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Lecture partagée - Les pionniers de la conquête spatiale

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January

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January Modérateur 59 823 messages
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La planète entière riait des américains… Le 6 décembre, ils allaient essayer de redorer leur blason. Vanguard attendait sur la plateforme de béton de Cap Canaveral (déformé par certains en Cap Carnaval, pas une blague de meilleur goût mais quasiment prémonitoire..).

Ca allait être grandiose, toutes les télés étaient là ! Si ça marchait les cœurs s’enflammeraient de fierté et si ça ne marchait pas ce serait une catastrophe nationale, bref, de l’excellent matériel journalistique.

Allumage ! Il y eut un rot rapide à la base de l’engin, puis une lampe à souder sembla s’allumer et se stabiliser, un nuage de poussières et de fumées s’éleva, la Vanguard démarra lestement, elle quitta le sol et immédiatement parut hésiter, puis comme à regret, comme pour dire : « J’ai essayé, j’ai fait de mon mieux mais je suis désolée, je ne peux pas », elle redescendit sur son cul, s’effondra et fut en trois secondes dévorée par un boule de flammes comme un cumulus infernal.

Troisième claque dans la g.. pour les américains. Les journaliste titrèrent : « Kaputnik ! »

 

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January Modérateur 59 823 messages
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Etonnamment, Von Braun devint l’homme le plus courtisé du pays. Il n’avait pas perdu de temps. Alors que Vanguard s’effondrait, Von Braun équipait son Jupiter C d’un satellite en forme de crayon d’environ deux mètres de haut, inventé et assemblé sous la direction des savants du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena.

Ce satellite s’appelait Explorer et il était instrumenté pour mesurer les radiations autour de la Terre.

D’un bout à l’autre de l’opération Explorer-Jupiter on parla allemand, on pensa allemand, et les techniciens américains furent eux-mêmes saisis par la fièvre, l’ambiance, le bonheur irradiés par les hommes de Wernher Von Braun.

Faut les comprendre ! Eux ils voulaient faire de l’aéronautique, pas de l’artillerie. C’était la première fois qu’ils pouvaient, au vu et au su du monde, tirer enfin un engin civil dont la finalité n’était pas de bombarder mais de découvrir ! Vingt cinq ans d’attente !

 

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Le pas de tir fut dégagé à 21h45 le 31 janvier 1958. La Jupiter C surmontée d’Explorer, que les allemands avaient baptisée Juno I, avait une autre allure que la Vanguard sous les projos. Trapue, massive, germanique en diable, un véritable vaisseau de l’espace et non une roquette à grande échelle.

Mais pourquoi Von Braun et son équipe avaient-ils choisi une heure de tir correspondant à l’heure où l’on vit en pleine intensité l’intrigue du film après dîner ? Il y avait certainement d’excellentes raisons techniques mais probablement aussi un sens du show. Les feux d’artifice, c’est bien plus beau la nuit ! ;))

Wernher Von Braun allait montrer à tous ces gens qui pouvaient lui obtenir les moyens d’aller sur la Lune ce qu’était une grosse fusée.

 

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Peu avant minuit, la voix annonça l’allumage. Eclair, tonnerre, les flammes fusèrent, se mélangèrent et se stabilisèrent en éclairant la nuit à des kilomètres à la ronde. Von Braun se trouvait à Washington au Pentagone, écoutant les messages de Cap Canaveral : « Elle décolle, elle monte, tout est parfait ».

La confirmation de la mise sur orbite arriva vers minuit quarante. Les pros de Peenemünde avait tiré Juno I avec une précision et une sûreté intimidantes. Explorer explora, découvrant rapidement ce que son auteur, Van Allen, pensait trouver là haut : la Terre était blottie au creux d’une double volute de radiations, comme un jaune d’œuf dans son blanc, qui fut bien entendu nommée la Ceinture Van Allen.

