Lecture partagée - Trop vite

Bonjour tout le monde  

Nous nous retrouvons pour partager ce livre : 

HopopoPOP ! On ne se moque pas ! (non non). 

Vous devez ce partage à quelques membres qui décidément me feront faire n'importe quoi ici (si si) et au support machiavélique d'un secret bienfaiteur.

Vous n'avez pas compris ce que j'ai écrit ? Normal, c'est pas grave, lisez là : https://www.forumfr.com/sujet899608-le-défi-lecture-2020.html

ça peut aider. 

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Le livre est dédié à Mémé Livia, à Thomas. La première page comporte une citation de Rihanna : Never a failure, always a lesson. Et cette citation : "Les vainqueurs écrivent l'histoire, les vaincus la racontent" avec au dessous entre parenthèses : Je ne sais plus qui l'a dit. 

Suivent plusieurs pages de petits pictogrammes, il y a de tout, du renard au camion de pompiers estampillé "pin pon !", des palmiers, voitures, fruits, enfin de tout.

Nabilla nous raconte dans le premier chapitre qu'elle est une fille simple qui ne demande pas la lune, juste une vie calme, une belle maison et un compte en banque bien rempli. 

Extrait : Une des choses que je préfère sur terre est de prendre un bon bain moussant très chaud. C'est pas la mer à boire un bain moussant. En écoutant de la musique. Ou pas. Rien. Seulement le bruit des milliers de minuscules bulles de savons qui éclatent doucement. 

Suit un dessin de bulles de savon...

il y a 6 minutes, January a dit :

avec au dessous entre parenthèses : Je ne sais plus qui l'a dit. 

 ça commence bien

L'enfance de Nabilla est décrite par elle comme "le paradis". Un paradis brutalement détruit, ce dont elle ne s'est jamais tout à fait remise. 

Extrait : Mes parents ne venaient pourtant pas du même monde. Maman était chrétienne et française, papa musulman d'origine algérienne. Une double religion cause quelques soucis dans un foyer Tu dois faire attention à ne pas mettre du porc dans le frigo, par exemple, sinon c'est le bordel. Même si ma mère soupirait que le porc n'a jamais tué personne. 

Pas trop vite hein, sa vie a l'air palpitante. 

L'histoire de la citation dont elle ignore l'origine et le bain moussant me font marrer 

La suite est partie en sucette, elle le dit "je n'ai même pas l'excuse de venir d'un milieu pourri". 

Extrait : Je trouvais normal que le chef de famille ait le dernier mot. C'était mon père, l'Homme. Pas de porc dans le frigo ? D'accord, papa. Aujourd'hui encore, chaque fois que je suis devant une tranche de jambon, même si je peux en avoir envie, je préfère ne pas y toucher. Ma petite voix d'enfant murmure : "Si tu l'avales, tu vas décevoir un peu plus ton père et il finira par ne plus t'aimer". 

Le cochon est malheureusement très fréquent. 

[...]

Le problème avec mon père c'est que très vite l'interdit s'est faufilé partout. [...] tant d'interdits compliquent trop ta life. [...] Son islam signifiait rester droit en permanence, très digne, sans jamais aller trop loin ni à droite ni à gauche, comme si tu pouvais vivre avec un parapluie dans le cul. Pardon, mais moi je n'ai pas pu.

(Y a pas de dessin de parapluie, j'suis déçue). 

Nabilla raconte que son père devient sévère à tout interdire, éructe sans cesse devant la télévision dès qu'il voit quelque chose 
qui ne lui plaît pas (fille dénudée etc...) Le jour où elle rentre un peu maquillée, c'est l'apocalypse.  
Nabilla provoque, elle se fait poser un piercing au dessus de la lèvre. Enfin, elle se cache quand même dix jours, histoire d'avoir l'air présentable. 
Mauvaise réaction de son père, évidemment, il casse des choses quand il est en colère. Il finira même par jeter la télé par la fenêtre, trop kouffar. 

Nabilla ne voit plus son père aujourd'hui, mais elle l'aime. Ses parents ont fini par se quitter. 

