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Les occidentaux accusent la Russie de cyberattaques massives


lycan77

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fullmetal06 Membre 4 145 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
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on ne peut nie le fait que les 3/4 des Russes périclitent poutine ! pourquoi ? inimaginable dans n'importe quel pays au monde 

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Membre, 29ans Posté(e)
Atom22 Membre 250 messages
Baby Forumeur‚ 29ans‚
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Il ne sait pas ou plutôt il ne veut pas savoir , ça ne fait pas partie de sa logique de haine .

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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@lycan77

Tiens, tu devrais être content il semblerait que trump ait aussi retourné sa veste et rejoint les "faux cons" quel hypocrisie aussi que ce terme pour les nommer!

https://www.les-crises.fr/est-ce-quun-nouveau-suez-est-en-preparation-pour-la-syrie-par-alastair-crooke/

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Est-ce qu’un nouveau « Suez » est en préparation pour la Syrie?

Ainsi, la métamorphose est terminée. Le président Trump a finalement, entièrement, changé le discours de sa campagne de 2016, qui consistait à imaginer de façon vague une politique étrangère grandiose basée sur des négociations pour « LA PAIX MONDIALE, rien de moins ! » comme Trump l’a tweeté quand il a imposé des sanctions contre l’Iran. Nous avons écrit, le 3 août, citant le professeur Russell-Mead, que la métamorphose de Trump du 8 mai (La sortie du JCPOA par les USA), a constitué un changement radical de direction : celui qui reflète « l’instinct de Trump, lui disant que la plupart des Américains ne désirent pas du tout un monde “post-Américain” ». Les partisans de Trump ne veulent plus de longues guerres, « mais ils ne sont pas susceptibles non plus d’accepter stoïquement le déclin des USA ».

Tout a commencé, très précisément, par « la métamorphose de Trump le 08 mai » – c’est a dire, au moment où le président des USA a définitivement adopté « la ligne israélienneé : sortie de l’accord sur le nucléaire iranien, décision de sanctionner et d’asphyxier l’économie de l’Iran et quand il a approuvé le (vieux, jamais réalisé) projet d’une « OTAN arabe » sunnite, mené par Riyad, qui s’opposerait à l’Iran chiite.

En termes pratiques, « l’art de la négociation de Trump » [référence à son livre The Art of the Deal, NdT] appliqué à la géostratégie, comme nous le voyons maintenant, s’est ainsi transformé en une utilisation radicale de moyens de pression (en utilisant un dollar fort et les taxes douanières comme armes) – en recherchant toujours les moyens de forcer l’adversaire à la capitulation. Ceci ne peut pas être dénommé « négociation » : C’est plutôt comme si ce script avait été tiré du film Le Parrain.

Mais, quand Trump a sans réserves adopté la « ligne » israélienne (ou, plus correctement la ligne Netanyahou) , il a également endossé tous « les bagages » qui viennent avec. Le document A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm [Un nouveau départ : une stratégie pour sécuriser le royaume, NdT] de 1996, préparé par un groupe d’étude mené par Richard Perle pour Benjamin Netanyahou, a lié les camps des néoconservateurs israéliens et américains en un seul ensemble. Et ils sont toujours étroitement liés. « L’équipe Trump » est maintenant remplie de néoconservateurs qui haïssent l’Iran sans retenue. Et Sheldon Adelson (un gros donateur de la campagne de Trump, un soutien de Netanyahou et l’instigateur du déplacement de l’ambassade des USA à Jérusalem), a par conséquent pu implanter son allié, John Bolton (un néoconservateur), comme conseiller principal en politique étrangère de Trump.

L’Art de la négociation a efficacement été transformé en un outil néoconservateur pour augmenter le pouvoir américain – et de nos jours il ne reste rien de l’idée « d’avantage mutuel » ni dans les discours, ni dans les actes.

Et maintenant, cette semaine, la métamorphose a été achevée. Après le sommet de Helsinki entre Trump et le Président Poutine, qui semblait avoir ouvert une petite opportunité – par la coopération entre les deux États – pour ramener la stabilité en Syrie. Beaucoup ont espéré que de ce petit terrain d’entente au sujet de la Syrie, une légère diminution de la tension entre les USA et la Russie pouvait avoir trouvé un sol fertile.