 

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January Modérateur 59 823 messages
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Le 17 mars une Vanguard mis en orbite son « pamplemousse » - ainsi fut surnommé le minuscule satellite d’un kilo et demi. Pamplemousse mesura la Terre et affirma qu’elle n’était pas  un sphère impeccable mais plutôt une chose un tantinet piriforme, renflée de la taille.

Le 26 mars Von Braun et associés mirent en orbite Explorer III, qui faisait moins de 10 kg.

L’Amérique n’avait pas eu le dernier mot, elle menait 3 satellites à 2 pour les russes, mais les engins américains ensemble étaient loin de peser aussi lourd que le seul Spoutnik 1.

Les Russes égalisèrent le score en mai, de façon écrasante : Spoutnik 3 pesait 1500 kg. Après Spoutnik 2 et son occupante la chienne Laïka, il ne faisait maintenant plus aucun doute qu’ils pouvaient envoyer un homme là-haut..

Laïka avait attendrit tout le monde, mais Laïka n’était pas revenue. Elle avait orbité autour de la Terre et elle mourut là-haut, empoisonnée par un morceau de nourriture prévu à cet effet. Les russes savaient donc envoyer un mammifère là-haut, mais savaient-ils vraiment le faire redescendre ? Les américains pensaient avoir de l’avance : si les russes avaient su comment ramener la chienne, ils l’auraient fait ! Donc, c’est qu’ils ne savaient pas.

L’Amérique venait de prendre un fabuleux coup de pied au c ! avec Spoutnik 3.. Les sages décidèrent donc que le NACA s’occuperait à l’avenir d’espace de façon agressive (leurs propres termes). C’était une déclaration de guerre politique à tous ceux qui croyaient que l’espace était leur jardin privé.

Il fallait à tout prix envoyer un homme là-haut, on décida qu’on l’appellerait « astronaute ».

 

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Il y a 13 heures, January a dit :

Ceinture Van Allen.

VanAllenBelt.jpg  Résultat de recherche d'images pour "Ceinture Van Allen."

Il y a 10 heures, January a dit :

Laïka avait attendrit tout le monde, mais Laïka n’était pas revenue. Elle avait orbité autour de la Terre et elle mourut là-haut, empoisonnée par un morceau de nourriture prévu à cet effet.

Résultat de recherche d'images pour "spoutnik 2 laika"                                 Résultat de recherche d'images pour "spoutnik 2 laika"

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Il y a 10 heures, January a dit :

Spoutnik 3.

Résultat de recherche d'images pour "Spoutnik 3."

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January Modérateur 59 823 messages
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Le concept Mercury…

Les réflexions des uns et des autres fusèrent (c’est l’cas de le dire). Pour certains on devait s’en tenir au planeur orbital, engin pilotable, contrôlé par son occupant comme le premier avion venu. Bonjour les impossibilités technologiques… L’Air Force elle, opta pour une capsule qui serait un cône de fusée habité. Il « suffisait » juste que le bonhomme résiste aux accélérations démentes d’un tel voyage.

On explora les deux projets. Le planeur hypersonique X20 surnommé Dyna-soar fit saliver les pilotes d’essai. Le X20 était logique, dans la continuité du X15, c’était ça, la normalité.

C’était sans compter avec l’Air Force qui elle assénait qu’on utiliserait une capsule de 2 mètres de diamètre et 2 mètres et demi de long, qui serait lancée depuis Canaveral et retomberait dans la zone des Bahamas, sa descente freinée par des parachutes. Dans la capsule il y aurait un astronaute qui n’aurait rien d’autre à faire qu’exécuter certaines tâches simples. On insistait sur le fait que ce passager n’aurait pas de possibilité de pilotage.

C’était le monde à l’envers !  l’Air Force, dont la clé de voûte humaine était Le Pilote déclarait vouloir se lancer dans une astronautique automatique où l’homme serait un passager, un cobaye et rien de plus.

Vous imaginez les préférences des pilotes, monter dans cette boîte à bombe H ne les excitaient absolument pas comparé au planeur orbital.