Elle raconte plusieurs souvenirs, agrémentés de petits dessins. 

Précision : Kouthir Benattia, le papa de Nabilla est fonctionnaire international à l'ONU de Genève, en qualité de directeur. 
Lorsqu'il est arrivé à l'ONU pour distribuer le courrier, il parlait à peine le français et ne savait pas écrire. 

La petite Nabilla : 

Je viens de faire une recherche sur la citation méconnue de Nabilla. Il s'agirait que ce soit Elie Yaffa qui aurait dit ça. Ok c'est qui ? En cherchant encore, je tombe sur Bouba dont ce serait le vrai nom 

Merci pour la référence 

A cause de son père, Nabilla devient féministe, "à fond". 

Extrait : Le rapport à la féminité de certains musulmans est inadmissible, je pourrais signer des pétitions contre cette condition révoltante, qui m'en a fait voir de toutes les couleurs. 
Mais personne ne m'a jamais demandé de m'engager pour une si noble cause, car Nabilla est une conne de téléréalité, Avec de gros nichons
et le quotient intellectuel d'un pois chiche. 

Quand ses parents se sont quittés, Nabilla a choisi de suivre sa mère. Sa mère qui va redevenir une véritable adolescente sitôt récupéré son statut de célibataire. Nabilla raconte que sa mère se pomponnait plus qu'elle ! Sa mère sort, bringue, drague. Et Nabilla se retrouve livrée à elle-même. 

Extrait : Au début, j'en ai profité. Je collais mes chewing-gums sous le canapé en regardant des films que jamais, même pas deux minutes, mon père ne m'aurait laissée regarder. 
Me coucher tard, manger n'importe quoi, mettre du vernis sur mes ongles de pieds, aussi. 
[...] Je me suis mise à parler au frigo, par Post-it interposés. Y a plus sympa qu'un frigo comme cadre familial. 
"Fais de beaux rêves, chérie. Je sors. Ne m'attends pas. Bises, bises, bises." "Y a du rosbif et de la danette mon coeur." 
Des bises, des coeurs, sur le frigo, ça y en avait. "Je repasse après-demain, mon chat. Y a du poulet." 
Et mon cul, c'est du poulet. Après-demain putain !

J'avoue ce qui suit est assez triste. Nabilla est ado, elle raconte combien elle était seule et combien c'était le monde à l'envers. 
A quel point elle était triste, et en colère.

Pendant que sa mère bringue, Nabilla sèche les cours et passe de "la petite maison dans la prairie" (voir photo à huit ans), à zonarde casquette jogging et baskets. Bon on est à Genève hein, pas dans le 9-3. Tout va empirer entre elle et sa mère jusqu'à ce que sa mère lui prenne un studio, pas loin de l'appartement familial. Nabilla a quinze ans, son enfance se barre et elle devient majeure..

Elle va se faire brancher en plein centre devant le mc do par un photographe qui lui demande si elle veut devenir mannequin. Evidemment qu'elle veut. Un coup de bol qu'elle ne soit pas tombée sur un malade, elle fait quelques shootings et reçoit une proposition pour partir en Corée, là-bas, ils adorent les très jeunes européennes. Nabilla part pour Séoul. 

Extrait : A ceux qui prétendent que je suis une débile mentale avec un énorme poil dans la main, je précise que je suis rentrée de Séoul en parlant quand meme assez anglais pour pouvoir me débrouiller à l'oral (I don't care and I love you, my haters !). Et plus tellement envie d'être mannequin dans ces conditions. (elle raconte que Séoul et son expérience, en fin de compte ont été assez chiantes). 
 

Pendant ce temps-là les parents de Nabilla l'abandonne lentement. C'est la grand-mère de l'adolescente qui va se présenter devant un juge et revendiquer la garde, et l'obtenir. 

Nabilla se décrit comme une ado "bonne copine". Elle précise : "Cette Nabilla, presque plus personne ne la connaît parce-que la téléréalité l'a zappée, mais c'est moi.

Extrait : Je suis allée de job en job, jamais longtemps. Toutes les expériences tournent à la corvée lorsque tu n'as aucune formation. Tu bouches des trous, exploitée, en gagnant à peine ta vie. 