Trump a dit des choses positives ; la zone autour de Dera’a, au sud la Syrie, a été vidée en douceur des insurgés et a été reprise par l’armée syrienne. Israël n’a pas émis d’objection à avoir l’armée syrienne comme proche voisin. Mais ensuite la coopération s’est arrêtée. La raison n’en est pas claire, mais peut-être ceci était le premier signe de l’éclatement du pouvoir à Washington. La compréhension mutuelle d’Helsinki a d’une façon ou d’une autre disparu (bien que la coordination entre militaires ait continué).

Poutine a envoyé le responsable du Conseil de la sécurité russe à une réunion avec Bolton à Genève le 23 août, pour explorer d’éventuelles possibilités de coopération commune ; et, si c’était le cas, si c’était une initiative politiquement « viable ». Mais avant même que cette réunion bilatérale avec un représentant russe se soit tenue, Bolton – parlant à partir de Jérusalem (de ce que l’on a considéré comme un séminaire pour « faire reculer l’Iran » avec le premier ministre Netanyahou) – a averti que les États-Unis répondraient « très fortement » si les forces loyales envers le Président syrien Bashar Al-Assad devaient utiliser des armes chimiques dans l’offensive pour reprendre la province d’Idlib (offensive attendue pour septembre), prétendant que les USA avaient des renseignements sur leur intention d’utiliser de telles armes dans Idlib.

Le porte-parole du Ministère de la Défense Russe, cependant, a dit le 25 août « les Militants de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), [formés par une entreprise britannique identifiée], se préparaient à mettre en scène une attaque chimique en Syrie du nord qui sera utilisée comme prétexte pour une nouvelle frappe de missiles par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France – sur les installations du gouvernement de Damas ». Les officiels russes ont dit qu’ils avaient tous les renseignements sur cette opération sous faux-drapeau.

Ce qui est clair est que depuis début août les USA ont mis en place une task force navale (incluant l’USS Sullivans et l’USS Ross) en position de frapper la Syrie, ainsi que des forces aériennes dans la base aérienne des USA au Qatar. Le président français Emmanuel Macron a de même déclaré que la France était aussi prête à lancer de nouvelles frappes contre la Syrie, en cas d’attaque aux armes chimiques dans le pays.

Le journal turc Hurriyet dit que l’armée des USA jette les bases pour fermer l’espace aérien sur la Syrie du nord. Des camions militaires américains sont signalés comme ayant transporté des systèmes radar dans la ville de Kobanî, contrôlée par la milice Kurde et sur la base militaire des USA dans Al-Shaddadah au sud d’Al-Hasakah. Hurriyet prétend que les USA planifient d’utiliser ces stations radar pour établir une zone d’exclusion aérienne sur le territoire entre Manbij à Alep et Deir ez-Zor. (Cette information cependant, n’est pas confirmée)

Évidemment, la Russie prend cette menace américaine très au sérieux (elle a déployé 20 navires de guerre dans l’Est de la Méditerranée, face à la Syrie). Et l’Iran évidemment prend également la menace au sérieux. Dimanche le Ministre de la Défense iranien a fait une visite impromptue et rapide à Damas pour sceller un accord tripartite (Russie, Syrie et Iran) en réponse à tout type d’attaque américaine sur la Syrie.

Puis, à la suite des allégations de Bolton en matière d’armes chimiques et du pré-positionnement de navires lance-missiles guidés américains près de la Syrie, Petrushev et Bolton se sont rencontrés. La réunion a été un désastre. Bolton a insisté pour que Petrushev admette l’ingérence russe dans les élections américaines. Petrushev a refusé. Trump a dit que nous avons des preuves « secrètes ». Petrushev a rétorqué que si c’était le cas, quel était le but de d’exiger cet aveu. Bolton a effectivement dit : Nous vous sanctionnons quand même.

Eh bien… sans surprise, les deux n’ont pas été en mesure de s’entendre sur le retrait iranien de la Syrie (que Petrushev a mis sur la table). Bolton a non seulement dit « non » catégoriquement, mais il a ensuite rendu publique l’initiative russe de parler d’un éventuel retrait de l’Iran – la tuant ainsi dans l’œuf, et tuant cette initiative comme étant une manœuvre pour faire levier sur une diplomatie ultérieure. Même le communiqué final, insipide, terne et non informatif, qui est habituel dans de telles circonstances, n’a pu être adopté.

