Lecture partagée - La cité perdue du dieu singe

Bon alors allons-y. Quittons Tegucigalpa en direction de Catacama, notre convoi est surveillé depuis les airs par un hélicoptère et nous sommes encadrés au sol par des militaires, histoire de prévenir un éventuel kidnapping ou du banditisme. Oui parce-que..dans le convoi se trouve une citerne de carburant aviation, très prisé des trafiquants de drogue.

Et puis nous arrivons dans un splendide petit village, bien propre et joliment fleuri. Mooh…

Mais là : ascenseur émotionnel. Nous recevons par radio l’avertissement de ne ralentir sous aucun prétexte, on arrête de regarder partout parce-que le village est sous la coupe d’un puissant cartel et il ne s’agit pas de les déranger.

il y a une heure, January a dit :

Allez c'est bon fais pas ta chochotte hein, on a les guêtres en kevlar, les combis intégrales, un mélange de pesticide et d'insecticide partout sur nous, ça va le faire. Et puis on laissera @Blaquière marcher devant...

Exactement ! j'allais vous le proposer ! Ma technique est des simples. Tirée d'une expérience REELLE : celle de Schwarzenegger dans Predator ! D'abord on s met tout nu ! Ouais : t les filles aussi ! Puis on s'enduit le corps de boue comme ça :

Après on craint plus rien ! Les moustiques s'engluent et les serpents prennent leurs jambes à leur cou ! On ne craint que les grenouilles. (Parce qu'elles  aime la boue si on a a mis partout pour que ça rime !) Mais qu'est-ce que dis ? Je voulais parler d'autre chose : dee mon expérience... Vécue ! Vous pouvez me faire confiance : dans la forêt, je suis chez moi :

L’aventure africaine

Dans la forêt équatoriale, dense comme une forêt équatoriale, Je Humble suivait le guide. Le chemin très étroit forait un inextricable fouillis végétal où s’enchevêtraient (entre autres) à de grandes feuilles luisantes, des tiges piquantes aiguës, des rameaux duveteux velus, enrubannés de lianes larges, torsadées, interminablement...

Nous dirons que le but du voyage était de prendre contact avec le chef d’un village africain traditionnel, ou de quelque tribu isolée…

Mais n’est-ce pas la même chose ?

(Je Humble était peu savant en matière africaine.)

Lequel chef, passait d’ailleurs pour être particulièrement accueillant, imberbe et policé.

Las, l’aventure si prometteuse fut ratée.

Et bêtement !

À cause de la fichue chaussure droite de Je Humble dont la semelle se décolla de tout son long sur le côté extérieur : dès lors, rien ne compta pour lui, plus que cette semelle.

« Pourrait-Je faire des kilomètres en forêt — une forêt qui plus est dangereuse —, dans l’inconfort d’une semelle clapant à chaque pas ?  » Quant à marcher sans chaussure, il ne fallait même pas y penser ! (Ses plantes européennes, bien trop ampoulables, étaient loin de valoir celles des autochtones… je présume ?)  

Off course (bien sûr) ! Une longue préparation de plusieurs mois, à tourner là en rond, dans cette clairière, eût été nécessaire qui eût permis à la couenne de durcir !

LE LOCUTEUR :

Je n’ai rien pu en tirer d’autre.

Au loin, le cri de Tarzan ne retentissait même pas.

(Je peux pas réduire la grosseur de la police.)

Bon, January, faut que tu te décides à nous embarquer ! Je tiens le public comme je peux, mais ils vont pas tarder à se rendre compte que je suis totalement fantoche comme mec !

il y a 6 minutes, January a dit :

Bon alors allons-y. Quittons Tegucigalpa en direction de Catacama, notre convoi est surveillé depuis les airs par un hélicoptère et nous sommes encadrés au sol par des militaires, histoire de prévenir un éventuel kidnapping ou du banditisme. Oui parce-que..dans le convoi se trouve une citerne de carburant aviation, très prisé des trafiquants de drogue.

Et puis nous arrivons dans un splendide petit village, bien propre et joliment fleuri. Mooh…

Mais là : ascenseur émotionnel. Nous recevons par radio l’avertissement de ne ralentir sous aucun prétexte, on arrête de regarder partout parce-que le village est sous la coupe d’un puissant cartel et il ne s’agit pas de les déranger.