Nabilla, naïve malgré sa petite expérience, va tomber dans la délinquance. Pas n'importe laquelle (eh oh, on est à Genève hein). Sur l'impulsion de sa bonne copine Carla, elle-même amie avec Ludo, elle va ouvrir un compte en banque sous une fausse identité, à partir d'un faux passeport.
Extrait : "J'étais vraiment une dinde avec mes talons de 12 et ma jupette en soie."

Nabilla va pourtant ouvrir en une après-midi quatre comptes en banques frauduleux. Contre ce service, bien sûr elle va percevoir une "rémunération", versée sur ces mêmes comptes, récupérable dès 15 jours plus tard. 20 000, 30 000 francs suisse, des fois rien.

Elle ouvrira en tout une dizaine de comptes. Et puis elle deviendra plus gourmande, se disant que ses "pourboires" ne sont plus assez conséquents.  C'est là que ça va tourner au vinaigre, la bonne copine Carla et le gentil Ludo la menaçant de s'en prendre à sa famille si elle ne faisait pas simplement  ce qu'on lui disait de faire.
Courageuse, elle va quand même couper les ponts et se terrer chez elle, et n'entendra plus parler de rien. Carla fera pareil quelques temps plus tard et Nabilla, compréhensive, lui pardonnera. Tout va vraiment se gâter quand elles vont toutes les deux se payer des vacances à Majorque... 

Nabilla sera arrêtée à l'aéroport, menottée et emportée pour interrogatoire. Elle pensait que c'était parce-que depuis l'âge de 15 ans, elle conduisait sans permis. 
Non, elle est recherchée pour ouvertures de comptes frauduleuses et usurpation d'identité... Pour ce "service" qu'elle a rendu il y a un an.
Nabilla se met à table immédiatement, elle est remerciée par les enquêteurs qui vont pouvoir arrêter les malfaiteurs et la jeune fille pense alors qu'ils vont tout simplement la relâcher. Elle part pour "Framboise", un centre de détention pour mineurs.

Extrait : Faut vraiment être suisse pour appeler un centre de détention Framboise, même pour mineurs. Pourquoi pas Tagada ou Granola ? Ces gens ne sont pas méchants, ils font leur possible, en te traitant toujours comme une enfant attardée. 

En fait ça a l’air marrant à lire! 

Il y a des sorties plutôt marrantes oui ! 

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Extrait : Framboise était un camp de morts-vivants qui se traînaient au soleil. Tu n'as plus de goût à rien, sauf pour la Danette du goûter. Parfum choco. On pouvait en reprendre autant qu'on voulait, du coup, j'en bouffais quatre pots. Ca m'occupait. En détention, tu redeviens une sorte de gros bébé, avec d'autres gros bébés qui attendent, comme toi, quelqu'un qui ne viendra plus les chercher.

[...]

- Qu'allez-vous faire une fois sortie ? 
- J'en sais rien. 
- Avez-vous pris conscience de ce que vous avez commis ? 
- Oui. 
- Comptez-vous reprendre des études ? 
- J'en ai jamais pris, en fait.

Nabilla a 17 ans, elle s'évade en chaussettes pour aller retrouver sa grand-mère qui, bien sûr, va la reconduire au centre. 
Quand elle sortira du centre, elle reprendra le cours de sa vie dans le petit studio que lui avait loué sa mère. Sa grand-mère viendra d'Annemasse la visiter tous les week-ends. 
Sa principale occupation devient Facebook. Et l'impensable se produit, un coup de fil, à huit heures du matin. Un homme au bout du fil qui a vu son profil Facebook, et qui caste pour "l'amour est aveugle", une émission produite par Endemol. 
 

Elle s'est évadée en chaussettes. Elle n'a pas fait de corde avec ses draps pour passer par la fenêtre ? Un hélico n'est pas venu la chercher ? 

Pitoyable  

Plus tard, Nabilla sera choisie pour participer aux "Anges de la téléréalité". 
Extrait : Les débuts ne sont faits que de bonnes nouvelles et de découvertes. J'allais devenir un ange avec une petite paire d'ailes. Je volais. Je rigolais. Je m'énervais. Et ça m'a plu. 