Le message semble clair : tout accord d’Helsinki sur la Syrie est mort. Et les États-Unis sont prêts à frapper la Syrie, semble-t-il (ils ont en fait mis des moyens en position). Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Un élément évident est que, jusqu’à présent, la main de Trump dans tout cela n’est pas visible. Aujourd’hui, le pouvoir semble s’être fracturé à Washington en ce qui concerne la politique au Moyen-Orient. Les néoconservateurs sont aux commandes. C’est très important, car le mince pilier sur lequel le rapport de Trump avec le président Poutine s’était construit, était la perspective d’une coopération américano-russe sur la Syrie. Et cela semble, maintenant, être lettre morte.

Lawrence Wilkerson, aujourd’hui professeur, mais ancien chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell lors de l’épisode tristement célèbre des « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, le dit « froidement » :

« Cela a à voir… avec le retour des néoconservateurs (Néocons)… Ce qui se passe aujourd’hui, alors que Trump est de plus en plus préoccupé par les défis considérables et sans cesse croissants qui se posent à lui personnellement et à sa présidence institutionnelle, est le retour aux postes déterminants du gouvernement de ces gens, de ceux-là même qui ont permis aux États-Unis l’invasion de 2003 en Irak. Même ceux d’entre eux qui ont déclaré “Jamais Trump” – comme l’a résumé l’archi-Neocon Eliot Cohen – salivent à la perspective de mener à bien leur politique étrangère et de sécurité – alors que Trump macère littéralement dans les excrétions de sa propre corruption. »

« Une avant-garde, bien sûr, est déjà dans notre gouvernement pour attirer, réconforter et réintégrer d’autres personnes de ce genre. John Bolton, en tant que conseiller du président en matière de sécurité nationale, dirige cette meute bien qu’il ne soit pas, à proprement parler, étiqueté néocon… »

« Actuellement, leur première cible, et la plus identifiable, est l’affaire inachevée – qu’ils ont en grande partie commencée – avec la Syrie et l’Iran, les deux menaces potentielles les plus sérieuses pour Israël. Si les néocons obtenaient ce qu’ils veulent – et ils sont remarquablement astucieux – cela signifierait une nouvelle guerre en Syrie et une nouvelle guerre avec l’Iran, ainsi qu’un soutien accru au plus grand État parrain du terrorisme sur terre, l’Arabie saoudite. »

Bolton, Pompeo et les néoconservateurs ont clairement indiqué qu’ils n’ont pas – au moins – abandonné le « changement de régime » en Syrie comme objectif – et qu’ils restent déterminés à faire subir un revers stratégique à l’Iran (Bolton a déclaré que les sanctions seules, à elles seules, et sans un coup stratégique supplémentaire à l’Iran, seraient insuffisantes pour modifier le « comportement malveillant » des Iraniens).

Il n’est pas certain que Mattis et Votel soient pleinement d’accord avec les représailles militaires « très vigoureuses » de Bolton contre la menace syrienne (pour utilisation présumée d’armes chimiques). (Mattis a réussi à limiter le dernier tir de missiles de Trump sur la Syrie et à coordonner avec Moscou une « réponse inexistante » à la salve de Tomahawk de Trump). En sera-t-il de même cette fois-ci si les États-Unis prennent à nouveau le prétexte sans fondement (et non prouvé par la suite) de l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien?

Compte tenu du nouveau « fait » stratégique de la visite « surprise » du ministre iranien de la Défense à Damas, dimanche, pour signer une résolution commune sur la lutte contre une telle attaque contre la Syrie, Israël se joindra-t-il à toute attaque – en utilisant le prétexte de son « droit » autoproclamé d’attaquer les forces iraniennes n’importe où en Syrie ? Netayahou « pariera-t-il » sur l’absence de réaction des Russes face aux avions israéliens hostiles entrant dans l’espace aérien syrien ?

Qui baissera les yeux en premier ? Netanyahou ? Ou bien Trump sortira-t-il suffisamment de ses tribulations domestiques pour en prendre note et dire « non » ?

Quoi qu’il arrive, les présidents Poutine et Xi peuvent « interpréter les runes » de cette affaire, c’est-à-dire que les plus hauts responsables du président Trump restent engagés, ouvertement ou par de « faux drapeaux », à défendre « l’ordre mondial » américain. Ces responsables partagent un mépris commun pour le désengagement et le repli de l’administration Obama. Ils veulent arrêter, et même couper la montée des rivaux américains, tout en rétablissant leur ancienne position, ces anciens piliers de la puissance mondiale américaine, c’est-à-dire la domination militaire, financière, technologique et énergétique de l’Amérique.

