Lecture partagée - La cité perdue du dieu singe

il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

 

Tant qu'à la main il tient que son GPS...

(Y'en a la forêt vierge, ça leur porte à la peau....)

On sent bien le vécu, là ! 

il y a 1 minute, January a dit :

Tous à la machette, on tranche dans la végétation, il y a tellement de feuilles et de fleurs au sol qu’on ne voit pas où on met les pieds. On arrive au bas d’un monticule escarpé, une pente dans les quarante degrés environ. On grimpe en nous aidant de nos mains, on s’accroche aux racines, aux plantes rampantes et aux branches (moi j’pense aux serpents quand même hein..).

Le talus s’aplatit et fait place à un long fossé adossé à un autre talus. Chris Fisher l’examine et annonce que ces dépressions ont été façonnées par l’homme, sûrement les limites de la cité.

Nous atteignons ce que nous avions identifié comme une pyramide en terre. La seule indication quant au fait qu’elle soit artificielle est que le sol s’élève soudainement, selon un changement d’inclinaison qui n’est pas naturel. Des yeux aguerris le voient, pas les miens, moi je ne vois que du feuillage partout.

Nous sommes là, nous y sommes, au bord d’une cité perdue, et nous n’avons aucune idée de l’agencement ou de la distribution des monticules et des esplanades qui apparaissaient si nettement sur les cartes lidar. La jungle recouvre tout…

 

il y a 17 minutes, Petit pois a dit :

On sent bien le vécu, là ! 

Ben oui ! Moi aussi je suis dodu ! Et alors ?

à l’instant, Blaquière a dit :

Ben oui ! Moi aussi je suis dodu ! Et alors ?

Alors, déjà, pourquoi "moi aussi" ? ...sinon c'est très bien parce que j'en ai marre de bouffer du lyophilisé, moi ! 

il y a 1 minute, Petit pois a dit :

Alors, déjà, pourquoi "moi aussi" ? ...sinon c'est très bien parce que j'en ai marre de bouffer du lyophilisé, moi ! 

Tu te rends compte ? Je veux faire passer ma bourde et... je m'enlise ! Bien vu !

En tout cas, heureusement qu'on blagotte parce que Janu elle nous la fait visiter au compte goutte SA forêt VIERGE !!!

(Je charrie ; je me régale !)

Toutes ces émotions, cette marche, ça creuse. "Sors ma poêle, mon réchaud"  Qui veut du fer de lance ?  

il y a une heure, Blaquière a dit :

Tu te rends compte ? Je veux faire passer ma gourde et... je m'enlise ! Bien vu !

Encore !! mais, encore, laquelle d'entre nous ?!

il y a 25 minutes, Petit pois a dit :

Encore !! mais, encore, laquelle d'entre nous ?!

 

 

Procédons par déduction : January est loin de l'être, toi également.... bah il reste plus que moi....  

Il y a 1 heure, Kâli a dit :

Procédons par déduction : January est loin de l'être, toi également.... bah il reste plus que moi....  

Rhoooooooooooooooooooo...mais que t'es bête ! Ha nan, zut !!....rhoooooooooooooooooo..n'importe quoi ! 

Il y a 2 heures, Kâli a dit :

Toutes ces émotions, cette marche, ça creuse. "Sors ma poêle, mon réchaud"  Qui veut du fer de lance ?  

le serpent roti figure au menu de n'importe quelle expédition !! excellent !!!

j'ai oublié les insectes ,les araignées ,les scorpions !!!

comme chez les indiens et les chinois , tout se mange !!!!!!!

il y a une heure, boeingue a dit :

j'ai oublié les insectes ,les araignées ,les scorpions !!!

comme chez les indiens et les chinois , tout se mange !!!!!!!

Cannibale !

Même au sommet de la pyramide, le point culminant de la cité perdue, nous sommes noyés dans un chaos de feuilles, de lianes, de fleurs et de troncs d’arbre. Le GPS tenu à bout de bras a du mal à localiser les satellites à cause des arbres. A quoi bon prendre des photos ? Des feuilles, des feuilles, des feuilles, rien d’autre qu’une mer de végétation émeraude qui s’étend à perte de vue.

