau profonde?

Dans le sens où je pense que tu utilises le mot "irrationnel", je suis d'accord avec toi à propos du sentiment.

Je comprends ce que tu soulignes, mais pour moi il y a un déséquilibre justement dans ces "deux mouvements". Dans toutes les situations, nous suivons un même schéma: simplifier pour mieux s'y retrouver. Mais, une fois la simplification faite, pourquoi ne retournons-nous pas en arrière, soit remettre la complication à sa place et se laisser la chance de simplifier autrement une autre fois. Je veux dire que nous simplifions pour répondre à des besoins. Ces besoins satisfaits, nous gardons le chemin facile pour continuer et prendre cette simplification comme une vérité et le seul chemin possible vu qu'il a fait ses preuves. On ne voit plus le "global" qui nous a fait arriver à cette simplification, et en plus on a construit d'autres simplifications sur ces simplifications. Et nous allons toujours au plus facile, au plus simple. A force, on perd de vue l'essentiel, la base, la donnée de départ, le tout qui cache peut-être un autre chemin qui fera ses preuves, mais, faute de repartir à zéro, on ne peut plus entrevoir autre chose.

J'espère que je n'ai pas trop dérivé dans mes pensées...

Oui, comme je te dis, je n'oppose nullement sentiment et raison, car pour moi, l'émotion mis en mots est rationnel, soit a suivi un chemin dans la raison pour apparaître en mots et concepts. Cela dit il est quasiment impossible d'écrire sur l'émotion sans la rationaliser. Et encore une fois, je pense que l'émotion et le sentiment ne suivent pas les mêmes schémas de fonctionnement, mais je me trompe peut-être. En plus, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose d'important, peut-être un mot qui pourrait m'éclairer sur ce que moi j'appelle l'irrationnel et qui ne s'arrête pas aux émotions. Quelque chose d'où partent peut-être les émotions, mais aussi un genre de connaissance silencieuse (je ne sais pas comment l'exprimer, il faut que je cherche...)

Je m'aperçois de plus en plus que, si je suis ton raisonnement avec une définition de l'irrationnel ou rationnel je suis presque d'accord avec toi, et si je change cette définition, je ne suis plus du tout d'accord. Dur, dur...

C'est aussi ce que je me suis dit : mais je pense la même chose !

Mon idée de l'irrationnel, c'est plus ou moins qu'on refuse de penser une causalité, ou plutôt qu'on remplacer la causalité ... "réelle" par une rationalité fantasque. Comme l'astrologie par exemple : je suis comme ça parce que je suis né "sous" tel signe, avec tel ascendant...

En gros, l'irrationnel, c'est prendre les choses comme elles sont sans trop chercher vraiment pourquoi elles sont comme ça et pas autrement.

On pourrait dire que le résultat c'est une fuite des responsabilités. Presque : je n'y peux rien c'est parce que Jupiter.... etc ! Mais d'un autre côté, il ne s'agit pas non plus de se dire responsable de tout : De la mesure !

En fait pour aller plus loin, pour être plus sûr de ce qu'on avance, et toi et moi, il faudrait je crois partir sur des exemples plus précis, des faits particuliers... sortir des généralités.

Il y a aussi des mots fourre-tout ! L'émotion, on la saisit assez bien. elle nous saisit à la gorge ! Mais le sentiment ? Quel est-il ? Comment le définir? je ne sais pas...

S'il s'agit du ... "feeling", à la limite il va varié si notre digestion se passe bien ou mal ! On est... patraque ! Parfois, on se sent l'énergie, l'envie de bouleverser le monde et d'autres pas du tout... On parle maintenant des bipolaires... Il y a des natures changeantes, des nature plutôt gaie, d'autres neurasthéniques, des pessimistes systématiques comme des optimistes... Des balourds qui bousculent les autres, des introvertis... Il faudrait qu'on me parle d'un sentiment particulier pour que j'en dise plus.

 L'Amour ? Les "passions" en général ? L'ennui ? La fuite (du divertissement) ? L'oubli de soi ? La... générosité ?! L'égoïsme ? Ce sont des traits de caractères qui aiguillent nos sentiments. Ce sont des fonctions, assez générales, (au sens de complexes)....

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