La Russie tente de désamorcer la situation critique en partageant avec Washington ses renseignements selon lesquels Tahrir al-Sham (anciennement connu sous le nom d’al-Nosra), préparait une attaque chimique qui serait alors présentée à tort comme une autre « atrocité » commise par le « régime syrien ». Huit bidons de chlore ont été livrés dans un village près de la ville de Jisr al-Shughur, et un groupe de militants spécialement formés, préparés par une compagnie de sécurité britannique, sont également arrivés dans la région pour imiter une opération de sauvetage visant à sauver les « victimes » civiles. Les militants ont l’intention d’utiliser des enfants otages dans l’incident mis en scène, disent des responsables russes.

Mais Washington écoutera-t-il ? A partir du moment où le « régime » syrien ou iranien est assujetti à un jugement de délinquance morale (indépendamment des preuves) – dans le contexte de la revendication de l’Amérique à sa propre destinée (morale) évidente, ces « régimes » après avoir été des ennemis relatifs et temporaires se transforment en ennemis absolus. Car, quand on défend le « destin » de l’humanité et qu’on cherche « la PAIX MONDIALE, rien de moins », comment peut-on faire la guerre, si ce n’est au nom d’un bien qui va de soi ? Ce qui se prépare n’est pas d’attaquer un adversaire, mais de punir et de tuer les coupables.

Face à la dévalorisation morale radicale de l’« Autre » dans les médias occidentaux ; et – d’autre part – face à l’expression vertueuse de la bonne conscience occidentale, les présentations rationnelles de la Russie peuvent-elles espérer avoir du poids ? Le seul fait qui pourrait bien peser dans la balance est la menace que la Russie utilise son arsenal de missiles en Méditerranée orientale. Mais, et après ?

Alastair Crooke est un ancien diplomate britannique, fondateur et directeur du Conflicts Foum basé à Beyrouth.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 01-09-2018

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PASCOU Membre 92 138 messages
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http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/10/05/26010-20181005ARTFIG00249-guerre-du-kippour-l-egypte-et-la-syrie-attaquent-par-surprise-israel-le-6-octobre-1973.php

 

Guerre du Kippour: l'Égypte et la Syrie attaquent par surprise Israël le 6 octobre 1973

Guerre du Kippour: l'Égypte et la Syrie attaquent par surprise Israël le 6 octobre 1973 Guerre du Kippour, 6 -25 octobre 1973 (conflit israélo-arabe): un soldat israélien observe les combats de l'autre côté du canal de Suez, le 6 octobre 1973. Rue des Archives/Rue des Archives/SPP
 

LES ARCHIVES DU FIGARO - Il y a 45 ans la quatrième guerre israélo-arabe débutait sur deux fronts: le canal de Suez et le plateau du Golan. La coalition arabe espérait reconquérir les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967.

Guerre du Kippour ou guerre du Ramadan. Le 6 octobre 1973 l'armée égyptienne du président Anouar el-Sadate et l'armée syrienne de Hafez el-Assad lancent une offensive contre Israël: dans la zone du canal de Suez pour la première et sur le plateau du Golan pour la seconde. C'est la quatrième guerre israélo-arabe depuis la création de l'État d'Israël. Cette opération est préparée minutieusement par les deux dirigeants arabes mais avec un objectif différent. En effet, il s'agit pour le président syrien de récupérer les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967 et occupés depuis par l'État hébreu. Tandis que Sadate souhaite reconquérir une bande de terre sur la rive orientale du canal, repousser les Israéliens un peu plus loin dans le Sinaï. Et montrer ainsi à Israël que son pays dispose maintenant d'une armée opérationnelle et qu‘il a donc tout intérêt à négocier la paix avec lui.

» LIRE AUSSI - 14 mai 1948: naissance de l'État d'Israël

Cette attaque est une surprise pour Israël. Elle a lieu le jour de la fête juive, Yom Kippour et pendant le Ramadan. Malgré l'observation de manœuvres et mouvements de troupes syriennes et égyptiennes dans le Golan et dans la zone du canal, les dirigeants israéliens (Golda Meir, premier ministre et Moshé Dayan, ministre de la Défense) n'anticipent pas cette opération et de nombreux soldats israéliens des territoires occupés ont été envoyés en permission à l'occasion de la fête. Mais surtout ils ne croient pas que les pays arabes ont la capacité militaire de reconquérir les territoires occupés. C'est une erreur politique.

