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Nouveau, 20ans Posté(e)
magalie_pons09 Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 20ans‚
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bonjour j'aurai besoin d'aide pour une dissertation car je suis débordée serai-t'il possible d'avoir de l'aide ?

L’argumentation. LE REGARD ÉLOIGNÉ. Les Lettres Persanes, préparation à la dissertation

Consignes pour la dissertation :

Pour vous aider à comprendre le sujet de la dissertation, je vous propose tout dabord de lire deux éclairages :

- un cours intitulé « le contexte culturel des Lettres Persanes », qui vous aidera à comprendre certains dispositifs décriture ou thèmes présents dans l’œuvre ;

- un cours intitulé « Réflexions sur le regard éloigné » qui vous donne des éléments théoriques pour comprendre la notion de « regard éloigné ». Cette notion est au cœur de notre chapitre, cest même la problématique principale de celui-ci. Si la dissertation tombe sur largumentation à lexamen, il est fort probable quelle vous demande de définir et de problématiser la notion de « regard éloigné ». Vous avez donc tout intérêt à comprendre et à rédiger cette dissertation avec le plus grand soin !

Ce que vous avez à faire :
- Lire ces deux cours au préalable.
- Lire et comprendre le plan de la dissertation (je suis là pour vous aider en cas de difficultés de compréhension).

- Chercher au brouillon des exemples et citations pour chaque sous-partie. Il faut entre un et trois exemples par sous-partie. Comme cest un travail à la maison, je serais heureuse davoir des citations. A lexamen, les citations ne seront pas exigées.

- Vous pouvez chercher des exemples et citations dans le groupement de textes sur le mythe du Bon sauvage en complément des exemples issus des Lettres persanes. Pour le II/ notamment - les 1) et 2)  il sera enrichissant dutiliser des exemples du groupement de textes. On attend au moins un exemple des Lettres persanes par sous- partie, mais les autres exemples peuvent venir dautres textes.

- Il vous faudra ensuite entièrement rédiger le devoir. Les numéros du plan doivent disparaître. Appuyez-vous sur mes phrases comme point de départ à chaque paragraphe, mais expliquez et développez chaque argument pour montrer que vous lavez compris. Les exemples doivent venir comme illustration à chaque argument. Les exemples doivent être expliqués, vous devez montrer en quoi chaque exemple répond bien à largument de la sous-partie.

- Pour la méthode et la mise en page de la dissertation, je vous renvoie au porte-vues. Je vous rappelle quil faut une introduction et une conclusion qui répondent à des critères bien précis et que lon saute trois lignes entre chaque grande partie, et une ligne entre chaque sous-partie. Noubliez pas les alinéas ! Noubliez pas non plus les références des citations (numéro de la lettre ou titre et auteur dun texte du groupement). On souligne les titres des œuvres !

Bon travail !

  

Chapitre 3 : L’argumentation. LE REGARD ÉLOIGNÉ. Les Lettres Persanes, préparation à la dissertation

Le contexte culturel des Lettres Persanes de Montesquieu

- Le succès des récits de voyage :

Avec les progrès de la navigation au 16e siècle a lieu l’exploration et la conquête du Nouveau Monde (l’Amérique). Entre les 16e et 18e siècles, les voyages et les échanges entre les Européens et le reste du monde se multiplient. Le commerce prend une dimension internationale. L’Europe entreprend un long processus de colonisation.

Les récits de voyage des grands explorateurs deviennent des succès de librairie. Certains voyageurs ont une curiosité ethnologique : cela signifie qu’ils s’intéressent à la population du pays exploré, cherchent à en comprendre les mœurs, les modes de vie, à en apprendre la langue. Les Européens prennent conscience de l’altérité (l’Autre est certes différent de moi, mais il n’en a pas moins de valeur). Certains philosophes mettent en avant une attitude relativiste : on ne peut pas dire que la culture européenne ou chrétienne soit supérieure aux autres. Chaque culture, chaque religion a sa spécificité, ses avantages, ses inconvénients. Le relativisme considère qu’aucune culture n’est supérieure à l’autre, car chaque opinion est relative au contexte dans laquelle elle est née.