[...] Je suis devenue une starlette, YES. Enfin, j'ai trouvé ma place dans ce monde, moitié dans la réalité, moitié dans la télé. 
[...] Après "Les anges de la saison 4", à Hawaï, je connais mieux les ficelles. La téléréalité est devenue ma maison, d'une certaine manière j'y suis née. L'important est de se démarquer, fort et vite. 

Cinquième saison, à Miami. Extrait : Tu dois te concentrer sur les micros, les nouvelles têtes, repérer les lieux, saluer cadreurs et ingés son qui vont vivre douze heures par jour sur tes traces, sans que le public ne les voie jamais. Attentes. Consignes. Clap de départ : "A vous !" Clap de sortie : "Pas à vous !" Même avec un cerveau petit format, tu piges. 

C'est pendant cette saison que Nabilla et Thomas vont se rapprocher, une complicité sincère et romantique. Mais la prod ne va pas voir ça comme ça. 
La prod va demander à Nabilla de séduire Thomas, mais en plus clair encore : de lui rentrer dedans !
 

Thomas, rompu à l'exercice (secret story), ne va pas se laisser abuser. Et il va même se mettre très en colère, arracher son micro et plier sa valise, devant les cadreurs médusés. A plus de minuit, Thomas a exigé de voir le producteur. Le problème de Thomas, c'est qu'il était vraiment amoureux de Nabilla, et c'est pour ça qu'il voulait partir. Ce qu'il croyait, c'était que Nabilla jouait juste un jeu, alors que non, elle aussi était vraiment amoureuse. 

A force de discussions, Thomas reste. 

A partir de ce moment-là, ils ne se sont plus quittés (ou presque). L'émission a repris avec en séquences phare le couple Thomas-Nabilla. 

Mais, toujours la prod, va tancer vertement les amoureux. Il ne faudrait peut être pas oublier : c'est les anges de la téléréalité, pas Blanche-neige et les sept nains. 
Et Nabilla va commencer à buzzer.. Son étude de la durée de vie d'un glaçon au soleil, son enfermement dans le coffre d'une voiture en panne, la "swag tortue" etc...

Thomas n'est pas bien sûr que ça lui plaise, et il a compris que tout ça est trop calme, la prod veut que ça clashe. Et ça va clasher, les insultes pleuvent (à la télé ça donne des bip. Biip, bip bip, biip, biip, enfin y a plus que des bip quoi !). 
La prod est folle de joie et les deux amoureux consternés feront le mur deux jours plus tard, hors caméras. 

Oui, c'est pendant cette saison que Nabilla va buzzer le plus, et qu'elle buzze encore puisque sa phrase est tombée dans le langage courant ! 

Extrait : Pour expliquer cet énervement, à un moment, en collant la main à mon oreille comme un combiné téléphonique, j'ai sorti un phrase, une de plus, comme ça me venait : "Apparemment c'étaient Aurélie et Capucine qui n'avaient pas de shampoing...Hein...Allô, non mais allô quoi ? T'es une fille, t'as pas de shampoing, allô, allô ?...Je ne sais pas, vous me recevez ? T'es une fille, t'as pas de shampoing. C'est comme si je te dis t'es une fille, t'as pas de cheveux."

22 secondes, à 22 ans, un après-midi de mars 2013, à Miami. 10 millions de vues en un mois. 14 millions en comptant les parodies, si vous y comprenez quelque chose,
dites-le-moi, moi, je n'ai toujours pas vraiment imprimé. 

La production a fait déposer l'expression ! Vous le saviez ? Le "non mais allô quoi" est la propriété intellectuelle de la société La Grosse Equipe. 
 

il y a 2 minutes, January a dit :

La production a fait déposer l'expression ! Vous le saviez ? Le "non mais allô quoi" est la propriété intellectuelle de la société La Grosse Equipe. 

Ils perdent pas le nord  

La propriété intellectuelle... INTELLECTUELLE. Y a quoi d'intellectuel là dedans ?