Guerre du Kippour: carte parue dans Le Figaro du 8 octobre 1973. En hachures obliques Israël et les territoires qu'il occupe depuis 1967. Dans les cartons de détails: les deux théâtres d'opérations du Golan, aux frontières syriennes, et au canal de Suez. Guerre du Kippour: carte parue dans Le Figaro du 8 octobre 1973. En hachures obliques Israël et les territoires qu'il occupe depuis 1967. Dans les cartons de détails: les deux théâtres d'opérations du Golan, aux frontières syriennes, et au canal de Suez. Le Figaro

Ainsi, les forces armées israéliennes essuient de lourdes pertes humaines et matérielles les premiers jours du conflit et perdent du terrain. Les succès rencontrés sur le terrain par les forces égyptiennes et syriennes font douter Israël pour la première fois: sur «la survie du pays et de sa population». Les pays arabes espèrent quant à eux être cette fois-ci victorieux -il s'agit en effet d'une coalition arabe: des unités marocaines et koweïtiennes viennent appuyer les Syriens (des renforts irakiens, saoudiens et jordaniens suivront un peu plus tard). Le dirigeant égyptien compte obtenir un cessez-le-feu et le commencement des négociations pour la paix, sous la pression internationale, après avoir repris des territoires. Mais comme le souligne l'éditorialiste du Figaro Roger Massip dans l'édition du 8 octobre 1973: «le malheur, pour le président Sadate, est qu'aucune trêve ne pourra être imposée à Jérusalem tant que la situation sur le terrain n'aura pas été réglée à la convenance d'Israël, c'est-à-dire en excluant toute exploitation diplomatique de l'évènement par Le Caire et Damas.»

La contre-attaque d'Israël

Et de fait, Tsahal (l'armée israélienne) mène une contre-offensive d'abord sur le front syrien puis égyptien et parvient en quelques jours à faire basculer la situation à son avantage. L'État hébreu est soutenu militairement par les Américains tandis que les Soviétiques aident leurs alliés égyptiens et syriens. Mais le 17 octobre un évènement sans précèdent a lieu: les producteurs de pétrole -l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)-, réunis au Koweït, décident d'une baisse de la production et un embargo contre les pays occidentaux qui soutiennent Israël. C'est le premier choc pétrolier.

À la fin du conflit, les forces armées de l'État hébreu se trouvent à une trentaine de kilomètres de Damas. Elles réussissent à prendre à revers les troupes égyptiennes et isoler la 3ème armée le long du canal, tandis qu'au Nord l'armée israélienne est à soixante-dix kilomètres du Caire. Mais des efforts diplomatiques, sous la pression des États-Unis et de l'Union soviétique, permettent de stopper l'avancée israélienne et d'aboutir à un cessez-le-feu le 25 octobre. Par «l'accord au kilomètre 101» signé le 11 novembre 1973 entre l'Égypte et Israël, c'est le retour aux positions du 22 octobre. Et le 26 mars 1979 les deux pays signent enfin la paix, à la suite des accords de Camp David (septembre 1978).

Si cette guerre est un succès en définitive pour Israël, elle laisse un profond traumatisme dans la population, qui demande des comptes à ses dirigeants: Golda Meir démissionne l'année suivante.

» LIRE AUSSI - Quarante ans après, les erreurs de la guerre du Kippour hantent les Israéliens


Article paru dans Le Figaro du 8 octobre 1973.

La «guerre du Kippour»

La quatrième guerre d'Israël a commencé à 13h40, hier 6 octobre, six ans quatre mois et un jour après la guerre de 1967. On l'appelle déjà ici la guerre du Kippour, Kippour étant le nom hébreu du jour du Grand Pardon, le plus important de la religion juive, jour où, selon la foi mosaïque, le sort de chaque nation est fixé: la paix ou la destruction. Plus de vingt-quatre heures après le début des combats, on est convaincu en Israël qu'aussi bien la nation juive que la nation arabe jouent leur avenir.

C'est une drôle de guerre, ici. Rien de la tension, de l'attente, de l'élan héroïque de la guerre des Six Jours. La mobilisation n'est pas encore générale, même si les unités continuent à être appelées par radio. La raison est double: les Arabes n'ont pas donné, cette fois, aux Israéliens la possibilité de se préparer et le gouvernement ne veut pas disloquer la production du pays comme ce fut le cas en 1967, car on doit mener une guerre défensive qui peut durer plus que prévu. Il y a de la circulation dans les rues d'où, toutefois, les jeunes ont disparu.