D’autres modes littéraires apparaissent au 18e siècle :

- Le roman épistolaire :

Le roman épistolaire connaît une grande vogue au 18e siècle. De nombreux romans (Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, Les Lettres d’une Péruvienne de Françoise de Graffigny) utilisent ce dispositif qui offre de nombreuses possibilités : la lettre est une unité brève, intime, dont l’écriture est simple et spontanée. Elle donne l’illusion au lecteur de rentrer directement dans l’intimité du personnage. La possibilité de multiplier les interlocuteurs, de croiser les dialogues permet d’enrichir les intrigues et de varier les tonalités, les atmosphères, les émotions des personnages. La lettre est aussi écrite en général a posteriori, après que le personnage a vécu un événement : elle offre la possibilité d’une prise de distance critique qui sera particulièrement utilisée par Montesquieu dans Les Lettres persanes.

- L’orientalisme :

Antoine Galland, un intellectuel français, fait de nombreux voyages diplomatiques dans l’Empire Ottoman (l’actuelle Turquie). A son retour en France, il entreprend de traduire et de faire connaître au public français les contes des Mille et Une Nuits, qu’il a connus pendant ses voyages.

Le succès des Mille et Une Nuits sera immédiat en librairie. Les gens s’arracheront ces histoires divertissantes dans un cadre exotique, qui suscite le rêve et les fantasmes. De nombreux auteurs reprendront le cadre oriental pour leurs écrits de fiction. L’orientalisme devient une véritable mode, y compris en peinture : la thématique orientale cristallise les rêves d’évasion et les clichés autour de harems fantasmés, et de mystérieuses et très belles jeunes filles voilées comme Shéhérazade. Dans la littérature, le recours à la fiction orientale permet aussi d’échapper à la censure, comme dans le conte philosophique Zadig ou la destinée, dans lequel Voltaire critique les abus de la société française en les transposant dans un monde oriental complètement imaginaire.

Les Lettres persanes, qui répondent aux trois critères littéraires à la mode au 18e siècle (le récit de voyage, le contexte oriental, le roman épistolaire) ne pouvait que devenir un grand succès, non démenti à travers les siècles.

       

Chapitre 3 : L’argumentation. LE REGARD ÉLOIGNÉ. Préparation à l’écrit du baccalauréat – dissertation

RÉFLEXIONS SUR « LE REGARD ÉLOIGNÉ »

« Le regard éloigné » est un regard à distance, suffisamment détaché pour être objectif. En effet, porter sur quelque chose ou quelqu'un un « regard éloigné » permet de le mettre à distance pour l'observer avec neutralité et objectivité, sans affect et sans a priori.

Chez Montesquieu, on peut dire que le « regard éloigné » posé par les deux Persans Usbek et Rica sur la France est « une démarche de l’esprit qui consiste à se feindre étranger à la société où l’on vit, à la regarder du dehors, comme si on la voyait pour la première fois » (Roger Caillois, Préface aux Œuvres complètes de Montesquieu).

« Le regard éloigné » est à l’origine le titre d'un ouvrage publié en 1983 par Claude Lévi-Strauss, célèbre anthropologue et philosophe, connu notamment pour avoir observé et étudié les mœurs de diverses ethnies, en particulier en Amazonie. Lévi-Strauss a montré la nécessité de diriger son regard vers des cultures étrangères éloignées pour se décentrer de ses propres critères culturels. Cela permet de porter sur sa propre culture un regard suffisamment distancié pour la juger objectivement.

Claude Levi-Strauss avait l’intime conviction que « si on voulait comprendre l’homme, il fallait éviter de se contenter de considérer une seule société - la nôtre », mais plutôt « se pencher sur les expériences culturelles les plus différentes et les plus éloignées de la nôtre. » C’est en effet « le regard éloigné » qui fait à ses yeux « l’essence et l’originalité de l’approche anthropologique » (L’anthropologie est l’étude du genre humain à travers les différentes sociétés qui le composent).

Pour Lévi-Strauss, l’ethnologue doit « regarder très loin, vers des cultures très différentes » de la sienne et apprendre en même temps à « regarder sa propre culture de loin, comme s’il appartenait lui-même à une culture différente ». Procédant ainsi à un double décentrement par rapport à sa culture d’origine, l’observateur doit avoir un objectif à focale variable, pour pouvoir rapprocher le lointain et éloigner le proche. Comme nous venons de le constater, « le lointain éclaire le proche », mais Lévi-Strauss s’empresse d’ajouter que « le proche peut aussi éclairer le lointain. » L’ethnologue (c'est-à-dire l’observateur des sociétés humaines) est avant tout un médiateur entre les cultures, qui cherche à découvrir inlassablement l’universel humain à travers la diversité des peuples.