On redescend. Les images lidar indiquaient que la première esplanade de la cité était entourée sur trois côtés par des monticules et des terrasses géométriques. A genoux, Oscar (accompagnant Fisher) retire de la terre et du lierre du coin d’une grande pierre. La pierre présente une surface façonnée. Après avoir arraché et coupé une partie des plantes, on en trouve d’autres, une longue rangée de pierres, toutes plates, posées sur des rochers ronds en quartz blanc. On dirait des autels.

il y a 6 minutes, January a dit :

Les images lidar indiquaient que la première esplanade de la cité était entourée sur trois côtés par des monticules et des terrasses géométriques.

A LiDAR rendering of Teotihuacan, another ancient city that engineers mapped usling LiDAR

Voici la place centrale de la cité, de toute évidence à l’époque un grand espace public. Elle est aussi plate qu’un terrain de football et plus dégagée que le reste du site. De longs talus entourent l’esplanade, probablement des édifices publics ou alors réservés à la royauté ou une élite, nous dit Fisher.

Suivons Fisher vers le nord pendant que le gros de la troupe continue de défricher le site. On passe des talus, un ravin escarpé et on aperçoit, mis au jour par l’érosion, ce qui ressemble à un pavement de pierre. A cet endroit la jungle est d’une densité extrême, ne le suivons pas, euh… Woody ?

Woody lui crie de faire demi-tour mais on voit disparaître le chapeau de Fisher dans la végétation… On entend encore le rythme cadencé de ses coups de machette puis..plus rien.

« Putain c’est pas vrai ! » crie Woody..

Quoi ? Que se passe t'il ? Fisher a disparu ??????  

Woody est agacé et très inquiet. Il appelle Fisher, mais aucune réponse ne revient. Plusieurs minutes passent et la tension s’élève. Juste au moment où nous pensions que Fisher avait été définitivement avalé par la jungle, le voilà qui réapparaît par la trouée qu’il a percée.

« On a eu peur que tu te sois perdu ! » s’écrie Woody.

- Pas avec ça ! » lui répond Fisher en agitant son GPS.

Retournons au camp, coupons à travers les héliconias, passons trois bancs de boue aspirante, embourbés jusqu’aux cuisses, puis de retour au torrent, on traverse à pied les eaux peu profondes, comme ça, on se décrotte.

Des amateurs pour une petite baignade ? Moi ça me dirait bien, y a des bêtes dans l’eau vous croyez ?

Retour au camp. La découverte des autels a mis Steve Elkins dans tous ses états, quelle joie ! Il dit qu’il viendra avec nous demain, tant pis pour sa jambe.

Le vent se lève, ça souffle en haut des arbres. « Ca annonce la pluie. Dans dix minutes. » dit Woody. Et dix minutes plus tard : la pluie se met à crépiter sur les cimes. Il faut deux à trois minutes pour que l’eau traverse la canopée et nous atteignent, mais alors : des torrents de pluie jaillissent de toute part.

il y a une heure, January a dit :

Retournons au camp, coupons à travers les héliconias, passons trois bancs de boue aspirante, embourbés jusqu’aux cuisses, puis de retour au torrent, on traverse à pied les eaux peu profondes, comme ça, on se décrotte.

Des amateurs pour une petite baignade ? Moi ça me dirait bien, y a des bêtes dans l’eau vous croyez ?

enfin ,de l'eau limpide et peu profonde !!! un ruisseau !!!

smiley "j'aime tellement " !!!!!!!!

C’est la nuit, rejoignons ce fichu hamac. Malgré la pluie, les serpents et les insectes, l’équipe est grisée, pas seulement par la cité perdue, mais par la perfection de cette vallée à l’état brut. L’hostilité de l’environnement renforce la sensation que nous sommes les premiers à explorer et découvrir ce lieu inconnu.

A cinq heures, la clameur des singes hurleurs s’élève au-dessus du déluge. Le ciel est si sombre qu’on a l’impression qu’il fait encore nuit. La forêt est baignée d’une pénombre crépusculaire, enveloppée dans la brume. Nous nous regroupons sous des bâches bleues tendues au-dessus de plusieurs tables pliantes en plastique. Un réchaud fait bouillir de l’eau pendant qu’une cafetière italienne est maintenue au chaud. Nous avons enfin du café.

La pluie transforme le sol de la jungle en boue huileuse qui semble s’épaissir d’heure en heure. L’eau s’accumule dans les plis de la bâche et il faut la soulever régulièrement pour évacuer les flaques.

Un jaguar s’est promené près de nous cette nuit, mais Woody nous assure qu’ils n’attaquent quasiment jamais les humains.

Mouais… Bah moi j’suis pas sûre.