Un jeune israélien lisant un cahier sur le front syrien (plateau du Golan) lors de la guerre du Kippour en octobre 1973. Un jeune israélien lisant un cahier sur le front syrien (plateau du Golan) lors de la guerre du Kippour en octobre 1973. Sergio del Grande/Mondadori Portfolio/Rue des Arch

Les gens ont repris la vieille habitude de circuler avec des transistors attachés à l'oreille. Il n'y a pas de rationnement, mais les magasins sont pleins d'acheteurs. Le moral n'est pas celui de 1967. La résolution y est, ainsi que la discipline civique, mais le fait que les combats sont loin des centres habités, qu'il n'y a pas le sentiment d'un danger immédiat et que, pour la première fois, les Arabes ont remporté des succès, rend la population soucieuse. Le manque presque total d'information de la part des porte-paroles de l'armée sur les chiffres des pertes israéliennes ajoute à l'angoisse des familles. Les bureaux de poste sont fermés, les banques travaillent avec les directeurs aux guichets, les lycéens ont été mis à la disposition des services civiques. Tous les programmes de radio et de télévision ont été remplacés par des bulletins militaires entremêlés de chansons. Depuis hier après-midi, il n'y a pas eu d'alerte et aucun avion arabe n'a pénétré dans l'espace aérien israélien. Le calme le plus total règne aussi dans les territoires occupés. Mais aucun ou presque aucun travailleur arabe ne s'est présenté aujourd'hui à son poste de travail. Le calme règne, aussi total, le long de la frontière jordanienne et libanaise.

Car c'est du temps, plus que des années, que dépend ce qui pourrait être une tragédie historique pour l'une ou l'autre partie du Moyen-Orient.

Le gouvernement a tenu, hier soir, une deuxième réunion extraordinaire et il se réunit aujourd'hui encore. Les ministres ont reçu tous les pouvoirs de l'état d'urgence. La campagne électorale a été arrêtée. M. Dayan, dans une interview télévisée et dans une conférence de presse hier soir, s'est dit confiant en la victoire, mais -et ceci est un point capital- il n'a pas fait de prévision sur la possible durée de la crise. Car c'est du temps, plus que des années, que dépend ce qui pourrait être une tragédie historique pour l'une ou l'autre partie du Moyen-Orient.

Épave d'un véhicule blindé lors de la guerre du Kippour en octobre 1973 en Syrie. Épave d'un véhicule blindé lors de la guerre du Kippour en octobre 1973 en Syrie. Rue des Archives/Mondadori/Rue des Archives

L'offensive égyptienne a remporté des succès locaux, mais certains le long du canal de Suez. Les troupes du Caire ont traversé en force et établi plusieurs têtes de pont soutenues par des ponts sur le canal et que les Israéliens essaient maintenant de détruire. Il paraît pourtant que les Égyptiens n'ont pas réussi à faire passer dans le Sinaï d'importantes forces de chars. Les combats continuent cependant dans ce secteur, aussi bien sur terre que sur mer et dans le ciel. Les Israéliens admettent ce matin avoir eu des pertes aériennes, un bateau de guerre touché. Ils disent «se battre près du canal», ce qui signifie qu'ils ne sont plus sur le rivage.

Ce qui est certain, c'est qu'ils contiennent l'action égyptienne avec leurs forces sur place et que les réserves ne sont pas encore entrées en action. Il est clair également, d'après les communiqués égyptiens, que l'aviation israélienne domine le ciel du Sinaï et de Suez. Ce matin, les avions d'Israël ont attaqué en profondeur, pour la première fois, le territoire égyptien, ce qui fait penser qu'il n'y a plus de cible redoutable à détruire dans le Sinaï.

L'offensive aérienne israélienne qui commence semble montrer qu'on est en train de mettre fin à «cette phase intermédiaire entre attaques et contre-attaques» qui selon la propre analyse de Dayan devrait être la plus courte possible.

Sur le front syrien, le but du gouvernement de Damas était de reprendre les hauteurs du Golan.

D'autre part, il apparaît que les Israéliens ont réussi à détruire toutes les unités des commandos égyptiens débarquées sur les côtes du Sinaï.

