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Bipolaire. Aborder le sujet ou non?


Flodu39tata

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Invité riad**
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Invité riad**
Invité riad** Invités 0 message
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il y a 2 minutes, titenath a dit :

Non pas forcément. Mais ça peut être de virer tous ses meubles, voire de vider sa baraque sur un coup de tête. C'est une sorte d'euphorie qui va durer quelque temps pour ensuite sombrer dans une profonde dépression pendant plusieurs mois avant de revenir à un état euphorique.

Ah oui, ça je l'ai oublié, le pire c'est qu'ils peuvent aussi quitter leur travail sans raison.

Citation

En général, les temps d'euphorie sont beaucoup plus courts que les périodes de dépression. 

Oui, mais le traitement se focalise uniquement sur les périodes maniaques, les psys refusent de donner des antidépresseurs aux bipolaires, parce qu'ils disent qu'ils vont les balancer directement vers une période maniaque.
 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 118 messages
108ans‚ ©,
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il y a 9 minutes, riad** a dit :

Oui, mais le traitement se focalise uniquement sur les périodes maniaques, les psys refusent de donner des antidépresseurs aux bipolaires, parce qu'ils disent qu'ils vont les balancer directement vers une période maniaque.

Pas tous, il y a des psychiatres qui préfèrent les tenter plutôt que la sismothérapie. Mais oui, ils sont très très peu utilisés pour la raison que tu as donnée. 

Les traitements sont lourds et apaisent seulement les différentes phases, parfois il faut longtemps avant de trouver quel thymorégulateur va fonctionner (anti-épileptique, lithium ou anti-psychotique) et à quelle dose.

C'est une maladie terrible, la souffrance de certains patients est vraiment extrême et celle de l'entourage aussi. Mais l'intensité des troubles sont variables, c'est pour ça que je spécifiais au départ qu'on parle plutôt aujourd'hui de spectre de la bipolarité (dont fait partie la cyclothimie par exemple). Ca me semble d'ailleurs bien plus approprié qu'une seule étiquette qui fait peur à tout le monde.

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
Invité Isadora. Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, 

J'ai parcouru les premières pages de l'autre topic et celles de celui-ci. Aussi, j'ai beaucoup hésité avant de répondre. J'espère ne déclencher les foudres de personne, directement ou indirectement. 

Comme le soulignaient d'autres avant moi, et notamment @January, il faut prendre des précautions avec les termes médicaux. Avec internet, on a souvent l'impression d'avoir accès au savoir médical et c'est partiellement une illusion, puisque ce qui fait le docteur en médecine, c'est l'expérience et le grand nombre de cas rencontrés. Aussi, si internet et les livres que l'on consulte sans être médecin nous renseignent sur une pathologie avec exactitude, ils ne nous renseignent guère sur ce à quoi nous n'avons pas pensé. Et c'est sur ce champ que les professionnels sont imbattables : ils ont une idée précise, concrète et approfondie d'un large spectre de situations et de cas possibles. 

Ainsi, j'aurais moi aussi bien des réserves. Je pense à deux choses : 

  1. Elle peut être dans le spectre bipolaire, elle peut être borderline, elle peut aussi être une personne à haut potentiel complexe, elle peut être bien des choses… quel est l'intérêt de le savoir ? Simplement, l'intérêt, c'est de donner les bons médicaments. Comme tu n'es pas médecin et que tu veux simplement relationner avec elle, il me semble que ta volonté de mettre une étiquette sur ce qu'elle est en dit plus long sur toi que sur elle. 
  2. Comme tu fais partie de son entourage, tu modifies son comportement. En d'autres termes, tu n'auras jamais accès qu'au comportement qu'elle a avec toi. Et il faudrait aussi creuser de ce côté-là. Lui attribuer une bipolarité est confortable, en quelque sorte, puisque cela fait sortir ses changements d'humeur du champ de la rationalité. En d'autres termes, cela permet de ne pas avoir à se demander pourquoi elle a changé d'humeur. Est-ce qu'on tient là les bases d'une relation inscrite dans le respect et la réciprocité ? Je ne pense pas.

La lecture de l'autre topic laissait percevoir chez toi des fêlures, au niveau de la confiance en soi. Tu tatonnais beaucoup, d'après ce que tu racontais en janvier. À tout hasard, n'aurais-tu pas simplement peur de la relation, c'est-à-dire peur de devoir t'en remettre à un Autre, avec sa propre liberté, ses propres mouvements, ses propres idées et ses propres sentiments ? 

Je m'arrête là pour le moment. Encore une fois, le but n'est pas de blesser mais d'apporter des pistes. Bon courage en tout cas. 

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