Aller au contenu

L'Europe peut-elle gagner la guerre des étoiles?


Petit ours

Messages recommandés

Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 418 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)

http://www.slate.fr/story/183252/europe-gagner-guerre-etoiles-conquete-spatiale

Alors que les enjeux de conquête spatiale sont au cœur des considérations des grandes puissances, le vieux continent semble avoir du mal à parler d’une seule voix.

Pendant plus de cinquante ans, l'espace est resté la chasse gardée de quelques grandes nations: États-Unis, Russie et Union européenne. Mais depuis dix ans de nouveaux acteurs font leur apparition, comme la Chine. Nouvelles nations à la recherche de leurs premiers faits d'armes ou «new space», les rapports de force n'ont jamais été aussi fluctuants au-dessus de nos têtes pour tenter d'obtenir son petit bout d'étoile.

«On parle de plus en plus de l'espace car il est de plus en plus présent dans notre vie quotidienne, que ce soit avec Galileo [l'équivalent du GPS américain pour l'Europe, ndlr], les télécoms, la 5G ou les satellites. À chaque moment de nos vies quotidiennes, l'espace est présent», détaille Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (Cnes).

L'Europe, au «second plan»?

Et la place de l'Europe dans le grand jeu spatial mondial fait aujourd'hui débat. Jean-Yves Le Gall estime que «l'Europe est en haut du classement avec les États-Unis et la Chine» dans ce secteur et qu'elle fait partie «des leaders spatiaux, notamment en termes qualitatifs». Il en veut pour preuve le budget alloué, par exemple, par la France dans ce domaine. L'Hexagone y consacre «le deuxième budget au monde après les États-Unis. Il s'élève à 50 euros par an et par habitant en Amérique et à 37 euros par an et par habitant en France», détaille le président du Cnes.

Une position ambiguë

Une multiplication des acteurs qui fragilise la place du vieux continent sur la scène internationale. Pourtant, l'Union européenne et la France développent de nombreux projets, notamment avec les deux poids lourds que sont Thalès et Airbus. Par ailleurs, le Cnes soutien le projet Angels, porté par la société privée Hemeria. «L'Argos-Neo on a Generic Economical and Light Satellite» sera le premier nanosatellite industriel français à prendre place dans l'espace. Son lancement est prévu fin 2019.

Ce démonstrateur doit être le précurseur d'une nouvelle génération d'instruments à bas coût et fortement miniaturisés, avec comme objectif de les faire voler sur des constellations. «Nous sommes à la pointe de ce qui se fait dans l'espace, se réjouit ainsi Jean-Yves Le Gall. La France a compris qu'il était important de prendre le train du new space. En France et en Europe nous avons la particularité d'être porteurs d'une politique très efficace et sophistiquée», se félicite-t-il.

L'enjeu? Les données

Car dans l'espace, l'avenir est avant tout aux «constellations», ces flottes de milliers de satellites lancés par quelques sociétés privées. De nouveaux dispositifs qui bouleversent l'équilibre qui existait au-dessus de nos têtes. Le 27 février 2019, une fusée Soyouz a décollé pour placer six petits satellites de télécommunication de OneWeb en orbite. Dans un futur proche, plusieurs autres sociétés privées ont prévu de développer ce type de constellations: SpaceX qui table sur 11.000 satellites envoyés dans l'espace, ou encore Amazon qui compte en envoyer, lui aussi, plusieurs milliers. La Chine et la Russie ont des projets similaires.

Une étude d'Eurospace diffusée début octobre montre également que l'Europe décroche face aux États-Unis. Car si depuis vingt ans, les européens Airbus, Thales Alenia Space et OHB dominent le marché commercial des satellites avec les américains Boeing, Lockheed-Martin et Maxar, l'équilibre entre entreprises européennes et américaines est en train de se rompre, selon l'Association européenne de l'industrie spatiale.

La rencontre interministérielle de novembre pourrait permettre la mise en place d'une nouvelle politique européenne dynamique et volontariste, à condition que les États-membres de l'UE s'entendent. «L'Europe doit être au cœur du dialogue spatial», affirme Jean-Yves Le Gall. Une position qui ne sera possible que si les puissances du vieux continent parviennent à parler d'une seule voix sur des sujets aussi essentiels que les télécoms et le développement des constellations de satellites mais également l'exploration spatiale ou le retour sur la Lune.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 464 messages
scientifique,
Posté(e)

L'Europe n'a pas rougir de sa contribution aux recherches sur l'espace.

Certes, l'Europe  a moins le sentiment d'hégémonie des USA et que bientôt de la Chine.

Mais l'Europoe participe à la conquête de l'espace avec toute une gamme de produits :

Lanceurs ariane, moteurs Vulcain, GPS Galiléo, composants de la conquête de Mars, télémesure... Et dans cette participation européenne, la France occupe la première place.

En revanche la conquête spatiale n'est pas la guerre des étoiles. Cette guerre des étoiles version Reagan consistait à disposer de bombes nucléaires en orbite que l'on aurait pu envoyer sur l'URSS. Cela n'a pas été mis en oeuvre vu le coût et surtout l'écroulement économico-nucléaire de l'URSS

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×