 

il y a 7 minutes, January a dit :

Bon alors allons-y. Quittons Tegucigalpa en direction de Catacama, notre convoi est surveillé depuis les airs par un hélicoptère et nous sommes encadrés au sol par des militaires, histoire de prévenir un éventuel kidnapping ou du banditisme. Oui parce-que..dans le convoi se trouve une citerne de carburant aviation, très prisé des trafiquants de drogue.

Et puis nous arrivons dans un splendide petit village, bien propre et joliment fleuri. Mooh…

Mais là : ascenseur émotionnel. Nous recevons par radio l’avertissement de ne ralentir sous aucun prétexte, on arrête de regarder partout parce-que le village est sous la coupe d’un puissant cartel et il ne s’agit pas de les déranger.

 

Voilà ! je tourne le dos 5 mn et ils partent sans moi ! C'est malin !

ATTENDEZ-MOI !

Nous arrivons à Catacamas. La ville a une sacrée réputation. En 2011, elle a été le théâtre de l’un des pires massacres liés à la drogue au Honduras, au cours duquel un homme armé avait ouvert le feu sur un minibus de civils, tuant huit femmes et enfants. Pas de panique, nous sommes en 2015 et le trafic ici a légèrement reculé. Mais bon tout est relatif (qui disait ça..) : ici le prix d’un meurtre sous contrat s’élève à 25 dollars par exemple.

Soupir de soulagement, voilà l’hôtel. Accueillant le Papa Beto, c’est le meilleur de la ville. Il est entouré de murs de six mètres de haut hérissés de bris de verre et de barbelés.

Naan mais on est en sécurité il faut voir le bon côté des choses..

Mais où est Blaquière, quelqu'un l'a vu ? 

il y a 9 minutes, Blaquière a dit :

Exactement ! j'allais vous le proposer ! Ma technique est des simples. Tirée d'une expérience REELLE : celle de Schwarzenegger dans Predator ! D'abord on s met tout nu ! Ouais : t les filles aussi ! Puis on s'enduit le corps de boue comme ça :

Après on craint plus rien ! Les moustiques s'engluent et les serpents prennent leurs jambes à leur cou ! On ne craint que les grenouilles. (Parce qu'elles  aime la boue si on a a mis partout pour que ça rime !) Mais qu'est-ce que dis ? Je voulais parler d'autre chose : dee mon expérience... Vécue ! Vous pouvez me faire confiance : dans la forêt, je suis chez moi :

 

L’aventure africaine

 

Dans la forêt équatoriale, dense comme une forêt équatoriale, Je Humble suivait le guide. Le chemin très étroit forait un inextricable fouillis végétal où s’enchevêtraient (entre autres) à de grandes feuilles luisantes, des tiges piquantes aiguës, des rameaux duveteux velus, enrubannés de lianes larges, torsadées, interminablement...

Nous dirons que le but du voyage était de prendre contact avec le chef d’un village africain traditionnel, ou de quelque tribu isolée…

Mais n’est-ce pas la même chose ?

(Je Humble était peu savant en matière africaine.)

Lequel chef, passait d’ailleurs pour être particulièrement accueillant, imberbe et policé.

Las, l’aventure si prometteuse fut ratée.

Et bêtement !

À cause de la fichue chaussure droite de Je Humble dont la semelle se décolla de tout son long sur le côté extérieur : dès lors, rien ne compta pour lui, plus que cette semelle.

« Pourrait-Je faire des kilomètres en forêt — une forêt qui plus est dangereuse —, dans l’inconfort d’une semelle clapant à chaque pas ?  » Quant à marcher sans chaussure, il ne fallait même pas y penser ! (Ses plantes européennes, bien trop ampoulables, étaient loin de valoir celles des autochtones… je présume ?)  

Off course (bien sûr) ! Une longue préparation de plusieurs mois, à tourner là en rond, dans cette clairière, eût été nécessaire qui eût permis à la couenne de durcir !

 

LE LOCUTEUR :

Je n’ai rien pu en tirer d’autre.

 

Au loin, le cri de Tarzan ne retentissait même pas.

 

Bon, January, faut que tu te décides à nous embarquer ! Je tiens l public comme je peux, mais ils vont pas tarder à se rendre compte que je suis totalement fantoche comme mec !