Le fait le plus important, ce matin, est toutefois que les Égyptiens n'ont réussi à faire passer sur la rive orientale du canal qu'une partie réduite de leurs blindés, tandis que leur infanterie déferle. Si cela est vrai c'est peut-être un carnage qui se prépare dans le Sinaï occidental.

Guerre du Kippour 1973: une colonne de chars israéliens fait un arrêt dans sa marche vers le front égyptien. Guerre du Kippour 1973: une colonne de chars israéliens fait un arrêt dans sa marche vers le front égyptien. Rue des Archives/Mondadori Portfolio/Rue des Arch

Plusieurs bateaux de débarquement égyptiens ont été touchés par l'aviation israélienne, ainsi que deux ou trois bateaux de guerre.

Sur le front syrien, le but du gouvernement de Damas était de reprendre les hauteurs du Golan. L'armée syrienne a lancé dans la bataille quelque 300 ou 400 chars et, hier soir, avait été repoussée hors des positions qu'elle avait conquises. Ce matin, elle a repris l'offensive et, d'après les communiqués israéliens, a pénétré dans trois secteurs à une profondeur de plusieurs kilomètres dans les lignes israéliennes.

Dans cette bataille sont engagés aussi le contingent marocain et toute l'aviation de Damas. Les Israéliens ont engagé leurs chars, une partie de leur aviation, mais ils ont porté les combats aussi sur mer. Une partie de la flotte syrienne a été détruite dans le port de Latakieh par les «vedettes de Cherbourg» avec leurs fameuses fusées mer-mer Gabriel. Quatre navires porte-fusées russes de type Comar et un contre-torpilleur ont été coulés. Les Syriens semblent avoir perdu plus de cent chars. C'est dans le Nord, toutefois, que les Israéliens ont eu, pour le moment, leurs seules victimes civiles dans le bombardement aérien qui a fait une quinzaine de blessés à Migdal Emek, et plusieurs dizaines de Druzes ont été tuées dans la ville de Kuneitra sur le Golan.

Compte tenu de cette situation, que peut-on prévoir?

Le général syrien Moustapha Tlass est le ministre de la Défense en 1973 lors de la guerre contre Israël. Le général syrien Moustapha Tlass est le ministre de la Défense en 1973 lors de la guerre contre Israël. Rue des Archives/Rue des Archives/Tallandier

1) Que les Israéliens maintiendront pour plusieurs heures ou plusieurs jours le silence presque le plus complet sur le développement des combats. Ils ne donnent que des nouvelles très incomplètes de leurs succès, en laissant pour le moment le champ libre à la radio et à la propagande arabes. Ces victoires locales égyptiennes et syriennes sont non seulement réelles mais importantes pour convaincre l'opinion internationale que l'attaque a été lancée par les Arabes contre les Israéliens, et cela contre toute apparente logique. C'est un élément d'importance capitale pour ce qui va se passer dans le proche avenir. Cela prouve d'abord que le retour d'Israël aux frontières de 1967 serait un suicide pour l'État juif. Ce n'est que grâce aux nouvelles frontières que la population israélienne n'a pas subi dans les dernières heures les conséquences d'une guerre qui avec la puissance de feu et la portée des nouvelles armes à la disposition des Arabes, aurait pu leur être fatale.

2) Personne ne peut savoir en ce moment comment et où la contre-offensive israélienne va se déclencher.

Le commentateur de la radio, le général Herzog, a dit ce matin que ce serait une folie de penser que cette guerre serait une répétition de la guerre des Six Jours pour les Israéliens. Les Arabes semblent avoir déjà commis cette faute. Si les combats se poursuivent pendant quelques jours encore, sans que les puissances interviennent pour un cessez-le-feu, il n'est pas exclu, comme l'affirma Nasser avant de mourir, qu'une nouvelle défaite arabe se solde cette fois-ci par le désastre de la nation arabe tout entière.

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Membre, 29ans Posté(e)
Atom22 Membre 250 messages
Baby Forumeur‚ 29ans‚
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Cet article est bien , le problème est qu'il est assez sommaire .Plein de chose manque et comme de bien entendu à la faveur des sionistes .Le réalité est bien plus riche et pas en faveur des sionistes .

