pensée de gauche et pensée de droite

Le système tend à nous déposséder de notre libre arbitre.

Tant que nous étions des "paysans" nous disposions des ressources de notre propre subsistance.

Le système en nous déracinant puis en nous assistant, fait de nous de vulgaire observateur de notre propre existence.

Il y a 17 heures, Quasi-Modo a dit :

Le clivage gauche-droite tel qu'il est présenté ici sous la forme progrès/conservatisme ne correspond en fait qu'à une lecture de gauche. En effet le seul conservatisme actuellement il s'appelle libéralisme, et il est de gauche comme de droite.

Ceux qui sont vraiment à droite aujourd'hui sont au contraire ceux qui sont souverainistes c'est à dire ceux qui sont pour permettre de donner aux peuples la force et le pouvoir d'agir sur leur propre destin. Sans ça il n'y a jamais de progrès.

Ca me parait au contraire correspondre à la seule réalité qui ait jamais existé à une nuance près, ou je suis de ton avis "progrès" est une lecture de gauche mais j'ai aussi employé "changement".  Ceux qui poussent au changement y voient un progrès sinon ils ne le feraient pas. En revanche, le libéralisme n'est pas du tout un conservatisme, rayer de la carte le modèle français pour adopter le modèle américain n'a rien d'une conservation et tout d'un changement.

Il y a 13 heures, Pheldwyn a dit :

Je ne suis pas réellement d'accord avec cette vision-là : elle me paraît trop simpliste.

Tout simplement parce que le terme "progrès", déjà, ne veut rien dire s'il n'est pas accompagné d'un adjectif : le progrès technique, n'est pas forcément le progrès économique ni le progrès social, ni même le progrès humain. "Progresser" n'a de sens que si l'on sait vers quoi l'on progresse.

J'ai expliqué dès le début de mon post que la conversion d'idée en homme provoque une déperdition et une interprétation très subjective des choses. Le nazisme est le progrès social pour le nazi, le communisme est le progrès social pour le communiste, l'anarchisme pour l'anarchiste et la dictature militaire est le progrès social pour le partisan de Videla. C'est pourquoi le changement est le progrès et ce qui s'y oppose est la force entropique de résistance passive.

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Et la vision de gauche a aussi à coeur de garder les acquis gagnés, ceux qui garantissent justement sa vocation de chercher à protéger les conditions du plus grand nombre.

Des types qui se considèrent de gauche ont à cœur de conserver les acquis sociaux. La conversion d'idée en homme donne ce résultat, mais ceux-là sont pour le progrès social qui est un combat du XXème jusqu'en 1991. Le progrès actuel n'est pas social, il ne sera plus jamais social. 

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Il y a donc malgré tout du sens dans cette volonté de changement ou de stagnation : chacun a malgré tout une idée de la société en tête. Comme je le disais, la vision de gauche est la perpétuelle insatisfaction, la remise en cause sur le long terme de nos modes de vies. 

Entièrement d'accord : chacun a en tête une idée des progrès a apporter et des choses à conserver, c'est pour cela que les hommes se différencient des idées et c'est pour cela qu'il n'existe pas de personnes "de gauche" et encore moins "de droite". Parce que chacun trouve de la satisfaction à certaines choses qui en dérangent d'autres. Nous sommes tous pour certains changements et certaines conservations. Comme le symbole du Yin et du Yang ou cohabitent mouvement et entropie.

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La vision de droite consiste plutôt à se dire, malgré les évolutions historiques, que nous ne sommes pas acteurs des changements globaux du monde - et que c'est donc une perte de temps que de vouloir le changer, il faut être "réaliste", "pragmatique", "moderne" et prendre le monde tel qu'il est photographié à l'instant t -  mais que notre action ne concerne que nous (et que paradoxalement nous aurions individuellement, chacun séparément, la capacité de tordre le monde à notre propre réussite).

Cette perception s'explique par la nature tactique de cette vision, la personne "de droite" "pragmatique" est celle qui connait les règles et joue avec là ou la personne "de gauche" veut modifier les règles. Changement d'une part, conservation de l'autre.