L'intitulé du parcours invite à se poser diverses questions :

  •   Que m'apporte le « regard éloigné » de l'autre, de l'étranger ?

  •   Quel regard l'autre porte-t-il sur moi, sur ma culture, ma société ?

  •   Le « regard éloigné » est-il toujours un regard critique ?

  •   Peut-on avoir sur soi-même un « regard éloigné » ?

La littérature offre diverses occasions de porter ce « regard éloigné » :

  •   L'observation de mœurs étrangères, notamment dans les récits de voyage et les essais, permet de regarder les autres cultures avec recul et de relativiser ses jugements et critères de valeurs.

  •   La fiction permet d'imaginer le regard porté par des étrangers sur la culture européenne afin de l'observer avec un regard neuf, naïf et plus à même de percevoir les aberrations, les injustices, les paradoxes. Nombreux sont les auteurs qui ont recours au regard de l'autre pour critiquer indirectement la société.

    Quelques textes ou œuvres qui ont utilisé le dispositif du « regard éloigné » :

    Dans Micromégas, Voltaire adopte le point de vue d'un géant venu d'une autre planète pour critiquer les humains. Micromégas fait 39 mètres de haut et descend de la planète Sirius pour visiter la Terre. Il rencontre une série de faux savants et de religieux tous plus ridicules les uns que les autres, qui se contredisent sans cesse. Ce conte philosophique est l’occasion pour Voltaire de défendre les principes de la science contre les spéculations religieuses hasardeuses.

    Dans L’Ingénu, Voltaire imagine l’histoire d’un Amérindien iroquois, un « Huron », venu en France par amitié pour l’abbé catholique qui l’a converti. Il tombe amoureux de la nièce de ce dernier, Mlle de Saint- Yves, mais une série de règles catholiques toutes plus absurdes les unes que les autres empêchent les deux jeunes amoureux de se marier. Ce court récit est l’occasion pour Voltaire de critiquer férocement, à travers le regard de ce Huron « ingénu » (c'est-à-dire naïf, innocent), les abus de pouvoir et la corruption qui règnent dans l’Eglise.

    Dans Les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, un auteur anglais, imagine les voyages extraordinaires de Gulliver, un navigateur, chez des peuples fantaisistes. A la découverte du peuple de Liliput (des humains minuscules), du peuple de Brobdingnag (des géants), et d’autres populations aux caractéristiques étranges (un peuple de penseurs toujours occupé de choses intellectuelles, un peuple où l’immortalité existe, un peuple de sorciers etc.), Gulliver va découvrir l’altérité et chaque nouvelle rencontre sera l’occasion pour lui de comprendre les dysfonctionnements de sa propre société.

    Enfin, le mythe du « bon sauvage » est l’occasion pour plusieurs auteurs de développer des textes mettant en scène le point de vue de peuples autochtones sur les sociétés occidentales. Les auteurs mettent en avant chez les peuples autochtones le respect des lois naturelles (la conscience universelle du Bien et du Mal chez tous les êtres humains), la proximité avec la nature, une organisation sociale égalitaire, et l’opposent à la corruption, aux inégalités et à la violence présentes en Europe. Le plus « sauvage » n’est donc pas forcément celui que l’on croit.

  

Chapitre 3 : L’argumentation. LE REGARD ÉLOIGNÉ. Préparation à l’écrit du baccalauréat – dissertation

Sujet : Quel est l’intérêt du dispositif du « regard éloigné » dans Les Lettres persanes de Montesquieu ?

I/ Le regard éloigné – regard d’Usbek et Rica sur la France – permet une critique de la vie française : 1) Un regard amusé sur les mœurs des Français (mœurs = coutumes, habitudes de vie, façon de se

comporter et de penser d’un peuple).
2) Un regard critique sur le système politique et la personne royale. 3) Un regard souvent indigné sur les abus de la religion catholique.

II/ Le regard éloigné est aussi celui du lecteur français sur une culture étrangère. Montesquieu nous invite au relativisme culturel et au décentrement :

1) Le lecteur français découvre avec curiosité la culture persane, très différente de la France.
2) De plus, certains aspects de la société persane sont peut-être plus justes qu’en France. La France ferait

bien parfois de s’inspirer d’autres modèles de société.