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 488 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Le 06/10/2018 à 10:13, fullmetal06 a dit :

on ne peut nie le fait que les 3/4 des Russes périclitent poutine ! pourquoi ? inimaginable dans n'importe quel pays au monde 

Oui ! le culte des hommes forts et des revenchards de la Guerre Froide ! Mais ...... A bien y regarder, est-ce là l'avenir de la Russie ? Rester le trou du cul de l'économie-monde, mise à part le prolifique marché de l'armement ?

Un pays de 143 millions d'habitants avec un PIB à peine supérieur à celui de l'Espagne .... Décidément, j'ai du mal à entrevoir le futur des russes avec le système poutinien oligarchico-mafieux !

Récapitulons:

- Rouble papier-cul.

- Production automobile quasi-inexistante

- Aéronautique civile maginale

- Biens d'équipement marginaux

- Dépendance extrême vis-à-vis des technologies occidentales pour l'exploration gazière et minière.

- CMI surdimentionné par rapport aux exigence d'une économie diversifiée.

- Suicide démographique

- Secteur bancaire totalement sinistré par la mainmise des corrompus du clan mafieux de Poutine.

- La plupart des grands conglomérats lourdements sanctionnés par les occidentaux.

Alors moi, je pose une question naïve: dans les 5 ans à venir, c'est quoi, le "destin russe" ?  :hum: Est-ce que tu peux m'aider s'il te plaît à l'entrevoir ?

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PASCOU Membre 92 138 messages
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Il y a 5 heures, Atom22 a dit :

Cet article est bien , le problème est qu'il est assez sommaire .Plein de chose manque et comme de bien entendu à la faveur des sionistes .Le réalité est bien plus riche et pas en faveur des sionistes .

C'est vrai..

il y a une heure, lycan77 a dit :

Oui ! le culte des hommes forts et des revenchards de la Guerre Froide ! Mais ...... A bien y regarder, est-ce là l'avenir de la Russie ? Rester le trou du cul de l'économie-monde, mise à part le prolifique marché de l'armement ?

Un pays de 143 millions d'habitants avec un PIB à peine supérieur à celui de l'Espagne .... Décidément, j'ai du mal à entrevoir le futur des russes avec le système poutinien oligarchico-mafieux !

Récapitulons:

- Rouble papier-cul.

- Production automobile quasi-inexistante

- Aéronautique civile maginale

- Biens d'équipement marginaux

- Dépendance extrême vis-à-vis des technologies occidentales pour l'exploration gazière et minière.

- CMI surdimentionné par rapport aux exigence d'une économie diversifiée.

- Suicide démographique

- Secteur bancaire totalement sinistré par la mainmise des corrompus du clan mafieux de Poutine.

- La plupart des grands conglomérats lourdements sanctionnés par les occidentaux.

Alors moi, je pose une question naïve: dans les 5 ans à venir, c'est quoi, le "destin russe" ?  :hum: Est-ce que tu peux m'aider s'il te plaît à l'entrevoir ?

Ça c'est la propagande. 

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lycan77 Membre 17 488 messages
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Le 06/10/2018 à 10:13, fullmetal06 a dit :

on ne peut nie le fait que les 3/4 des Russes périclitent poutine ! pourquoi ? inimaginable dans n'importe quel pays au monde 

Oui, jusqu'au jour où le populisme totalitariste, la guerre hybride et la perpétration de crimes de guerre nous mènera dans un avenir pas si lointain à la troisième guerre mondiale:

http://www.opex360.com/2018/10/07/les-reseaux-francais-de-distribution-denergie-ont-fait-lobjet-dintrusions-en-vue-dactions-violentes-futures/

Quand on commence à cibler les infrastructures nucléaires d'un pays comme la France, ce n'est jamais bon signe: j'dis ça, j'dis rien !

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lycan77 Membre 17 488 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, lycan77 a dit :

Oui, jusqu'au jour où le populisme totalitariste, la guerre hybride et la perpétration de crimes de guerre nous mènera dans un avenir pas si lointain à la troisième guerre mondiale:

http://www.opex360.com/2018/10/07/les-reseaux-francais-de-distribution-denergie-ont-fait-lobjet-dintrusions-en-vue-dactions-violentes-futures/

Quand on commence à cibler les infrastructures nucléaires d'un pays comme la France, ce n'est jamais bon signe: j'dis ça, j'dis rien !

 

Et les russes qui continuent à prendre les gens pour des cons ..... Pitoyable !

https://www.lepoint.fr/monde/cyberattaques-la-russie-va-convoquer-l-ambassadeur-neerlandais-a-moscou-08-10-2018-2261157_24.php

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