Quiproquo

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Hier, c'était les petits qui faisaient la musique. Le piano. C'est l'école de musique du village, et ils les font bien travailler. "Ils", c'est "Elle" : Emmanuelle... Quel joli nom !

On nous avait dit, "c'est l'auberge espagnole pour l'apéritif". L'apéritif à la fin du "concert". On a compris juste : chacun apporte ce qu'il veut, ce qu'il peut. J'en ai profité pour faire MA pizza. Si vous ne l'avez jamais goûtée, vous ne savez pas ce que c'est que de manger une bonne pissa !... Passons...

Donc, à la fin (la faim ?) du concert des élèves qui était correct, bien réussi, il faut le préciser vu que ça n'est pas toujours le cas des "écoles de musique", on a mis sur la table où d'autres participants avaient disposé leurs "participations", une boutanche de rosé et MA pizza. Coupée en petit morceaux pour que ça fasse plus d'usage...

Les jeunes musiciens se sont jetés dessus : "Y'A DE LA PIZZA !" (C'était la seule.)

D'accord, elle était froide et c'est meilleur quand ça sort du four. Mais bonne quand même. Oserai-je le dire ? "Très bonne même !"  ("Jan qué fas ? Mi flati !" : Jean qu'est-ce que tu fais ? JE ME FLATTE !)

Mais mettez-vous à ma place. Cette PIZZA posée sur un table ordinaire de rencontre était donc... parfaitement anonyme ?! Qui aurait pu savoir que c'était MA MIENNE ? Je tenais à mes lauriers ! Alors, je me suis approché de la table, histoire de me faire un peu mousser... A une gamine qui se gavait de MA pizza, je précise un détail (1) de ma recette qui vient d'ailleurs de mon père ("Mon Père, ce héros..." etc !) :

-- C'est moi qui l'ai faite : je mets des olives noires ET des olives vertes AUSSI !

Et là, La gamine me répond :

-- C'est pas grave : c'est bon QUAND MÊME !

(Ben, merde, alors!)

J'en ris encore !

(1) Je vous la dis pas toute !

Grave : qui obéit à la loi de la pesanteur, donc qui pèse. Pizza légère. Vous voyez le mal où il n'est pas.