Peur du futur

Le temps ne m’a jamais paru aussi rapide que maintenant. J’avais bien conscience qu’il passait, et sans attendre, mais en ce moment les jours défilent. Malgré ça, je refuse d’admettre que je devrais commencer à m’inquiéter, ou plutôt, m’inquiéter et agir. C’est un peu comme si tout était perdu d’avance, j’ai envie de me persuader que je n’ai aucune chance, seulement je crois que je fais cela pour éviter d’avoir à essayer ; ce qui finalement est terriblement lâche, mais ça ne concerne que ma conscience.

Je n’arrive pas à dormir, pourquoi me forcer, je me sens mieux en me laissant aller puisque finalement, à quoi bon continuer tout ça ? J’aime la vie, oh oui je l’aime, mais je n’aime pas la vie que comme tout le monde je subirai, non par choix, mais parce que c’est comme ça que ça marche, non ?

Oui il faut de l’ordre dans un monde remplit de tant de personnes. Je suis si feignante face à toutes ces contraintes. Je voudrais n’avoir plus jamais à faire semblant de rien, vivre presque seule sur une île ; c’est impossible, d’ailleurs peut-être que je me lasserais de ne rien avoir pour me plaindre et me morfondre dans mon cafard.

C’est fatiguant de se sentir si impuissant et si peu à sa place. Mais tous ces jeunes autour de moi, ils font semblant de savoir déjà où aller ? Comment puis-je me sentir bien, alors qu’un nombre incalculable de fois maintenant j’ai dû entendre parler de mon avenir, de mes notes et du chômage. Mais qu’est ce que je vais devenir, oui, qu’est ce que je vais devenir ? Je ne veux pas vieillir, je sais que je serai de ceux qui avec la frustration et la peine deviennent aigris et froids.

On me vole ma vie, c’est trop injuste. Tout ce qui m’entoure me fatigue et m’irrite, pourquoi ne pas trouver une maison isoler et y rester avec l’amour jusqu’à ce que mort s’en suive ? Non, bien sûr que non, s’il suffisait de se cloîtrer dans une maisonnette pour alimenter un corps ça se saurait.

Enfin, j’ose espérer que tout ça soit faux, que je sois trop pessimiste et qu’avec joie je découvre que moi aussi j’ai une place dans le monde du travail, peut-être que ça me plaira ? Peut-être pas. Advienne que pourra.

Tkt, la vie, même si parfois, peut avoir son lot de crasse, être odieuse, injuste, cruelle, insupportable.. cette fichue vie va aussi t’apporter de la joie, du plaisir, de doux moments, d’autres plus passionnés et passionnants.. 

Bref.. de jolies choses, de belles surprises. 

Aies confiaaance Naluue ! 

il y a 25 minutes, Naluue a dit :

Le temps ne m’a jamais paru aussi rapide que maintenant. J’avais bien conscience qu’il passait, et sans attendre, mais en ce moment les jours défilent. Malgré ça, je refuse d’admettre que je devrais commencer à m’inquiéter, ou plutôt, m’inquiéter et agir. C’est un peu comme si tout était perdu d’avance, j’ai envie de me persuader que je n’ai aucune chance, seulement je crois que je fais cela pour éviter d’avoir à essayer ; ce qui finalement est terriblement lâche, mais ça ne concerne que ma conscience.

Je n’arrive pas à dormir, pourquoi me forcer, je me sens mieux en me laissant aller puisque finalement, à quoi bon continuer tout ça ? J’aime la vie, oh oui je l’aime, mais je n’aime pas la vie que comme tout le monde je subirai, non par choix, mais parce que c’est comme ça que ça marche, non ?

Oui il faut de l’ordre dans un monde remplit de tant de personnes. Je suis si feignante face à toutes ces contraintes. Je voudrais n’avoir plus jamais à faire semblant de rien, vivre presque seule sur une île ; c’est impossible, d’ailleurs peut-être que je me lasserais de ne rien avoir pour me plaindre et me morfondre dans mon cafard.

C’est fatiguant de se sentir si impuissant et si peu à sa place. Mais tous ces jeunes autour de moi, ils font semblant de savoir déjà où aller ? Comment puis-je me sentir bien, alors qu’un nombre incalculable de fois maintenant j’ai dû entendre parler de mon avenir, de mes notes et du chômage. Mais qu’est ce que je vais devenir, oui, qu’est ce que je vais devenir ? Je ne veux pas vieillir, je sais que je serai de ceux qui avec la frustration et la peine deviennent aigris et froids.

On me vole ma vie, c’est trop injuste. Tout ce qui m’entoure me fatigue et m’irrite, pourquoi ne pas trouver une maison isoler et y rester avec l’amour jusqu’à ce que mort s’en suive ? Non, bien sûr que non, s’il suffisait de se cloîtrer dans une maisonnette pour alimenter un corps ça se saurait.

Enfin, j’ose espérer que tout ça soit faux, que je sois trop pessimiste et qu’avec joie je découvre que moi aussi j’ai une place dans le monde du travail, peut-être que ça me plaira ? Peut-être pas. Advienne que pourra.

Ne t'inquiète pas trop pour l'avenir : les catastrophes écologiques annoncées ne permettent aucune prédiction raisonnable.

Carpe diem s'impose. Et plus de certitudes te viendront en vieillissant (oui, le cerveau mature seul et longtemps après 16 ans).

Il y a 9 heures, Naluue a dit :

Le temps ne m’a jamais paru aussi rapide que maintenant. J’avais bien conscience qu’il passait, et sans attendre, mais en ce moment les jours défilent. Malgré ça, je refuse d’admettre que je devrais commencer à m’inquiéter, ou plutôt, m’inquiéter et agir.

Bonjour Naluue,

Vous avez exactement l’âge de l’aînée de mes petits enfants et si je vous dis que je vous aime bien, n’interprétez pas mes propos comme une tentative de séduction quelconque, mais comme un grand père qui s’adresserait à sa petite fille. Tu permets que je te tutoie ?

De t’inquiéter sur le temps qui passe cela ne sert absolument à rien, puisque c’est nous qui passons dans le temps. Je provoque un peu là, je reconnais.

Tu ne veux pas vieillir Naluue, mais cela ne sert à rien de s’inquiéter sur un sujet pareil, puisque c’est inéluctable pour chacun de nous.

Tes sujets d’inquiétudes légitimes ne sont donc pas sur le temps, mais sur le sens que tu veux donner à ton existence et cela c’est parfaitement compréhensible. (Et c’est à toi seulement de répondre à cette question, personne d’autre)

Par ailleurs, tu as raison d’espérer et de croire que tes angoisses du moment sont fausses, elles le sont.

Ta place est déjà parmi nous, pas seulement sur ForumFR, mais en tant qu’être humain, réfléchissant sur son sort et sa condition, ton témoignage et ta jeunesse revivifie certains questionnements enfouis que j’avais moi-même lorsque j’étais plus jeune.

Oui, Naluue, tu auras une place dans le monde du travail, car ton inquiétude est en fait, un souhait et un désir fort de ta part. Or, on obtient très souvent ce que l’on désir très fort, pas nécessairement sous la forme qu’on pouvait imaginer.

Le plus beau, c’est que je n’ai jamais tenu ces propos à ma petite fille ? 

Bonne journée à toi Naluue

Il y a 11 heures, Enchantant a dit :

Le plus beau, c’est que je n’ai jamais tenu ces propos à ma petite fille ? 

Bonsoir, 

Si jamais vous en avez l'occasion, dîtes le lui également, qui sait ce qui peut bien la tourmenter.