1401 Une comète dans le ciel provençal

Le 29/07/2018 à 22:30, tison2feu a dit :

 

Par "spécialiste", je me référais ici aux traducteurs qui vont publier un ouvrage consacré à la chronique de B. Boysset, et plus généralement aux universitaires qui ont une spécialité bien précise, qui publient régulièrement, et qui y consacrent généralement leur vie entière.  

 

J'avais pas vu ton premier message : Je ne sais pas si c'est le cas ici, et j'espère que non.Mais le plus souvent les universitaires spécialistes consacrent généralement leur vie entière A LEUR CARRIERE. Ils s'en foutent totalement de ce qu'ils étudient, et ils ne cherchent qu'à préserver leur créneau. C'est une mentalité particulière. Pour moi, ou pour les passionnés, c'est pas moi l'important, ici, c'est Bertrand Boysset, comprendre son temps sa langue, sa façon de penser, son état d'esprit... et de comparer par exemple son provençal à celui des félibres ou des occitanistes. Mon arrière grand père est né à Istres... Et pour le coup, Boysset, d'Arles, j'essaie de le comprendre de "l'intérieur" comme s'il était mon grand père : je fantasme !... J'y mets de l'affectif. ça fait pas très universitaire, ça !

Il y a 5 heures, Blaquière a dit :

J'avais pas vu ton premier message : Je ne sais pas si c'est le cas ici, et j'espère que non.Mais le plus souvent les universitaires spécialistes consacrent généralement leur vie entière A LEUR CARRIERE. Ils s'en foutent totalement de ce qu'ils étudient, et ils ne cherchent qu'à préserver leur créneau. C'est une mentalité particulière. Pour moi, ou pour les passionnés, c'est pas moi l'important, ici, c'est Bertrand Boysset, comprendre son temps sa langue, sa façon de penser, son état d'esprit... et de comparer par exemple son provençal à celui des félibres ou des occitanistes. Mon arrière grand père est né à Istres... Et pour le coup, Boysset, d'Arles, j'essaie de le comprendre de "l'intérieur" comme s'il était mon grand père : je fantasme !... J'y mets de l'affectif. ça fait pas très universitaire, ça !

Je te remercie de tes réponses et je me doutais que tu avais beaucoup à dire. 

Au sujet des auteurs du prochain livre à paraître sur B. Boysset, j'ai noté que Patrick Gautier Dalché est chercheur au CNRS. Quant à  Philippe Rigaud, il est historien né à Arles et chercheur indépendant (qui passe son temps à éplucher les archives). 

Même si je sais que dans les coulisses du monde scientifique, c'est la loi de la jungle comme partout ailleurs, je persiste à accorder beaucoup d'intérêt aux travaux universitaires. Ce qui compte à mes yeux, c'est le contenu et la qualité de ce travail. A mon avis, l'amateur éclairé ou le passionné , toi en l'occurrence !, tomberait grandement dans l'excès s'il en venait à discréminer la plupart des travaux universitaires sous prétexte - très discutable - que la plupart d'entre eux "se foutent" "le plus souvent" de ce qu'ils écrivent. Je trouve à la limite ton argumentation effrayante car identique à celle avancée par les pires obscurantistes qui hantent ce forum consacré aux sciences ! Je peux chercher à préserver mon créneau et ne pas me "foutre" pour autant de ce que j'étudie, puisqu'étant obligé à plus forte raison à fournir un travail de qualité afin de préserver mon créneau. Je ne nie pas le délicat problème de l'attribution des budgets et bourses aux chercheurs (pouvant influer sur le choix des sujets de thèse) mais enfin, les universitaires sont des fonctionnaires à vie n'ayant dans la plupart des cas que bien peu à craindre de jouer leur carrière ! Bref, tout cela mériterait d'être tempéré et débattu plus amplement dans un autre topic.

Nos avis sont donc très opposés, cher Blaquière, mais qu'importe puisque nous nous retrouvons sur des points à mes yeux plus essentiels comme l'amour d'une langue et tout ce qu'elle peut raconter. 

Il y a 4 heures, tison2feu a dit :

Je te remercie de tes réponses et je me doutais que tu avais beaucoup à dire. 

Au sujet des auteurs du prochain livre à paraître sur B. Boysset, j'ai noté que Patrick Gautier Dalché est chercheur au CNRS. Quant à  Philippe Rigaud, il est historien né à Arles et chercheur indépendant (qui passe son temps à éplucher les archives). Je ne sais pas exactement ce que peut signifier "chercheur indépendant", mais peut-être y a-il un rapport avec cet "amateur éclairé" dont nous parlions. Cela montrerait qu'une certaine complémentarité est possible entre un amateurisme bien pensé (celui du néo-pro qui flirte avec le professionnalisme) et le professionnalisme universitaire. Cette complémentarité, en laquelle je persiste à croire fermement, n'est possible bien sûr qu'entre esprits OUVERTS à la différence.