 

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il y a 18 minutes, January a dit :

Le concept Mercury…

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January Modérateur 59 823 messages
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Le sujet était éminemment politique et si Eisenhower avait été un peu dépassé par ces péripéties au départ, il reprit les rênes et adressa en 1958 une lettre à Nikolaï Boulganine, le Kremlin, Moscou, URSS, lettre qui disait : « L’espace doit être démilitarisé ; c’est un terrain privilégié pour que l’homme y assouvisse son besoin d’exploration et qui ne doit pas servir de champ de bataille. »

Eisenhower s’adjoint un comité consultatif pour les questions spatiale qui recommanda la création d’une « Agence Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace », un organisme qui absorberait le NACA. La NASA fut créée.

Certains conservateurs firent triste mine, prévoyant un futur aventureux bien éloigné de la quiétude laborantine.

En revanche, une équipe bandait ses muscles, prête à bondir : le clan progressiste de Langley avait une envie folle de tenir les premiers rôles Au lieu de jouer les éternels consultants de la Navy, l’Air Force ou Dieu sait quels autres constructeurs. La plupart des projets réalistes (en particulier tout le travail de défrichage du concept de la capsule orbitale) étaient nés à Langley, dans l’équipe de Robert Gilruth. Gilruth animait une bande de génies grouillant autour d’un drôle de petit bonhomme : Maxime Faget…

 

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STG leaders 1960  Charles Donlan, Robert Gilruth, Maxime Faget, and Robert Piland. August, 1960

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January Modérateur 59 823 messages
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Maxime Faget avait une conviction bien établie : les résultats d’expériences grandeur nature devaient prévaloir sur les recherches de labo. Son expérience et son aptitude extraordinaire à convaincre mise au service de ses croyances scientifiques le désigna bientôt comme l’un des grands prêtres de la NASA, dans laquelle, à n’en pas douter, les progressistes de Langley auraient le beau rôle.

Juste avant l’automne 1958, Faget publia les détails du véhicule : un tronc de cône d’environ 2 m de haut surmonté d’une petite boîte cylindrique – le container à parachutes – et dont le fond était bombé. Ce fond allait avoir une importance primordiale dans le succès de la mission, puisque son rôle allait être celui d’un bouclier anti-chaleur en même temps que celui de profil aérodynamique pendant la phase périlleuse de la descente dans l’atmosphère, la rentrée.

La capsule serait soumise durant son vol à des accélération jusqu’à 20 G – l’homme pèserait alors 20 fois son poids ! Son squelette, ses systèmes (nerveux, métaboliques, cardio-vasculaires) toute cette mécanique correcte à la surface de la Terre (sous un seul G) devrait continuer à travailler, maintenir le passager en vie et capable d’accomplir certaines tâches. Ajoutons les tortures sonores et les vibrations produites par le fonctionnement d’une grosse fusée.

Ca fait envie… :mouai:

 

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il y a 3 minutes, January a dit :

Ca fait envie… :mouai:

 

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L’installation du bonhomme dans la capsule était un point vital. Si c’était réussi, il y avait des chances que la survie soit assurée. Si c’était raté, même si l’engin revenait entier, il se pourrait qu’une fois l’écoutille ouverte, on trouve à l’intérieur un zombie prostré, avec peut être des lésions internes irréversibles, réfugié dans une folie salutaire mise en place par quelque mécanisme secret de la nature lorsque le niveau de panique dépasse un certain seuil de saturation.

Personne ne savait comment un homme supporterait le stress d’un voyage en fusée. Le dernier vol de Yeager sur X1A n’était qu’une amusette à côté…

Faget décida « d’encoconer » le passager, comme s’il se trouvait dans le ventre de sa mère. L’analogie n’était pas si osée. Faget imagina une couche moulée autour du corps, une sculpture en creux à l’intérieur de laquelle l’homme serait niché presque aussi intimement que dans un milieu liquide.