 

Désolée je me suis arrêtée à la 4ème ligne  

il y a 2 minutes, January a dit :

Nous arrivons à Catacamas. La ville a une sacrée réputation. En 2011, elle a été le théâtre de l’un des pires massacres liés à la drogue au Honduras, au cours duquel un homme armé avait ouvert le feu sur un minibus de civils, tuant huit femmes et enfants. Pas de panique, nous sommes en 2015 et le trafic ici a légèrement reculé. Mais bon tout est relatif (qui disait ça..) : ici le prix d’un meurtre sous contrat s’élève à 25 dollars par exemple.

Soupir de soulagement, voilà l’hôtel. Accueillant le Papa Beto, c’est le meilleur de la ville. Il est entouré de murs de six mètres de haut hérissés de bris de verre et de barbelés.

Naan mais on est en sécurité il faut voir le bon côté des choses..

Mais où est Blaquière, quelqu'un l'a vu ? 

Ce couillon il est encore en retard ! Bon j'arrive !

il y a 2 minutes, Kâli a dit :

Désolée je me suis arrêtée à la 4ème ligne  

C'est ça l'art ! La forêt vierge est IMPENETRABLE !

Franchement à l’exception de l’anti venin, on a tout tout tout prévu, on a tout ce qu’il faut pour être en sécurité. Le troupeau armé, les engins de navigation, les équipements, on a Woody et ses deux accolytes, Spud et Sully, eux aussi d’anciens soldats du SAS. Sully, 33 ans dans le SAS, nous conseille :

« La préparation mentale commence maintenant !  Vous vous dites peut être qu’on vous parle pour le plaisir. Vous vous dites que vous savez déjà tout ce qu’il y a à savoir. Mais quand vous serez sur le terrain, vous allez avoir des problèmes. Et qu’est ce qui va se passer ? Eh bien vous allez vous blesser, ou vous tuer. Et qui va porter le chapeau ? C’est nous. Alors pas de ça sous notre responsabilité. PAS DE CA SOUS NOTRE RESPONSABILITE. »

Bon bah ok….. On a compris..

On va mourir !!!!  

Mais où est passé Mike Horn ?!

Mentalement (Hic !) je suis pépère hyper solide ! (Hic !)

J'ai mon canif (avec un tire-bouchon) et je prends des radis pour la goûtette...

Aujourd’hui, entraînement. On va apprendre comment enfiler un baudrier, comment se positionner à l’extrémité du train d’atterrissage d’un hélicoptère en vol stationnaire, descendre en rappel en utilisant le dispositif de freinage, se détacher, faire signe et s’éloigner.

Bon nan mais écoutez comme il faut ! Parce-que si vous ne respectez pas la procédure à la lettre et les manipulations, l’hélico risque de s’envoler en vous enlevant derrière lui parce que vous ne vous êtes pas détachés correctement !

Bon bah maintenant travaux pratiques. Ah bah oui faut être en forme hein, on vous avait prévenus que ce n’était pas une promenade de santé, mais vous n’avez encore rien vu.

Il est prévu un premier voyage avec l’équipe cinématographique. Nous on partira après. Les soldats armés jusqu’aux dents eux, seront déposés un peu plus bas que nous et ils camperont en avant poste. Ah.. Euh.. Par contre ils partiront après nous, c’est très…comment dire ? On va passer une nuit tous seuls dans la jungle sans protection.

à l’instant, Kâli a dit :

Eh ouais c'est ça... 

Nous sommes le 16 février et nous embarquons dans l’hélico. Ca y est, on décolle. En biais, ça commence bien c’est quoi ce pilote ? Qu’est ce qui se passe.. ? Y a des sirènes de partout et des voyants rouges en folie. Il est pourri cet hélico !

Bon ben on rentre. La vache et on se pose en dérapant merci bien pour la frayeur !

Non mais parce-qu’un avion en panne, il plane. Mais un hélico.. Vous voyez ce que je veux dire ? Bon, on tente ce qu’on appelle une « descente sans moteur ». Dit comme ça c’est technique et rassurant hein ? Il y a une solution. Bah non, c’est pas rassurant ! Parce que la vérité qui se cache derrière cette appellation, c’est : « tomber du ciel comme une pierre ».

Allez, on a un autre hélicoptère, un Bell, on va pouvoir partir. On s’envole, on survole. Toujours ces coupes à blanc dans la forêt, quelle tristesse. Mais là, le défrichage n’est pas lié à l’exploitation du bois, les arbres n’ont pas été emportés. Par contre, il y a des vaches partout… ? 

il y a 7 minutes, January a dit :

Mais là, le défrichage n’est pas lié à l’exploitation du bois, les arbres n’ont pas été emportés. Par contre, il y a des vaches partout… ? 