Même si je sais que dans les coulisses du monde scientifique, c'est la loi de la jungle comme partout ailleurs, je persiste à accorder beaucoup d'intérêt aux travaux universitaires. Ce qui compte à mes yeux, c'est le contenu et la qualité de ce travail. A mon avis, l'amateur éclairé ou le passionné , toi en l'occurrence !, tomberait grandement dans l'excès s'il en venait à discréminer la plupart des travaux universitaires sous prétexte - très discutable - que la plupart d'entre eux "se foutent" "le plus souvent" de ce qu'ils écrivent. Je trouve à la limite ton argumentation effrayante, de par sa radicalité extrême identique à celle avancée par les pires obscurantistes qui hantent ce forum consacré aux sciences ! Je peux chercher à préserver mon créneau et ne pas me "foutre" pour autant de ce que j'étudie, puisqu'étant obligé à plus forte raison de fournir un travail de qualité afin de préserver mon créneau. Je ne nie pas le délicat problème de l'attribution des budgets et bourses aux chercheurs (pouvant influer sur le choix des sujets de thèse) mais enfin, les universitaires sont des fonctionnaires à vie n'ayant dans la plupart des cas que bien peu à craindre, voire strictement rien à craindre, de jouer leur carrière ! Bref, tout cela mériterait d'être TEMPÉRÉ.

Nos avis sont donc très opposés, cher Blaquière, mais qu'importe puisque nous nous retrouvons sur des points à mes yeux plus essentiels comme l'amour d'une langue et tout ce qu'elle peut raconter. 

 

 

Désolé pour la présentation mais j'ai tapé sur "citer" au lieu de "edit". J'ai fait des rajouts (figurant ci-dessus et soulignés par moi) à ma première réponse initiale.

Il y a 15 heures, tison2feu a dit :

Je te remercie de tes réponses et je me doutais que tu avais beaucoup à dire. 

Au sujet des auteurs du prochain livre à paraître sur B. Boysset, j'ai noté que Patrick Gautier Dalché est chercheur au CNRS. Quant à  Philippe Rigaud, il est historien né à Arles et chercheur indépendant (qui passe son temps à éplucher les archives). 

Même si je sais que dans les coulisses du monde scientifique, c'est la loi de la jungle comme partout ailleurs, je persiste à accorder beaucoup d'intérêt aux travaux universitaires. Ce qui compte à mes yeux, c'est le contenu et la qualité de ce travail. A mon avis, l'amateur éclairé ou le passionné , toi en l'occurrence !, tomberait grandement dans l'excès s'il en venait à discréminer la plupart des travaux universitaires sous prétexte - très discutable - que la plupart d'entre eux "se foutent" "le plus souvent" de ce qu'ils écrivent. Je trouve à la limite ton argumentation effrayante car identique à celle avancée par les pires obscurantistes qui hantent ce forum consacré aux sciences ! Je peux chercher à préserver mon créneau et ne pas me "foutre" pour autant de ce que j'étudie, puisqu'étant obligé à plus forte raison à fournir un travail de qualité afin de préserver mon créneau. Je ne nie pas le délicat problème de l'attribution des budgets et bourses aux chercheurs (pouvant influer sur le choix des sujets de thèse) mais enfin, les universitaires sont des fonctionnaires à vie n'ayant dans la plupart des cas que bien peu à craindre de jouer leur carrière ! Bref, tout cela mériterait d'être tempéré et débattu plus amplement dans un autre topic.

Nos avis sont donc très opposés, cher Blaquière, mais qu'importe puisque nous nous retrouvons sur des points à mes yeux plus essentiels comme l'amour d'une langue et tout ce qu'elle peut raconter. 

 

 

Pas de problème Philippe Rigaud c'est un copain ! Dans les années 80 la première exposition qu'ils avaient faite en Arles Sur Boysset on avait sympathisé... puisqu'on travaillait à l'époque déjà sur des textes en provençal de la même époque. Je ne comprenais pas pourquoi depuis tout ce temps ils n'avaient toujours pas sorti ce travail. C'est bien de le faire.

L'esprit qui me déplaît et on le trouve dans tous les secteurs, c'est dans ce cas là (B.Boysset) ce serait plutôt non pas de s'intéresser à B Boysset pour lui, mais de se mettre en scène  soi s'intéressant à Boysset. La nuance est subtile et "de loin" on ne voit pas la différence ! En archéologie c'est le même principe : remarque-le depuis quelque temps les archéologues se mettent en scène : ce n'est plus leur sujet qu'ils mettent en avant, mais eux faisant de l'archéologie.

Pour le sérieux des travaux universitaires, c'est selon le cas. J'avais un ami, on avait fait nos études ensemble mais pas dans la même branche. Un jour il vient me voir tout fier et il avait raison : "Manu ! je suis toubib !" et il m donne une copie de sa thèse qui l'avait fait docteur. Quand il se marie, je lui offre un petit service avec ses formules dans les assiettes ! Il y a quelques années, il me fait "Putain j'ose plus le sortir ton service quand j'invite des confrères : c'était tout faux mes formules ils se foutent de moi !".... Toubib !

J'ai d'autres copains au CNRS qui ont été mis sur la touche parce qu'ils sortaient trop de travail et qu'ils trouvaient des trucs imprévus qui dérangeaient...

Tiens, moi aussi on m'a un peu tenu à l'écart dans mon domaine ! Parce que je savais faire ! j'en ai eu encore la confirmation l'automne dernier : "Pourquoi "il" nous a pas parlé de vous ?" Mais je m'en fous c'est juste une constatation surprenante pour moi : je sais toujours faire... et les autres pas !...

Je crois comprendre ça comme une élimination de ceux qui risqueraient de faire de l'ombre ?...  C'est mon hypothèse. Mais il doit bien y avoir une raison. Moi je dis juste : regardez le résultat. C'est ça ou c'est pas ça.