Des prototypes furent construits, et essayés jusqu’à 20 G, avec succès. Merci Faget.

 

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Amusant : en ce moment même passe sur la 4...The spacewalker de Dmitriy Kiselev ( première sortie de deux cosmonautes russes pendant la guerre froide ) ;)  

 

Modifié par Petit pois
faute de frappe
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L’armée fut définitivement évincée des projets. Eisenhower l’avait bien précisé : l’espace était civil, son exploration appartenait à la NASA et à personne d’autre. Du coup, sa méthode, la capsule, serait LA méthode.

Bon… Ils ont fait la g.. les militaires hein ? Surtout qu’on leur a retiré leurs crédits sans douceur pour les transférer à la NASA.

Wernher Von Braun essaya de se battre autant que l’US Air Force ou la Navy mais on lui demanda une fois de plus de penser à autre chose.

Il fallait trouver un nom de baptême pour cette épopée confiée à la NASA. Le vieil aérodynamicien Von Karman se souvint de l’histoire imaginée par Lucien de Samosate dans laquelle Mercure avait un rôle important. Il proposa « projet Mercury ». Malgré les railleries sur le nom de voiture, il se dégagea une majorité favorable et l’affaire fut entendue.

Il ne restait plus qu’à trouver et choisir ceux qui allaient avoir l’honneur (mouais…c’est discutable hein) de jouer les cobayes dans le museau de la fusée.

 

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il y a 33 minutes, Petit pois a dit :
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Révélation

....bon film, loin des blockbusters et palpitant en même temps. A voir, en rapport avec ton sujet en cours , côté CCCP :)

 

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January Modérateur 59 823 messages
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Les sept premiers…

Voici venir le temps du recrutement national. Les critères de l’annonce sont sévères. Irréprochable, physiquement et moralement, d’une formation universitaire, des nerfs d’acier (ce point déterminé par les antécédents du candidat), un parrainage d’organisations ou entités réputées, Stop !!

On allait se retrouver avec un raz de marée de candidatures, et Eisenhower, qui s’y connaissait en hommes d’action, décida que l’idéal était de faire appel aux pilotes d’essai militaires (il donnait une occasion de revanche aux armées dépitées).

La circulaire fut diffusée et boudée par les pilotes stars d’Edwards. Mais quelques-uns des seconds et troisièmes rôles virent là une excellente occasion de sortir de l’anonymat.

Sur les 508 postulants on en garda d’abord 110 que l’on répartit en 3 groupes afin de les interviewer plus facilement. Mais dès le début on découvrit qu’ils étaient terriblement sérieux dans leurs motivations. Du coup, on ne reçut même pas les candidats du troisième groupe (sympa…:mouai:).

 

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January Modérateur 59 823 messages
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On fit les premiers tests au Pentagone. Il resta 36 bonhommes qui partirent pour le Nouveau-Mexique, clinique Lovelace, pour la suite des évènements.

Alors là, âmes sensibles s’abstenir. Ces bonhommes subirent des tests plus proches de ceux qu’on inflige aux souris de labo qu’aux être humains.

On les fit souffler, au repos, en état de fatigue et aussi en état d’épuisement, dans des ballons, des tubes. On leur administra des lavements qui leur semblèrent être du détergent pur, on leur demanda d’aller aux cabinets avec un petit récipient de verre et éventuellement un magazine cochon. On leur fit bouffer des tas de vacheries pour voir comment leurs organes réagissaient à tel ou tel stimulus.

Il y eut pire encore et les candidats se révoltèrent. Mais les gens de Lovelace étaient froids, totalement impersonnels, ils notaient, notaient.. Alors les pilotes finirent par s’en amuser, des médicos fous et des tests, même si des fois ils riaient jaune.

Un seul fut renvoyé. Ces tests étaient-ils vraiment nécessaires ? Au moins la moitié était inutile et sadiques. Ultérieurement, ce séjour à la clinique Lovelace sera simplement et purement supprimé.

 

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