3) Découvrir une culture étrangère n’empêche pas avoir un esprit critique universel : le lecteur français est capable d’avoir un recul critique sur les abus et dysfonctionnements en Perse comme en France. Comparer les différentes cultures permet d’atteindre la plus grande liberté d’esprit possible (voir le texte de la lecture analytique n°3 notamment).

III/Les regards éloignés sont multiples et procèdent d’une série de croisements et d’entrecroisements. Le lecteur analyse ces différents points de vue pour toucher à ce que l’être humain a d’universel.

1) Des allers et retours de « regards éloignés » qui s’entrecroisent tout au long du roman :

-Grâce au regard éloigné, Usbek et Rica, les deux Persans, critiquent et admirent à la fois la France. Par ailleurs, ils critiquent aussi leur propre pays mais ont de la nostalgie et de l’amour pour la Perse. Les Persans restés à Ispahan, notamment les amis d’Usbek mais aussi ses femmes et ses eunuques, ont une attitude ambivalente : avec l’éloignement, ils lui témoignent de l’amour, de l’admiration, mais ressentent aussi de la jalousie, de la haine, de la révolte.

- Grâce au regard éloigné, les lecteurs français prennent de la distance par rapport à leur propre pays mais en conçoivent aussi les avantages. Par ailleurs, ils découvrent avec intérêt certains aspects de la vie orientale, mais sont horrifiés par d’autres éléments.

- Tous ces « regards éloignés » procèdent d’une même dynamique : en prenant de la distance, en analysant les faits, on parvient à être plus nuancé, plus objectif, à adopter un regard profond et moins superficiel sur le monde.

 

2) L’éloignement du regard, en fait, n’est pas distance mais rapprochement : il permet d’établir des comparaisons et des analogies qui montrent à la fois la diversité des cultures et l’unité du genre humain. Tous les personnages des Lettres persanes, qu’ils soient français ou persans, nous semblent attachants, avec leurs défauts et leurs qualités. La comparaison entre les systèmes de vie occidental et oriental permet de mesurer ce qui rapproche les êtres humains, ce qu’il y a d’universel dans l’humanité : la recherche du bonheur, le questionnement sur le sens de la vie. L’étranger peut être différent de nous, mais on peut se retrouver en lui ; des liens d’amitié peuvent se créer à travers les cultures ; la découverte de l’Autre permet de mieux se connaître soi-même.

Définitions (pour vous aider) :

Le relativisme culturel est l’idée que toutes les croyances, coutumes et principes moraux sont relatifs au contexte social de la personne. Autrement dit, le bien et le mal varient en fonction des cultures et ce qui est considéré comme moral dans une société donnée peut être considéré comme immoral dans une autre. Puisqu’il n’y a pas de norme morale universelle, personne n’a le droit de juger les coutumes d’une autre société. Les relativistes culturels croient que toutes les cultures sont égales en valeur et en dignité. La diversité des cultures ne doit pas nous donner l’impression que certaines ont raison et d’autres tort, même en cas de conflit moral. Les anthropologues modernes considèrent toutes les cultures comme desexpressions également légitimes de l’existence humaine, à étudier d’un point de vue tout à fait neutre.

Le décentrement s’oppose à l’ethnocentrisme. L’ethnocentrisme est une attitude qui consiste à se mettre au centre par rapport à toutes les autres cultures, et donc à considérer que sa propre culture est supérieure aux autres, doit être un modèle pour les autres etc. Le décentrement consiste à observer une autre culture avec une attitude ouverte, neutre, détachée, sans jugement, à la considérer de l’intérieur avec ses propres avantages et inconvénients, sans la comparer sans cesse à une culture de référence.

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Bonjour,

Ce premier message est grand et mêle, entre autres, consignes et conseils copiés-collés. Par conséquent, difficile de distinguer votre travail personnel. Serait-il possible de le mettre en police grasse ou colorée ?

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Nouveau, 20ans Posté(e)
magalie_pons09 Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 20ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Nutkin a dit :

Bonjour,

Ce premier message est grand et mêle, entre autres, consignes et conseils copiés-collés. Par conséquent, difficile de distinguer votre travail personnel. Serait-il possible de le mettre en police grasse ou colorée ?

Bonjour pour l'instant il n'y a pas de travail personel, je travail sur autre chose, il y a donc les consigne et les explications de la professeure 

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