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Les mandalas de sable


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De la pratique spirituelle à l’œuvre d’art

Le « mandala » vient du sanskrit cercle, centre, unité, totalité. Ce sont des diagrammes géométriques qui peuvent avoir des formes variées – ronds en majorité, mais aussi carrés, octogonaux, etc. – organisés autour d’un centre. En effet, la tradition bouddhiste tibétaine considère que tout ce qui existe provient d’une source d’énergie centrale. Le mandala est un symbole important du bouddhisme tibétain.

Les mandalas tibétains sont extrêmement complexes. Ils représentent des symboles qui ont tous une signification bien précise mais que seuls les moines ayant une compréhension avancée du bouddhisme parviennent à déchiffrer.

Rituel sacré dans les monastères qui n’a lieu qu’à de très rares et exceptionnelles occasions, la confection d’un mandala se fait uniquement selon la tradition à l’aide de sable coloré. Pour les moines tibétains, ces œuvres d’art d’une grande complexité sont un outil de méditation et leur réalisation fait partie d’une pratique spirituelle ancestrale bien définie, et offre un véritable moment d’introspection et de concentration sur ses émotions. Elle nécessite le travail très minutieux d’un petit nombre de moines (ils sont en général au nombre de 4, chacun s’occupant d’un quart du mandala) qui pendant plusieurs jours déposent méticuleusement le sable mélangé à des colorants naturels à l’aide d’un Chak-pur, petit outil en forme d’entonnoir qui permet de déposer le sable quasiment grain par grain avec une précision incroyable. Grain après grain, les dessins forment progressivement de véritables œuvres d’art pendant que les autres moines du monastère méditent et prient pour bénir le mandala.

Une démonstration de l’impermanence
Une fois ce travail de titan terminé, les moines offrent le mandala à tous les Bouddhas de l’univers. De manière concrète, cela veut dire que le mandala est détruit. Les moines rassemblent tout le sable minutieusement déposé durant des jours au centre du mandala et en font une offrande. Le rituel de sa destruction se fait dans un grand silence et avec beaucoup de délicatesse.

Les mandalas sont le symbole de l’impermanence des choses et sont ainsi là pour nous rappeler que tout est éphémère… L’impermanence est une notion importante dans la tradition bouddhiste, qui doit nous amener à accepter que tout soit éphémère et à comprendre que la souffrance trouve son origine dans l’attachement aux biens comme aux personnes.

« On ne peut pas le conserver, car rien n’est permanent […] il est important de comprendre que tout est impermanent »

source

 

 

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La Svastika aussi ?

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il y a 23 minutes, Talon 1 a dit :

La Svastika aussi ?

Pourquoi pas ? 

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il y a 1 minute, Tequila Moor a dit :

Il faut espérer que l'impermanence soit elle aussi impermanente, sinon elle deviendrait permanente, ce qui signifierait qu'il y aurait au moins une chose échappant à l'impermanence, ainsi tout ne serait plus impermanent.

C'est marrant le bouddhisme.

Oui ce sont de joyeux lurons qu il faut inviter en soirees.

Mais je crois que la modernite à sans doute inventer la seule chose qui reste permanente... internet  on dit toujours que rien ne disparait sur la toile....certaines oeuvres de franky vincent par exemple...

 

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@Tequila Moor je me suis permise de visiter votre blog J ai vu que vous composiez et ecriviez.

Avez vous deja brule un texte que vous aimiez ?

Pourriez vous passer des heures à composer pour ensuite appuyer sur la touche delete ?

C est cela qui m intrigue dans cet art des mandalas de sable. Creer en sachant que l on va detruire son oeuvre et pourtant reussir quelque chose d aussi beau. 

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il y a 6 minutes, Tequila Moor a dit :

Vous avez raison de vous permettre : c'est d'accès public, c'est fait pour ça.

Oui et oui aux 2 questions, mais si j'ai détruit un texte ou une ébauche musicale, c'était pour la raison inverse de la destruction d'un mandala de sable : c'était car je considérais ce texte ou cette musique comme de mauvaise facture, et que je pouvais sans doute mieux faire. Ce genre de productions est censé me représenter, et non être l'expression d'une idéologie : si je les réalise, c'est en pensant qu'il s'agit d'une partie de ce que je suis qui mérite d'acquérir une autonomie, de durer séparément de ma petite personne, sous une forme que d'autres consciences pourront s'approprier.

Au contraire, dans la pratique du mandala de sable, sa destruction finale fait partie intégrante de l'oeuvre. De ce que je comprends, il s'agit de réaliser quelque chose qui soit symbole de la beauté de la vie, puis de le détruire en tant que symbole de l'impermanence, tout ceci dans une esthétique globale qui fait corps avec l'idéologie du bouddhisme, qui sert à ses rites : le mandala de sable est support de prière et de méditation, il est un outil au service des bouddhistes.

Au final, je crois être moins ambitieux que ces derniers : -1- je ne veux pas célébrer la beauté de la vie, car finalement je ne parle que de moi (v'là la gueule du beau en ce qui me concerne, haha) -2- je ne veux réaliser de symbole de l'impermanence, dire que tout a une fin dans certains textes me suffit amplement, ce que j'ai pondu finira bien assez tôt par disparaître (sans compter que le support majoritairement virtuel de mes textes ou musiques est plus fragile que du sable coloré).

Pour autant vous avez en commun le processus de création, qui est toujours de mon point de vue, égoïste. L'artiste qui crée une oeuvre ou les moines qui crée un support de prière. Je me demande même si l'artiste n'est pas moins égoïste dans ce processus, car lui offre sa création à qui la désire, le moine la détruit et elle ne sert qu'à lui. 

 

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il y a 3 minutes, Tequila Moor a dit :

Du point de vue de sa doctrine, le mandala de sable ne sert pas qu'au moine. C'est en le voyant de l'extérieur sans validation de ce qu'il pense qu'on le juge ainsi. Mais dire que c'est égoïste, autant pour l'oeuvre que pour le mandala, pourquoi pas. Cela ne me dérange pas à titre personnel, mais on finit toujours par faire grandir la définition du terme "égoisme" en considérant que nombre d'actions humaines sont égoïstes, et à lui faire signifier le contraire de ce qu'il veut dire à la base.

Oui, je vous concède avoir été un peu sévère pour ces moines (sans doute les souvenirs déformés des religions qui me poussent à leur faire des procès d'intention). J'irais me confesser la semaine prochaine, j'ai raté la messe de ce matin.  :)

 

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il y a 4 minutes, Tequila Moor a dit :

Pas grave, il y a 0 chance que les moines passent des mandalas aux mandales. :ange2:

En même temps, qui sait de quoi je suis capable :smile2:

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