 

 houuuuuuuuuu, toi, t'as mâché une herbe bizarre dans le coin ! 

Entre les éléphants roses de Blaquière et les vaches de Janu', en plus du reste...on n'est pas rendu !

Ah non non j'ai rien touché j'ai pas pris rien du tout. 'fin j'veux dire, j'ai rien pas.. J'ai pris pas.. Roo et puis zut à la fin ! Y a des vaches. Plein de vaches. Douglas Preston il se l'explique hein ? Regarde : 

« Je me suis penché, après coup, sur le défrichement illégal et sur ses responsables. Les terres du sud-ouest de la Mosquitia – la vallée d’Olancho et ses environs – constituent l’une des plus grandes zones d’élevage bovin d’Amérique centrale, avec quelque sept cent cinquante mille têtes de bétail. Les fermes – légales et illégales – environnantes produisent des milliers de tonnes de viande destinées aux marchés étrangers, notamment aux USA. J’ai pu établir que, après être passé par plusieurs intermédiaires, une partie de ce bœuf frauduleux en provenance de la forêt vierge est utilisé dans les hamburgers de McDonald’s et autres chaînes de fast food américains.

Interrogée une semaine après, Becca Harry, la porte parole de McDonald’s, répondit : « McDonald’s USA n’importe aucune viande bovine du Honduras ou d’aucun autres pays d’Amérique latine. McDonald’s a toujours protégé les forêts vierges d’Amérique latine, en s’assurant qu’aucune viande bovines provenant de terres déboisées n’entre dans sa filière d’approvisionnement. »

Evidemment !...

C’est beau vous savez.. D’immenses arbres tropicaux recouvrent les collines, ils sont drapés de lianes et de fleurs, ils laissent place à des clairières ensoleillées le long des torrents. Des volées d’aigrettes voltigent en dessous de nous, des points blancs à la dérive sur un océan de verdure, et la cime des arbres qui s’agite au rythme des déplacements de singes invisibles.

Nous suivons ainsi le cours sinueux de la rivière. C’est un vol de reconnaissance, on ne va pas descendre aujourd’hui, on explore les zones depuis le ciel. Demain, nous nous poserons. Pour l’instant, accompagné du deuxième hélico, l’AStar, on rentre à Alguacate.

Ca y est c’est demain. Tout est prêt, le matériel, les bâches, les lanternes, les sachets de nourriture lyophilisée (bah vous croyiez quoi ? Si on trouve des trucs à becter sur place on pourra peut être les faire cuire, en attendant on a que ça).

Woody, Sully et Spud décollent les premiers, il faut d’abord qu’ils déboisent la zone d’atterrissage. Ca se résume à quelques petits arbres, pas d’inquiétude, il leur faudra à peine quatre heures. Et la bonne nouvelle, c’est que nous pourrons nous poser fermement au sol, donc, pas de descente en rappel en vol stationnaire.

il y a 14 minutes, January a dit :

Ca y est c’est demain

 Ha ben M* alors ! j'n'ai pas vu passer la journée, dis donc ! 

il y a 15 minutes, January a dit :

Tout est prêt, le matériel, les bâches, les lanternes, les sachets de nourriture lyophilisée

A diluer dans de l'eau ? Quelle eau ? 

il y a 1 minute, Petit pois a dit :

A diluer dans de l'eau ? Quelle eau ? 

On en a de l'eau, on en a apporté et sinon il y a l'eau du torrent, une fois stérilisée c'est pas forcément ragoûtant mais on peut l'utiliser

Fisher part au deuxième vol, et c’est à nous. Dites aurevoir à vos familles parce-qu’il n’y aura plus aucune communication possible pendant dix jours : iPhone au rebut, pas la peine, ça marche pas là-bas.

Le pilote nous dit : « Ma grand-mère nous rebattait les oreilles avec Ciudad Blanca, elle avait des tonnes d’histoires.

- Quel genre d’histoires ?

- Vous savez, toujours les mêmes superstitions. Elle racontait que les conquistadors avaient trouvé la Cité Blanche et y avaient pénétré. Mais ils avaient commis une erreur : ils avaient cueilli les fleurs… et ils étaient tous morts. Ne cueillez pas les fleurs ! »

LA VACHE ! On vient de faire une sacrée embardée !!

« Désolé, j’ai du éviter un vautour » nous lance le pilote en rigolant.